(J'aurai souhaité développer un peu plus ce texte mais j'étais trop en retard dans mes écrits. Je ferais sûrement une suite :))

Une heure avant le bal

 Circé contemplait son reflet. Aujourd’hui elle allait devoir se présenter officiellement à la Cour du Feu, alors elle s’était habillée en conséquence. Sa robe bleu turquoise ondulait au moindre de ses mouvements et le blason de la Cour de l’Eau, un croissant de lune gris perle, ornait son cou sous la forme d’un collier. Ses cheveux acajou légèrement ondulés retombaient au-dessus de ses épaules en un carré volumineux. Elle sourit, satisfaite de l’image qu’elle renvoyait.

 Faisant partie de la Haute Noblesse, même si son pouvoir ne s’était pas encore révélé, elle se devait de renvoyer une image parfaite. Depuis plus de deux mille cinq cents années, la Cour du Feu, qui dirigeait le Royaume, organisait un grand bal pour que les plus puissants jeunes gens des cinq Cour puissent former des alliances. En réalité ce stratagème ne fonctionnait pas car les grandes familles voulaient garder leurs pouvoirs pour eux. Sauf, bien-sûr, si une proposition plus qu’avantageuse se présentait.

« Je ne suis qu’une marchandise… » soupira la jeune femme.

Pour elle s’était fichue d’avance pour le mariage avantageux, elle n’avait pas de pouvoir déclaré donc elle ne valait rien aux yeux de la bonne société. Seule son ascendant les intéresserait. Elle tâcherait de faire bonne figure jusqu’au bout. Même si elle ne recevait aucune proposition.

Le bal

 Circé serra ses mains nerveusement. Puis un cor retentit et les jeunes filles des quatre coins du Royaume arrêtèrent de piailler pour s’avancer. Celles venant de la Cour du Feu ouvraient la marche, suivent de celles de la Cour de l’Air, puis celles de la Cour de la Terre, celles de la Cour de l’Eau et enfin celles de la Cour de l’Esprit. Ces dernières étaient peu nombreuses, toutes habillées de mauves et d’elles émanait une puissance supérieure à toutes autres les jeunes femmes présentent dans la pièce.

 Soudain, Circé fut noyée dans la foule. Elle chercha un visage connu, sa mère ou son père… Mais elle ne vit aucun des deux. À la place, ce fut un regard azuré qui captura son attention. Son cœur manqua un battement, les yeux du jeune homme s’écarquillèrent et il n’y eu plus qu’eux. Elle sut qu’il était son promis. Toute son inquiétude retomba comme un soufflet.