Éducation.

8 minutes de lecture

J'applique à la lettre son planning et ses instructions. Je devine qu'elle peut m'observer à n'importe quelle heure, de chez elle ou de son bureau, pour vérifier si sa soumise lui appartient bien en permanence. Je m'oblige à être toujours parfaitement visible, j'ai en ce sens optimisé le placement des caméras. Même si les plaisirs de la pénétration ne me sont pas inconnus, je ne me suis jamais dilatée avec cette rigueur et à ces dimensions. En fin de semaine, j'arrive à conserver un peu le diamètre 5.5, que je porte avec le harnais. Les sensations sont incroyables, mais il m'est impossible de travailler alors prise ainsi, mon esprit ne peut se concentrer que sur cette chose au fond de moi.

J'espère que Maîtresse Nathalie m'observe et remarque mes progrès.

Un message me parvient vendredi soir.

Tu n'es pas une grande écrivaine, mais j'ai lu ton premier chapitre avec plaisir. Un taxi passera te prendre demain matin à huit heures. Mets un manteau long pour cacher ton cul quand tu sortiras dans la rue, sauf si tu veux encore qu'on rie de ta petite queue, comme dans la cour de récréation.

Le chauffeur est un ami, il ne te posera pas de questions et te conduira au parking souterrain. Prends l'ascenseur, la porte sera ouverte, attends-moi debout dans le salon.

Pendant le reste de la soirée, je suis si heureuse d'être suffisamment à son goût pour recevoir une invitation à séjourner à ses côtés que je fais n'importe quoi. Mes mains tremblent et j'échappe des objets, brise un verre, laisse mon repas brûler sur la plaque. Je me traite d'idiote. Madame Nathalie a raison, je mérite vraiment d'être dressée.

Avant de me coucher, je confirme ma lecture du message, et lui envoie le deuxième chapitre de mes aventures. Je dois prendre un somnifère pour trouver le sommeil.

Le chauffeur de taxi ne me fait aucune remarque sur ma tenue, la rue est calme, je la traverse d'un pas rapide pour rejoindre le véhicule. Mon manteau léger ne tombe qu'à mi-cuisse, j'ai l'impression d'être nue, que tout le monde sait que je ne porte pas de culotte. J'arrive essoufflée au taxi, j'ai trop serré mon corset.

Au parking, il m'ouvre la porte, je sens son regard qui fouille sous ma jupe quand je sors la jambe, mais il ne tente aucun geste déplacé. Suivant les instructions, je vais directement dans le salon, retire mon manteau et j'attends Madame Nathalie au centre de la pièce.

Une heure plus tard, j'ai incroyablement envie de m'asseoir, l'épais tapis est si tentant. Je résiste, déplaçant le poids de mon corps sur une jambe puis l'autre pour éviter l'engourdissement. Elle entre alors, me surprend dans cet exercice.

— Ton maintien est déplorable. Je t'ai demandé de m'attendre debout, pas de tortiller des fesses comme une petite salope.

Elle doit sortir de la douche, enveloppée dans un peignoir à capuche rouge. Naturellement, elle m'apparait comme magnifique, inaccessible. Mon cœur cogne si fort que je n'arrive plus à respirer dans mon corset.

— Nous verrons ça. Tu sais faire le thé ? Va en cuisine, prépare-le et attends mes ordres, je vais me préparer.

Je m'exécute, mets l'eau à bouillir, place les tasses sur un plateau. Quelques minutes plus tard, une sonnerie retentit, deux coups brefs, je comprends qu'elle m'attend.

Elle me toise de son fauteuil, habillée d'un simple kimono croisé sur sa poitrine. Ses jambes sont nues et ses pieds glissés dans des mules d'intérieur à talons.

—Viens t'asseoir près de moi, Léopoldine. Sers-moi du thé.

J'obéis avec plaisir. Elle boit une gorgée et reprend.

— Malgré cela, je suis satisfaite de tes progrès. Tu restes encore mal dégrossie et empotée, mais si tu continues dans cette voie, tu pourras bientôt tenir ton rang de soumise auprès de moi.

Je baisse les yeux.

— Tu ignores les fondamentaux. Ce n'est pas ta faute, personne ne s'est occupé de toi comme ta Maîtresse le fait, n'est-ce pas ?

— Vous avez raison, Madame Nathalie.

— Lève-toi, rejoins le centre de la pièce, lentement. Tu devras aussi apprendre à marcher avec des talons très hauts, mais nous verrons ça plus tard. Tu dois savoir te tenir devant moi, et en présence de tiers. Il y a quatre postures que tu peux adopter, quand bien sûr, tu n'es pas employée à une autre tâche. Écoute-moi, prends ses positions d'après mes ordres. Bientôt, elles seront naturelles pour toi.

Prime : debout, le corps droit, jambes et pieds joints, les bras derrière toi, voilà... le dos de tes mains repose sur tes fesses. Incline légèrement la tête... reste droite, voyons ! Ton regard fixe un point au sol, à deux mètres. C'est bien. Si tu te sens gourde et inutile en société, cette position est à adopter en priorité.

Seconde : tombe sur tes genoux, et amène doucement tes mains devant toi, pose-les sur tes cuisses, paumes vers le sol. Garde le dos droit et le regard baissé. Parfait. Il y a une variante à celle-ci, assise sur une chaise. La posture est identique. S'il y a une table, pose dessus tes avant-bras, mains toujours ouvertes.

N'oublie jamais : tu ne regardes pas les autres dans les yeux, c'est impoli quand on est une inférieure. Tu ne parles pas à des tiers, et tu ne réponds à une question qu'avec mon accord.

Tu ne participes pas aux discussions, car tu n'es pas censée comprendre ce qu'il se dit. D'accord ?

Je bouge modérement la tête, n'osant plus la relever.

— Très bien, je continue. Tierce : bascule vers l'avant, le regard entre tes mains, ne pose pas ton front au sol. Écarte lentement tes jambes... non, c'est trop... voilà très bien. Creuse un peu la taille, tends tes fesses vers l'arrière. Parfait ! C'est une position de soumission, tu l'avais compris.

La Quarte sera plus rarement utilisée, réservée à l'inspection ou bien pour offrir ton cul à qui voudrait le visiter. Tombe sur le flanc... Avec élégance, imbécile ! Recommence ! Voilà, c'est mieux. Tourne encore, sur ton dos, et passe tes avant-bras entre tes cuisses, puis les coudes et tire en arrière. Prends tes pieds, avec délicatesse. Ouvre bien tes fesses. Tu dois garder ta tête plaquée au sol, regardes un point au plafond. Je sais, ton corset te coupe les chairs, mais il faut souffrir pour être belle.

Elle se lève et passe devant moi, se met à genoux. Elle caresse mes fesses, palpe de deux doigts mon petit trou assoupli.

— C'est très bien ma chérie. Tu apprends vite. Tu devras répéter ces positions chez toi, adopter et tenir les deux premières le plus longtemps possible quand tu ne fais rien. Reprenons nos places, moi assise, toi en Seconde.

— Le thé est très chaud, cela me donne une idée. dit-elle en remplissant sa tasse.

De ses trois doigts tendus, elle me fait signe. Je ne suis pas peu fière de comprendre immédiatement et je bascule en avant. Elle replie ma courte jupe sur mes reins, pelotant mon cul d'une main douce.

— Aie !

— Qu'y a-t-il, Léopoldine ? Dis-moi.

— Vous... Madame, vous avez versé du thé brûlant entre mes fesses, cela m'a brûlé la peau !

Elle rit.

—Absolument pas ! Ton cerveau t'abuse. Tes récepteurs n'ont fait qu'envoyer un message d'alerte. J'ai précisé que le thé était encore très chaud, tu as interprété cela comme une potentielle brûlure. Ta peur a créé la souffrance, en quelque sorte. En fait, le thé est à bonne température, mais loin pouvoir te cuire les fesses.

Elle verse un peu de thé sur ma main, j'approuve.

— Tu ne dois pas appréhender, anticiper la douleur, c'est cela qui te fera souffrir, sinon. Mais analyser toutes tes sensations. Essayons encore.

Elle répand de nouveau le liquide chaud.

— Dis-moi, que ressens-tu ?

— C'est... C'est en réalité... très agréable. L'eau me surprend, à son arrivée, mais c'est une chaude caresse ; elle m'ouvre ensuite en deux comme une lame inoffensive ; une plume liquide chatouille mon trou, et réchauffe enfin mes petites boules. C'est délicieux.

— Quelle poétesse tu fais, dit-elle en riant. Tentons une autre expérience. Ôte ta jupe et ton chemisier, suis-moi.

Devant une commode, elle retire ma cage, et place autour de mes boules une sangle de cuir réglable qu'elle a prise dans un tiroir.

— Je vais suspendre un poids à tes petites couilles, cela va les tirer vers le bas. N'aie pas peur, c'est très inoffensif.

Un poids au bout d'une courte chainette est accroché. L'impression est troublante, et plutôt agréable.

— Attention, j'ajoute de la masse, que ressens-tu ?

Un kilogramme, peut-être ? C'est très douloureux, je serre les dents, je vais pleurer.

— Retiens tes larmes. Ferme les yeux. C'est insupportable ? Qu'advient-il si une autre sensation recouvre la première ?

La frappe est brève comme une aiguille traversant ma chair. Je regarde ma Maîtresse qui tient en main une cravache de cuir rouge avec laquelle elle a châtié ma verge. Mon gland me semble prêt à exploser, le sang pulse avec force.

—Maintenant, tu ne sens plus la douleur dans tes testicules, remplacée par une autre. Mais a-t-elle disparu ? Non, tu l'as juste oubliée.

Elle détache les poids, ôte la sangle qui me comprimait, me masse rapidement.

— Tu as mal ? Je le vois aux larmes qui perlent. Pauvre soumise, battue par sa méchante maîtresse... Oh, mais regarde ! Regarde ta petite bite !

Je n'ose pas, peur de voir mon sexe en sang. Elle me force, d'une contrainte de sa main : j'ai une érection, elle est vraiment dure.

— Plaisir, douleur, tout se mélange n'est-ce pas ? Vient ma chérie, je vais te consoler.

Elle passe derrière moi, ouvre son kimono, je sens sa peau nue contre la mienne, la pointe de son sein sur mes omoplates, sa cuisse soyeuse contre ma fesse. La volupté semble déjà remplacer l'affliction.

Elle pose son pied droit sur une chaise.

—Regarde ! Tu vois ma jambe ? Elle te plait ? Tu aimerais l'embrasser, la lécher, remonter tout en haut, enfouir ton nez dans ma chatte, n'est-ce pas ? Mais c'est trop tôt pour toi. Tu n'es plus autorisée à prendre du plaisir ainsi, pour l'instant. Peut-être plus tard, si tu me donnes satisfaction.

Elle saisit un flacon de lubrifiant dans le meuble, elle s'en enduit les doigts.

— Je vais te traire, ma petite chienne adorée ! Tu dois avoir tes boules toutes pleines, prêtes à exploser, après cette longue semaine, non ?

Elle empoigne mon sexe et commence à me branler doucement, avec application. Les sensations sur mon gland meurtri sont indescriptibles, un voluptueux supplice.

— Tu vas jouir, maculer mes chevilles de ta liqueur d'esclave puis tu nettoieras mon pied avec ta langue.

Son autre main me pénètre, je la sens s'introduire en moi, mes jambes tremblent, ne me portent plus. Je m'abandonne en pleurant, je souille son pied. Je suis prise de convulsions, et je ne tiens debout qu'empalée sur ses trois doigts.

Elle me laisse tomber au sol, place ses orteils contre ma joue.

— Tu peux nettoyer, maintenant.

Annotations

Vous aimez lire Léopold Ine ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0