Chapitre 5 : Vengeance accomplie et Début d’une nouvelle vie 

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Après ces derniers évènements, je vis mes jours ordinaires, comme à mon habitude. Ou plutôt, il y avait comme même un petit changement : mes 3 agresseurs qui me rackettaient tous les jours n'étaient plus là.

Pourquoi ? Parce que je les ai changés en filles ? Non, c'est à cause des vidéos que j'avais posté. De nos jours, les informations circulent vite, particulièrement sur les réseaux sociaux. Alors, en mettant ces vidéos sur tous les réseaux sociaux, forcément au bout d'une semaine des élèves du même lycée l'ont repéré, et devinez la suite…

- Elles doivent prendre du bons temps à l'heure qu'il est…

- T'as vraiment l'esprit tordu toi ! J'ai l'impression que tu fais encore plus démon que moi !

Chat Bleu était toujours aussi bavard, mais au moins, même si c'est un démon, j'ai de la companie.

Ce matin-là, à la télé, on repporta qu'une lycéenne de la ville se serait suicidée. Même en floutant le visage, j'ai tout de suite reconnu la victime. C'était l'heure d'agir, car ma vengeance, n'a pas encore pris sa forme finale.

Je demandai alors ensuite à Chat Bleu de rendre l'apparence d'origine de tous les objets qui ont été transformés. Alors on raconte partout dans la ville, des attaques d'insectes et de rats, des banques remplies de cafards, des accidents de voitures, des explosions et incendies à domicile…

J'ai ensuite demandé à ce que les personnes qui me haïssent à mort explosent. C'était irréalisable. Alors j'ai dû changer mon plan, mais en pire. J'ai décidé d'amplifier la haine de ces personnes jusqu'à ce qu'ils deviennent des tueurs fous qui tue sans distinction. Ainsi, les meurtres se multipliaient et finissent par se répandre dans toute la ville.

Très vite cette ville fut alors surnommée " la ville maudite ". Beaucoup ont déménagé, dont moi et mes parents. Ils étaient à la fois furieux et inquiets, car jamais on aurait trouvé une ville meilleure que celle-ci en terme de sécurité pour les trafiques et activités illégaux.

Évidemment, comme dans tous les clichés de films, séries, traitant le harcèlement ou la violence à domicile, les parents se défoulent sur leurs enfants (sans vraiment leurs en vouloir). Je ne faisais pas exception. Mais j'avais prévu le coup, j'ai demandé à ce que mes parents m'aiment aveuglément, comme s'ils s'étaient sous l'emprise d'un aphrodisiaque en inversant leurs sentiments envers moi.

Bien sûr, ils n'allaient pas jusqu'à me désirer sexuellement, mais juste le strict minimum, pile poile ce que je voulais. J'étais moi-même le premier surpris.

- Des techniques de charmes basiques de succubes, ça reste dans mes cordes. Je t'avais dis que je savais faire un peu de tout !

- Et bien tu me rends vraiment très service, à moins que t'as envie de me faire un peu plaisir parce que je te plais bien ?

- Aaah, tu sais vraiment lire dans le cœur des gens toi ! Mais il faut comme même avouer que ce n'est pas n'importe qui qui peut causer la mort de 267 personnes en moins de 2 mois !

Finalement, j'étais satisfait des résultats de ma vengeance. D'ailleurs, après 2 semaines, j'ai finalement trouvé une vie saine avec un bon lycée dans une bonne ville. Aujourd'hui, c'était mon premier jour de lycée :

« Bonjour à tous, je vous présente un nouveau camarade qui vient de nous rejoindre en cours d'année. Il vient de déménager alors aidez-le du mieux que vous pouvez et soutenez le en cas de besoin »

Toute la classe applaudit et m'accueillit chaleureusement. Pour moi qui n'a jamais connu de sentiments authentiques, ce n'était que de l'hypocrisie à mes yeux. Mais pour mon image, j'ai comme même fait un effort de sourire, de remercier la classe.

Je m'assis ensuite au fond de la classe, dans un coin désert. Le professeur voyant que je n'étais pas très social, fit en sorte de me faire participer en classe le plus souvent possible sans pour autant ingnorer les autres élèves.

Quand la sonnerie retentit, la fin du cours est arrivée et je pensais que cette accueille chaleureuse n'était qu'une façade pour l'image, mais non. Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas reçu de sentiments aussi bienveillants, j'étais très mal à l'aise.

Une grande partie de la classe était venue me voir et discuter avec moi par curiosité avant la prochain cours. On me traitait comme si je faisais déjà parti de leur groupe, et je me sentais justement mal à l'aise à cause de cette familiarité.

La seule " personne " à être aussi familier avec moi c'était Chat Bleu. Même avec ma famille, je n'ai jamais connu autant d'intimité. J'essayai alors de paraitre serein, et je répondai à leur question en leur donnant une réponse plus ou moins vraie pour mon image.

Dans un grand groupe, il y a toujours un ou deux " victime " qui sert de clown pour amuser le groupe, ou sur qui on peut se relacher complètement. Quant à comment on les choisit, tout dépendra de l'aura qu'il dégage.

Alors quand on arrive dans un groupe et qu'on est nouveau, mieux vaut se donner un aura puissant mais pas paraitre trop prétentieux pour autant. " Suivre le mouvement " serait la meilleure chose à faire jusqu'à ce qu'on soit familier avec les gens et les lieux.

« Dis-donc, t'as une psychologie plutôt sombre non ? »

- Oh la ferme, c'est pas tes affaires. Et puis ça t'arrange non ?

- On peut dire ça.

Contre tout attente, ma " rentrée " semblait des plus ordinaires, ce qui pour moi a l'effet inverse. Sur le chemin, je repensais aux personnes qui m'ont abordé. Les élèves ne semblaient pas hostiles, et les professeurs semblent aimables et responsables.

De base, cela n'a rien d'extraordinaire, mais ça l'est pour moi. Sur le chemin, des élèves de ma classe, qui faisaient partis du club de littérature, étaient venus me parler. Étant donné qu'il y a peu de membre dans ce club, il y avait par conséquent moins d'activités, j'imagine donc qu'ils essayent de m'embaucher.

Quand je leur ai demandé, ils l'ont avoué avec franchise et honnêteté, sans même essayer de se justifier. Mais je ne leur en veux pas, j'ai connu pire, et quand je dis pire, je parle de cette fille qui a "disparue". Et de toute façon je n'ai rien à faire et je n'ai aucune passion, ça ne me fera pas de mal de les rejoindre.

« C'est vrai ?! Tu acceptes !? Oh tu nous sauves la vie ! »

- Dis, c'est quoi ton livre préféré ? Moi c'est " L'île aux trésors ", tu connais ? Il fait vieux mais je l'aime bien ! dit la fille aux cheveux bruns.

- Et moi c'est–

- Désolé je ne connais aucun livre, et puis je vous rejoins juste pour me découvrire une passion…

- C'est pas grave tu peux écrire des livres avec moi, " Il y a toujours plus d'inspi' dans deux têtes que dans une " ! dit le garçon blond sur un ton joyeux.

Je lui avait coupé la parole à l'instant mais il semble même pas s'en soucier " À l'époque " si j'avais fait ça j'aurai déjà fini à terre.

Après une longue discussion qui avait durée la moitié de mon trajet, nous nous quittâmes et je finis le reste du trajet seul.

« Je te pensais anti-social, pourquoi cette décision ? »

- Pas " anti-social ", simplement " asocial ". Et puis pas la peine de tout le temps faire la tête, j'ai eu ma vengeance, et j'irai bientôt en enfer et perdre ma nature humaine, autant profiter du peu de temps qu'il me reste.

Chat Bleu resta silencieux durant quelques temps avant de " disparaitre ". Puis soudain, je m'arrêtai. Sans que je ne m'en aperçoive, j'étais déjà arrivé chez moi. Mes vêtements étaient encore propres, mon argent de poche était toujours là, je ne m'étais pas blessé.

Je m'avançai vers la porte de ma maison. Je sortis les clés et les mis dans la serrure. J'ouvris la porte et j'entrai. Le bruit d'aliments qui grisille dans la poêle parvint jusqu'à mes oreilles.

Soudains, la porte de la cuisine s'ouvrit, et une femme vêtue d'un tablier sortit de la pièce.

« Oh c'est toi mon chéri, alors, l'école t'a plu ? »

Cette phrase, réplique typique des mère, sonnait étrangement faux à mes oreilles. J'avais même l'impression qu'elle se moquait de moi en espérant que j'ai souffert le plus possible à l'école. Pourtant, cela n'avait rien de malveillant.

Je la salua, puis j'allai déposer mes affaires dans ma chambre. Lorsque les aiguilles de l'horloge indiquaient 18 h, l'heure habituelle où je devais y poser enfin un pied chez moi, on m'appela pour dîner.

Par la même occasion, la porte de l'entrée s'ouvrit et un homme rentra, avec une expression remplie de bonheur. Il s'approcha de moi, m'embrassa, et alla dans sa chambre déposer ses affaires.

Il était actuellement 18 h 15, sur la table de la salle à manger, des repas préparés avec les plus grands soins, équilibrés autant sur le goût que sur la valeur nutritionnelle. Autour de la table, moi, ma mère et mon père.

Toute la famille était réunie autour de cette table. La pièce était remplie d'une étrange ambiance qui m'était inconnue, et dont je ne pouvais la décrire. Même si mes parents étaient sous charmes, n'oublions pas que c'est sous charmes d'un démon, alors tout cela me semblait irréaliste.

Après dîner, mon père et ma mère s'étaient occupés des tâches ménagères, me laissant ainsi du temps libres pour faires mes devoirs.

Il était 21 h, j'avais fais tout ce que je devais faire, à savoir faire mes devoirs, préparer mon sacs pour le lendemain, et même lire quelques livres. Et j'avais encore du temps libres. Mais les tâches comme faire la vaisselle, nettoyer la tables, nettoyer les vêtements, tout ça ma mère s'en est occupée.

« Pourquoi tu ne dormirais pas ? »

- Ça me fait bizarre de dormir à cette heure.

- Tous les gens de ton âge devraient dormir à cette heure.

J'étais actuellement allongé sur mon lit, en train de contempler le plafond. Soudain, une étrange émotion m'envahit, et mes larmes commençaient à couler sans raison. Mon cœur se serrait. Je me sentais mal, ou peut être pas tant que ça.

« Hé… Chat Bleu… Est-ce que dans le futur je pourrais toujours vivre ce genre de quotidien ? »

- Je ne sais pas.

- Y'aura-t-il quelqu'un qui me trahira et me dira que tout cela n'est qu'une illusion ?

- Aucune idée.

- Devrais-je encore avoir recours à tes pouvoirs pour tuer ou me venger ?

- Je l'espère.

- T'es vraiment horrible.

- Je sais.

Ma voix ne cessait de trembler, et bientôt, je fermai mes yeux, et je m'endormai. C'est jusqu'à 7 h du matin où le réveil sonna que je me réveillai. Cette nuit-là, j'ai pu ressentir la douceur de mon lit. Ce matin-là, j'ai retrouvé " une bonne humeur ".

À suivre…


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