NdA : Un peu de Fantasy, en rapport avec ma saga !

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Pourquoi, de tous les lieux possibles où elle aurait pu s’installer et vivre seule, Nevia Saeric avait-elle choisi le royaume de Meldis ? Personne n’avait compris. Après tout, cette terre était connue pour être particulièrement sexiste envers les femmes. Elles n’avaient aucun droit et étaient considérées comme les êtres les plus inférieurs possible. Décider d’y vivre, c’était comme se jeter dans la gueule du loup.

Nevia savait bien ce qu’il en était au royaume meldien, pourtant elle n’hésita pas bien longtemps. Elle avait une bonne raison, du moins à ses yeux : elle voulait comprendre le symbole de cette contrée et surtout de la famille royale : les roses. Ces fleurs, aussi magnifiques que cruelles, semblaient dotées d’une vie propre. D’autres affirmaient qu’elles étaient sous le contrôle du sang royal. Dans les deux cas, Nevia voulait savoir.

Elle avait toujours aimé la magie végétale, et elle cachait depuis toujours un léger don dans ce domaine. Nevia était dotée du pouvoir de guérison à travers les plantes. Elle préparait des remèdes, et sa faible magie s’y déversait pour amplifier les vertus de ses décoctions, infusions et cataplasmes. Elle ne pouvait pas guérir autrement qu’à travers ses mixtures.

Que pouvait-elle tirer des propriétés des roses de Meldis ? De plus, elle avait entendu parler du nouveau Roi, un jeune garçon qui s’avérait beaucoup plus souple que ses prédécesseurs. C’était le moment de tenter sa chance malgré les risques. Elle était donc partie et s’était installée dans la capitale meldienne.

Elle y vivait depuis quelques temps et s’était plutôt bien adaptée, mieux que ce qu’elle avait cru. Bien sûr, elle avait souvent droit aux remarques sexistes : une jeune femme seule n’avait pas le droit de se croire capable de se débrouiller seule, était indigne de sa nature et sa seule fonction. Enfanter.

Nevia se fichait bien des moeurs meldiennes et, tant que ça n’allait pas plus loin que des reproches, elle ne comptait pas changer sa façon de vivre. Pas question de se lier à un homme, en dépendre complètement et se contenter de lui faire plein de marmots. En tout cas, parce que d’autres avaient décrété qu’elle n’était bonne qu’à ça. Elle fonderait une famille quand elle le souhaiterait, avec quelqu’un qu’elle aimerait profondément.

Le temps passa, où elle gagna sa vie en venant en aide aux autres - principalement des femmes - avec sa magie, sans s’en vanter. Elle disait être simplement à l’aise en botanique. Si l’on apprenait qu’elle était dotée d’un pouvoir même aussi faible, on l’enfermerait dans une communauté de mages et l’on se méfierait d’elle pour n’avoir rien dit. Surtout si l’on connaissait sa parenté avec une autre mage, beaucoup plus puissante et connue, sa cousine Lana. Ce n’était pas une existence que Nevia convoitait, là non plus.

Un jour, le Roi de Meldis annonça le retour des Elfes, quasiment disparus de manière mystérieuse depuis des décennies. Affaiblis par cet inexplicable exil, sans foyer depuis la destruction de leurs cités, le peuple Elfique avait besoin de toute l’aide possible et le monarque leur accorda l’asile sur ses terres. Ses sujets étaient encouragés à accueillir des Elfes, s’ils le pouvaient. Bien sûr, une aide leur sera offerte afin de pourvoir à leurs besoins, certains étant plus démunis que d’autres.

Nevia se porta aussitôt volontaire. Elle avait toujours été fascinée par les Elfes, qui étaient quasiment des êtres de légende pour elle qui était née très peu de temps avant leur soudaine disparition. Elle n’avait jamais pu les côtoyer, pas même de rares survivants et métis. Voilà qui allait changer, et en plus elle pouvait leur venir en aide.

Voilà comment Nevia fit la rencontre de l’Elfe qui allait vivre avec elle : Elior. Si elle n’avait toujours rien appris sur les roses meldiennes, elle découvrit une autre forme de magie : le coup de foudre.