Clément,

J'aimerais bien te parler, mais je n'y arrive pas. Je crois que j'ai besoin de prendre du recul quelques jours.

Ce n'est pas contre toi. Je suis touchée par nos derniers échanges, ta confiance, ta compréhension, ta bienveillance.

Mais j'ai besoin de me recentrer, de réfléchir et de prendre soin de moi.

Ca n'enlève rien à ce qu'on a partagé ni à la joie de te revoir en Bretagne. J'ai juste besoin de temps pour faire le tri dans ma tête.

Comme je me sentais mal, à ce moment-là ! Pour la première fois, c'est moi qui prenais mes distances pour me recentrer.

Il avait manqué d'intérêt pour moi sur un sujet qui me préoccupais et je m'étais sentie infiniment blessée sans réussir à l'exprimer.

Il n'a jamais su ce qui s'était passé, et n'a pas posé de questions.

Pendant ces quelques jours, je me rendais progressivement à l'évidence : on ne pouvait pas continuer ainsi, je souffrais trop de ne pas réussir à voir dans chaque petit manque d'attention autre chose qu'un réel manque d'intérêt pour moi. Pourtant, nous devions passer presque une semaine de vacances ensemble et je ne me sentais pas capable d'annuler. Alors je me suis dis que ce serait nos dernières vacances, mais qu'ensuite je couperai.

La suite ne s'est pas passé comme prévu. Les vacances se sont super bien passé, et à notre retour, un évènement familial dramatique m'a bouleversée et il a été là pour me soutenir. Alors j'ai réalisé la chance que j'avais de l'avoir près de moi, et je me suis décidée à ne pas couper la relation.