28 juin 2024

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Clément,

Tu sais que je continue à faire un travail sur moi pour combler mes failles et gagner en indépendance affective. Aujourd’hui pour avancer dans ce travail, j’ai besoin de réponses à quelques questions que je me pose te concernant. Avoir des réponses à ces questions libérera mon esprit pour répondre à celles qui me sont propres. J’ai vraiment besoin de clarifier les choses entre nous pour avancer. J’espère que tu seras en mesure de comprendre ce besoin et de répondre à mes interrogations.

Tu m’as dit un jour que tu ne savais pas dire non, puis que Julie t’avait poussé à entreprendre une thérapie pour cette raison. Cela a mis le doute dans ma tête sur des interactions entre nous, et plus particulièrement le début de l’évolution de notre relation vers une relation intime. Aurais-tu su dire non à ma demande d’évolution de notre relation ?

Quand tu as souhaité redéfinir notre relation en amitié, j’ai entendu, en tant que raison, que tu n’étais pas amoureux, mais à mon sens tu ne l’as jamais été. Qu’est-ce qui t’a réellement fait prendre la décision de redéfinir notre relation en amitié ? Qu’est-ce que tu as eu besoin d’écarter (à part le sexe, et pourquoi le sexe ?) ?

J’ai respecté ton besoin, dès que tu l’as exprimé, d’avoir une relation amicale avec moi. Ou en es-tu aujourd’hui ? Quels sont tes sentiments pour moi, quels sont tes besoins me concernant, et tes limites dans notre relation ?

Y a-t-il une possibilité qu’un jour, au gré de nos évolutions respectives, nous revoyions les contours de notre relation ou resteras-tu toujours sur les contours d’une relation amicale avec moi ?

J’aimerais vraiment que tu prennes le temps de me répondre en toute conscience et en toute honnêteté.

Cette lettre-là, je l'ai envoyé. On en a discuté.

Il a répondu à certaines de mes questions, mais je ne me souviens que d'une phrase :

"La relation peut évoluer, mais je ne veux pas que tu te fasses de faux espoirs".

Sur le moment, j'ai été triste. Et puis, je suis rentrée chez moi, et cette phrase à resonné dans ma tête. Comment pouvait-on dire tout et son contraire dans une même phrase ?!

Je l'ai appelé, en colère, et je lui ai dit qu'il vallait mieux qu'on en reste-là, que le lendemain, on serait de simples collègues. Il a trouvé ça violent, mais a accepté.

Le lendemain matin, je me suis excusée, et la relation a repris son cours.


Ce qui me saute aux yeux, aujourd'hui, c'est que je disais que je travaillais sur moi alors que mes questions ne concernaient que lui, ses sentiments, les possibilités de revoir la relation. Je n'étais pas du tout en train de travailler sur moi, j'étais en train de nourir l'espoir d'une relation amoureuse à venir.

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