Chapitre 15

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Le lendemain David profita de son père et Gwen écrivit son livre. Depuis qu'elle avait revu David l'inspiration ne la quittait plus. Elle l'avait presque fini il ne lui restait que quelques chapitres pour le clôturer. Ils s'étaient écrit toute la journée, tellement que Gwen en avait mal aux pouces. Elle n'arrivait pas à le sortir de sa tête. Vous voyez la scène de « Love Actually » où Hugh Grant danse en chaussettes ? Et bien, elle ne faisait que ça depuis qu'elle était debout. Elle avait mis la musique à fond, elle était en sous vêtement et elle alternait l'écriture de son roman et les danses de star, crayon à papier faisant office de micro !

Je pense David, je rêve David, je mange David, j'écris David, je danse David, je chante David. Quand il n'est pas là, je regarde ses photos sur mon téléphone et je relis ses textos.

David n'avait fait que penser à Gwen tout le temps qu'il avait passé avec son père. Ce dernier avait bien vu qu'il avait la tête ailleurs et il l'avait questionné. Une fois que David lui avait tout raconte son père lui sourit mais ne dit rien. David avait compris dans ses yeux : il était heureux pour lui. Le soir même, ils s'étaient donné rendez vous au Lucky, cet endroit si symbolique pour eux. Gwen arriva la première : elle s'installa donc dans l'herbe sous un arbre pour l'attendre. Elle senti les rayons du soleil couchant réchauffait son corps et son cœur. Elle regarda le ciel ; il était d'un bleu clair magnifique qui commençait s'assombrir petit à petit laissant apparaître des pointes de roses. Quelques traces d'avions se battaient en duel et des oiseaux passaient par moments. Elle entendait les cigales chantaient et par moment, quelques voitures passées. Ces derniers temps elle ne pouvait réfléchir à rien d'autres, il monopolisait toutes ses pensées. Elle s'assoupit en se remémorant ses yeux émeraudes.

Quand elle ré-ouvrit les yeux, il était là. Il s'était allongé à côté d'elle et il la regardait. Ses jambes étaient contre elle, et il avait mis une de ses mains sur le ventre de Gwen. Ses yeux étaient tendres et remplies d'amour, son visage était serein et heureux, son sourire était plein de tendresse. Gwen resta plongée dans ses yeux quelques instants, avant de se rendre compte que ce n'était pas un autre de ses mirages qu'elle avait vu si régulièrement. Elle se tourna doucement vers lui et posa sa tête au creux de son torse. Son parfum n'avait rien de spécial mais il était envoûtant. Ce dernier ne bougea pas, la laissa faire et posa une de ses mains dans le bas de son dos. Puis il plaça son autre main dans la chevelure de Gwen et il commença à caresser son cuir chevelu doucement, en jouant avec quelques mèches par moments.

Elle finit par se redresser et lui dire :

- Ça a bien existé n'est ce pas ? Toi et moi ? C'était il y a très longtemps, et nous n'étions que des enfants. Mais nous nous aimions vraiment n'est ce pas ? .... Combien de rencontres as-tu gâché ces dernières années parce que tu m'aimais encore ? Parce que tu avais un pied dans le présent et l'autre dans le passé ?

Silence. David était entrain de faire des brasses dans les yeux se Gwen. Il fallait qu'il remonte à la surface avant de couler. Il lui répondit :

- Je t'ai choisi Gwen, depuis la première minute où je t'ai rencontré. Depuis que nos regards se sont croisés ce jour là en ville, j'ai su qu'il n'y aurait que toi dans ma vie, que mon cœur ne pourrait battre que pour toi, que mon cerveau ne pouvait rêver que de toi, que mes pas ne pouvaient me conduire que vers toi. Je n'en ai jamais douté

Silence. Il rajouta :

- Je n'arriverai jamais à ne plus t'aimer. Depuis que je t'ai retrouvé je me sens revivre, j'ai de nouveau goût en la vie. Mon inspiration est revenue, je ne vivais plus sans toi, j'essayais de survivre ...

Gwen n'en revenait pas de tout ce qu'il disait. C'était tellement réciproque mais elle n'avait pas les mots.

- Mais réponds à ma question s'il te plaît. Pourquoi m'as tu quitté ?

- Si j'avais su que ça se passerait comme ça je ne t'aurais jamais abandonné. Mais comme nous partions chacun de notre côté, j'avais peur qu'une relation à distance nous détruise. Et je voulais préserver au moins notre amitié. Ironie du sort ou non, on ne s'est plus du tout parlé ...

C'était trop dur de te parler en tant qu'ami et non plus en tant qu'amour ...

- J'avais choisi de rompre pour ton bien que tu puisses profiter de ta vie. On était tellement jeunes ...

Et tellement amoureux !

- Je sais maintenant que je n'ai pas fait le bon choix, je le comprends et je m'en excuse ...

Comme je te pardonne

- Si je pouvais revenir en arrière, rattraper mon erreur ... Tout ce temps qu'on a perdu !

Mais on a la vie devant nous

- Je te veux chaque jour près de moi. Toi et moi. Pour toujours.

Et moi dont !

Gwen sentit une larme couler le long de sa joie. C'était le moment, il fallait qu'elle s'ouvre complètement, elle pouvait avec lui et répéta ce qu'elle avait écrit dans son roman quelques heures plus tôt :

- Notre amour était tellement fort qu'il a traversé les années. Maintenant que l'on s'est retrouvé on ne se quittera plus. Et je sais que ça va durer très longtemps entre nous. Tu sais comment je le sais ? Parce qu'encore aujourd'hui, même plus qu'avant, tous les matins à mon réveil, la première chose que je veux voir, c'est ton visage, tes yeux, ta bouche, ton sourire. Avec toi, je veux tout faire, tout voir, tout découvrir, je te suivrais au bout du monde, parce que je ne peux pas vivre sans toi, parce que mon monde, c'est toi.

David se redressa au dessus d'elle. Ils étaient de nouveau ces deux aimants, qui ne pouvait pas combattre cette attractivité qu'il y avait entre eux, cette alchimie, cette force, qui les menait irrémédiablement l'un vers l'autre. David était de plus en plus proche, plus que quelques centimètres de son visage. Gwen le regardait, il lui avait fait tellement de déclarations d'amour ces derniers jours. Elle n'arrivait pas à croire qu'il pouvait lui pardonner. Elle n'arrivait pas à croire qu'il était si gentil, si amoureux d'elle.

David ne voulait qu'une chose, lui redonnait ce sourire qu'il aimait tant, sentir cette odeur tous les jours, la touchait à s'en brûler les doigts. Ils n'étaient plus qu'à une dizaine de centimètres. Gwen ne voulait pas combattre ses sentiments pour lui. Elle l'aimait, elle l'avait toujours aimé. Ça n'avait toujours été que lui. David voulu tellement céder à ce qu'il ressentait, mettre fin à cette tentation qui ne serait bientôt plus qu'un délice auquel il aurait succombé.

Soudain, leurs lèvres se touchèrent, leurs langues s'entremêlèrent. Le goût de ses lèvres avait un goût salé, comme celui de ses larmes qui avait coulées. Il avait toujours cette même douceur dans ses baisers, toujours cette même attention. Il faisait passer son amour à travers ses baisers. Les mains de David la tenaient fermement au niveau du cou et des hanches et ils étaient maintenant collés l'un contre l'autre. Même si elle avait voulu, elle n'aurait pas pu lui échapper. Mais à cet instant précis, elle voulait tout sauf partir, elle voulait succomber encore et encore à ses baisers. Ses baisers dont elle avait tant rêvé. Qu'il l'avait tant hanté. David ne pouvait plus s'arrêter de l'embrasser. Toutes ses émotions étaient en ébullition. Au bout de quelques heures, il la raccompagna à sa voiture mais n'arrivait pas à la laisser.

Maintenant que je t'ai retrouvé, je ne veux plus te quitter !

Gwen, quant à elle, comprenait tellement, à ce moment précis, Jane Eyre qu'elle venait de finir de lire. Dans un passage, Mr Rochester dit à Jane qu'il a l'impression d'avoir sous ses côtes une corde qui le rattache à elle, et il a peur que leur séparation casse cette corde et provoque à tous les deux une hémorragie interne. C'était tellement ce qu'elle ressentait. Et elle ne voulait pas qu'ils se quittent. Finalement, leur attraction eue raison d'eux et Gwen l'amena chez elle.

Ils s'embrassèrent dans le sas d'entrée et elle le guida vers sa chambre. Pendant qu'il fermait la porte d'entrée, Gwen s'installa à genou sur le lit. En arrivant, il la trouva là, elle l'attendait, et ses yeux étaient plein de malice et d'envie. Il était debout face au lit et il voulait lui sauter dessus.

Cette fille c'est comme un cadeau de Noel. J'ai tellement envie de l'ouvrir mais j'ai peur qu'on soit tous les deux déçus, que le moment ne soit pas la hauteur de ses attentes

Elle déboutonna les boutons de sa robe un par un, doucement, lentement. Puis elle fit glisser les bretelles le long de ses épaules

- Gwen ...

Il avait soufflé son prénom comme une légère brise. Son torse se soulevait rapidement et ses pupilles se dilataient.

Mon prénom dans sa bouche ... Toujours aussi sensuel ...

Elle dégrafa son soutien gorge et le fit glisser le long de ses bras et ses seins durcissaient avec le contact de l'air. David monta sur le lit avec une grâce de panthère ; Il avait un regard de chasseur. Gwen lui souleva son tee-shirt et caressa les muscles de son ventre. Elle remonta encore un peu plus le tissu et lui enleva afin d'admirer ses pectoraux. D'un geste rapide, elle défait sa ceinture et baissa son pantalon et son boxer en même temps. David la rejoins sur le lit et s'allongea sur le dos. Elle lui grimpant dessus, David aperçu un tatouage de l'œil d'Horus sur son épaule ; il voulu lui poser une question mais elle commença à embrasser chaque partie de son corps : ses paupières, son nez, ses joues, son cou, ses pectoraux, son ventre, son nombril. Elle remonta vers son visage et le plaisir devient de plus en plus intense. Ses lèvres frôlent celles de David et il se sentit fondre.

Envie d'elle ... J'ai tellement envie d'elle ...

Le cerveau de David n'arrivait à traiter aucune information tellement il était obnubilé par elle. Les mains de ce dernier caressaient le dos, puis les hanches et les fesses de sa belle. Elle sentait l'envie monter en elle quand il la fit basculer sur le lit et se mit sur elle. Elle pouvait admirer ses muscles au dessus d'elle et commença à parcourir son corps de caresse. Sa main droite commença à descendre vers son sexe et le pressa doucement. David sentait que ça venait, la pression commençait à devenir insoutenable à la base de son pénis. Il avait envie d'elle, tellement envie d'elle. Elle le voulait tellement à ce moment là, elle ne voulait que lui maintenant, de suite.

Il attrapa sa main et la remonta au dessus de sa tête, il la tenait fermement mais délicatement. Il l'embrassa amoureusement, tout en posant son sexe sur le ventre de la blonde. Elle poussa quelques petits gémissements quand David frotta son membre viril contre elle. Il sentait les cuisses vibraient contre ses hanches, elle sentait sa respiration frénétique s'accéléraient quand ses baisers descendaient vers le cou puis vers ses seins. En revenant vers son visage, elle lâcha un petit « tu as un préservatif ? » qui le fit sourire. Il attrapa son sésame dans la poche de son pantalon, il brûlait de l'intérieur, cet appétit le consumait. David enfila la capote et plongea son regard dans celui de Gwen.

Tu es sure ?

Elle du sentir les doutes de David car elle lui indiqua la porte d'entrée du plaisir par un mouvement de bassin. Il se rallongea sur elle et la pris par la taille. Son sexe se posa entre ses jambes et il l'embrassa en même temps qu'il la pénétra. Il se balança en elle, et il sentait ses jambes se serrer contre lui. Le plaisir montait en elle, en même temps qu'en lui, et il s'enfonça plus profondément encore. Ils firent cette danse effrénée rythmait par les gémissements de Gwen quelques minutes puis la cadence s'accéléra. Elle pousse un grognement puissant sans la moindre inhibition, elle chavirait et il l'observa. Il ne voulait pas la décevoir, pas pour leur retrouvaille.

Gwen sentit alors qu'il pressait son clitoris avec son pouce. L'instant était délicieux et aucun des deux ne voulait qu'il s'arrête. Gwen attrapa le visage de son apollon et l'embrassa à pleine bouche tout en se sentant basculer. Des vagues puissantes de plaisir déferlaient en elle, et en ouvrant les yeux, elle vit qu'elles emportaient aussi David.

Gwen s'endormi rapidement, mais David voulait tellement profiter de ce moment, le savourer. Alors qu'elle dormait profondément, il décida de dessiner. De la dessiner. Il voulait se souvenir de ce moment, toute sa vie. Bien sur, il ne fit pas un dessin à la Léonardo DiCaprio dans "Titanic", mais il dessina son visage serein, si paisible qui semblait heureux. Elle souriant dans son sommeil.

Ils passèrent les deux jours suivants enfermés chez elle, à faire l'amour du lit au canapé et du lit de la chambre d'ami à la douche. Ils parlèrent peu, rigolèrent beaucoup. Ils se retrouvaient enfin. Ils mangèrent ce qui leur tombait sous la main, sans faire de vrais repas car ils se mangeaient mutuellement et ça leur suffisait. Parfois, l'amour rend con : il faut vraiment être défoncé à la dopamine et à la sérotonine pour agir comme ça. Ils ont tournés aux fous rires dix fois par jour, se sont jetés des verres d'eau froide sous la douche - quand ils ne faisaient pas l'amour - se sont coursés dans l'appartement, on jouait leur gâterie à chifoumi ou avec des parties de barbichette enflammés. Ils avaient joué à « Cap ou pas cap » comme Sophie et Julien dans « Jeux d'enfants » Plus ils s'envoyaient en l'air, plus il retombait en enfance, plus ils retrouvaient leur dix sept ans et ce couple qu'ils avaient formés.



Flashback quinze

Gwen se souvint de ce fameux soir d'automne. Il faisait encore chaud pour une fin du mois de Septembre. Il la ramenait chez ses parents après l'anniversaire de Ludo. Ils avaient passé une très bonne soirée mais les parents de la blonde lui avait laissé un couvre feu.

Ce qui était bien tombé car à force de danser, elle avait eu mal aux pieds. Sur le chemin, les ampoules lui faisaient tellement mal qu'elle s'était assise au bord de la route. David s'était alors couché au milieu de la route pour regarder les étoiles. Evidemment, sur le trottoir, il y avait des arbres qui gâchaient la vue ce fut l'excuse qu'il lui donna quand elle lui demanda ce qu'il faisait.

Elle lui avait dit de sortir du milieu de la route, que c'était dangereux mais il l'avait convaincu de la rejoindre. Il ne manquait que le feu tricolore et la voiture pour faire un remake à la Ryan Gosling et Rachel McAdams dans « N'oublie Jamais ».

- On n'est pas bien la tous les deux ?

- Mieux que bien ... jusqu'à ce qu'on se fasse écraser

- Arrête, à cette heure ci il n'y a personne. Et puis regarde les étoiles comme elles brillent de mille feux ce soir

- Oui je peux même distinguer Andromède ...

Ils se prirent la main. Ils étaient biens, heureux et amoureux. Gwen regarda cette route à son passage. Elle se voyait encore à côté de lui malgré les années passaient.

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