La racine du mal.

3 minutes de lecture

J'ai connu Nathalie grâce à une application de rencontres très spécialisée. Après avoir répondu à une longue liste de questions assez pointues, détaillant nos fantasmes, nos expériences et nos limites, les algorithmes ont appairé nos profils. Je peux lui offrir ce qu'elle cherche, et elle peut incarner la femme que je veux adorer. Nos réponses resteront secrètes, mais le programme a rédigé un sec résumé à notre attention, qui nous est transmis avant notre première entrevue. Et une photo, juste un visage, format carte d'identité.

Elle est DRH d'une importante entreprise internationale plutôt respectable. Je travaille quant à moi pour une société d'assurance aux particuliers, basée au Luxembourg, le plus souvent de chez moi. Nous n'avons pas de problèmes d'argent, pas de problèmes de santé, pas d'addictions nocives. Sauf au sexe, peut-être.

— Je cherche ma petite soumise pour me tenir compagnie, c'est tout, m'explique-t-elle simplement lors de notre premier rendez-vous, dans un discret restaurant de l'ouest parisien.

Cela me convient. Nathalie est une belle femme, 38 ans, cheveux bruns coupés au carré, un peu plus grande que moi. Avec ses talons de dix centimètres, elle me domine naturellement. Chaussés identiquement, nous conserverons un écart de taille à son avantage. Elle a la peau claire, corps fin et musclé, petits seins, portés haut, sous un fin pull de cachemire gris. Je suis immédiatement tombé sous son charme. Elle ne joue pas à être différente : elle l'est.

Côté sexe, elle m'impose un premier test, une bien douce épreuve en réalité, lors de cette rencontre. Le dîner terminé, je la raccompagne à son véhicule, garé dans un parking souterrain. Elle ouvre la portière de sa Volvo, stationnée contre un mur, s'assoit en remontant haut sa jupe, laissant ses jambes en dehors.

— Tu as cinq secondes pour te mettre à genoux et exprimer ta soumission, sans parler, bien sûr ! Garde tes mains derrière ton dos, ne me touche qu'avec ta langue.

Elle écarte largement les cuisses, révèle une adorable culotte fendue découvrant des lèvres roses scintillantes. Je me jette à terre, la tête entre ses cuisses gainées de nylon noir.

Mes premiers mouvements sont un peu hasardeux, je me fraie un passage entre les plis de la lingerie. Je suis en déséquilibre et elle empoigne mes cheveux pour me guider sans ménagement. Elle serre les cuisses convulsivement, immobilise parfois mon visage quand ma langue se montre efficace. Elle manifeste son plaisir par de graves ronronnements félins. Elle se relève, me colle le dos au mur, je reste à genoux. J'ai passé plusieurs minutes dans le noir de son velours moite, je reprends lentement ma respiration, mes lèvres encore recouvertes de sa liqueur.

— Pas mal, mon petit Léopold. Voyons comment tu te débrouilles au verso.

Elle retire sa culotte trempée et se retourne. Des fesses sublimes, une fine peau blanche sur deux globes fermes. En appui sur le toit de sa berline, elle se penche en avant, écarte un peu les jambes, cambre ses reins. Elle recule brutalement, ma tête tape contre le mur. Ma bouche se colle spontanément à son petit trou, souple, humide. Coincé dans sa raie, je suis étourdi par le manque d'air. Elle ronronne fort, joue du bassin pour mieux ressentir ma langue plaquée sur son cul. Elle finit par se séparer de mon visage, essuie avec sa culotte le mélange de fluides entre ses cuisses. Elle est si belle que je reste hébété, la bouche ouverte, la regardant faire sa toilette de chat.

Nathalie avance sa jambe, pose le talon pointu de sa chaussure sur ma braguette, le tissu de mon pantalon déformé par une modeste érection.

— Mais, tu as ta petite queue toute dure, Léopold. C'est très vilain, ça !

Elle me fourre sa culotte dans la bouche.

— Je pensais que tu avais déjà compris que le petit jouet que je cherche doit oublier sa virilité ?

Je baisse les yeux, incapable de répondre quelque chose d'intelligible.

— Nous verrons ça la prochaine fois, peut-être. Restons en contact.

Elle retire le bâillon improvisé, s'accroupit et m'embrasse à pleine bouche.

Annotations

Vous aimez lire Léopold Ine ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0