NdA : Un petit texte en lien avec mon récit, L’Esquisse.

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Il était en train de dessiner, assis près de la fenêtre où filtrait un soleil matinal qui le réchauffait agréablement. Il était encore très tôt et il profitait du calme qui précédait l’agitation dans les rues en contrebas, une fois tout le quartier réveillé.

Concentré, il griffonnait sur sa feuille en papier épais et, sous son crayon apparaissait un visage délicat. D’abord la douce courbe d’une joue qu’il avait maintes fois caressée et d’une mâchoire le long de laquelle il avait déposé des petits baisers. Puis de grands yeux noirs ourlés de longs cils dans lequel il se plaisait à plonger. L’arête d’un nez fin qu’il avait tapoté par taquinerie. L’arrondi des lèvres qu’il ne se lassait pas d’embrasser. L’arc gracile du cou où il aimait humer un doux parfum. L’ombre de longs cheveux noirs qui encadrent les traits fins dont il est tombé amoureux.

Une main se posa sur son épaule, avec douceur pour ne pas le surprendre et gâcher son geste assuré. Il ne l’avait pas entendue se lever, et c’était toujours une agréable surprise que de la sentir près de lui. Toujours aussi curieuse quand il s’agissait de ses créations, elle se pencha en avant pour mieux détailler son œuvre. Ses longues mèches ébène vinrent lui chatouiller la joue et les doux effluves de sa peau l’enivrèrent.

Il se redressa légèrement et tourna la tête vers elle. Ils tombèrent yeux dans les yeux et échangèrent un sourire puis un bonjour. Il délaissa son crayon et posa sa main sur celle de sa compagne et muse. Andrea. Elle le complimenta sur ce portrait qui la représentait et, avant même d’attendre une réponse de sa part, scella ses lèvres aux siennes.