Chapitre 21

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Nicolaï

J’ai passé la journée avec Tomas. Nous avons passé une petite journée entre homme et ça m’a fait du bien.

Après ce baiser, je suis rentré dans ma chambre avec des émotions beaucoup trop fortes. Je ne pensais pas être attachés à cette femme à ce niveau mais c’est fini, je ne veux plus m’en éloigner.

Kristen ne sera pas ma femme. Il en est hors de question. Je réveillais mes ancêtres pour les tuer moi même d’avoir osé inventer une telle loi.

Je l’ai déposé à l’aéroport avant de retourner au château.

Je n’ai pas revu Eleonora depuis notre sortie.

Elle n’est pas venue dîner car elle se sentait pas bien.

Est-elle aussi chamboulée que je le suis ?

As-t-elle apprécié ce moment autant que moi ?

Je l’espère en tout cas.

Mes pas me dirigent vers ma suite. Je n’ai peu de temps devant moi avant de retrouver ma famille et nos invités pour dîner.

J’ouvre ma porte, non sans jeter un coup d'œil vers celle de ma belle.

Lorsque je referme la porte, un papier attire mon attention sur la table basse. Je pose mon manteau sur l’un des dossiers des fauteuils et me dirige vers l’objet de ma distraction.

Mon prénom. En écriture simple mais raffiné sur le dessus de l’enveloppe.

Je prends avec précaution ce qui m'est confier.

Je l’ouvre. Chaque mot me fait face comme une danse. Mes yeux s'attardent sur chaque syllabe, chaque apostrophe, chaque ponctuation. Elle a ouvert son coeur. Elle a raconté son histoire dans une lettre aussi touchante que bienveillante.

Elle était déjà une personne à mes yeux mais aujourd’hui de part cette lettre, elle vient de devenir exceptionnellement courageuse.

Je voudrais la prendre dans mes bras et ne jamais la faire partir.

Elle mérite d’être aimer. J’aimerais être cette personne. Mais les devoirs royaux me poussent à réprimer une nouvelle fois mes sentiments pour elle.

Je suis soulagée de savoir qu’elle a répondu. Qu’elle a lu de nombreuses fois ma lettre. Je ne suis pas fou de savoir que c’est pas à sens unique. Nous voulons tout les deux mais nous savons que c’est impossible.

Il faudrait que j’abdique pour que ça soit réalisable mais ce n’est pas ce que je veux. Et je sais qu’elle ne veut pas ça pour moi non plus. Elle a un trop grand cœur pour accepter que je laisse tomber mon pays.

Je pose la lettre sur la table basse, souffle un bon coup avant de me préparer pour le repas.

~

La salle à manger, bien que le décor soit chaleureux, me paraît étouffante. Les chandeliers diffusent une lumière douce, tandis que la conversation de ma mère et ma sœur Astrid sur les dernières retouches de la robe comblent le silence. Anna se joint à elle en ajoutant des précisions sur sa création.

Astrid n’a toujours pas accepté que ma mère voit la robe mais elle comprend que ma mère veuille connaître quelques détails. C’est la première fois que ça arrive, les mariées n’avaient pas le choix de montrer leur robe.

Ma mère a dû porter une robe imposée par sa belle-mère et sa mère. Même si elle ne voulait pas ce style de robe, ma mère a été une mariée exceptionnelle.

Je fais mine d’écouter, mais tous mes sens cherchent Eleonora. Elle est assise en face de moi, vêtue d’une petite robe beige. Elle est définitivement magnifique. Les flammes des chandelles se reflètent sur son doux visage.

Elle garde, en présence de mes parents, ce masque professionnel qu’elle porte si bien, mais je la surprends parfois à détourner le regard dans ma direction. Ces instants sont bref, volés mais ils brûlent tout mon être.

Je m’attarde sur sa main tenant son verre de vin rouge. Ses doigts tremblent et comme si elle sentait mon regard sur elle, elle retire sa main la cachant sous la table.

Je détourne mes yeux, les déposant sur mon assiette mais un sourire étire mes lèvres.

La voix de mon père, le roi, résonne me faisant lever la tête :

— Demain, nous devons revoir les derniers détails avec le ministre de la défense concernant le mariage, je compte sur toi Nicolaï.

J’hoche la tête, signe que je serais là. Les yeux d’Eleonora ne me quittent pas, je sens son regard percevoir le poids de mes doutes et de mes envies.

Le rire de ma mère raisonnent dans la pièce, suivie par celui de ma sœur. Tout semble en harmonie et pourtant dans ce repas royal, deux âmes se cherchent en silence.

Lorsque je relève les yeux, Eleonora ne détourne pas les siens. Elle semble vouloir dire quelques choses mais aucun son de sort de ses lèvres.

Mais je peux lire dans ses yeux, la même fièvre qui m’habite.

Je ne vois qu’elle ce soir.

Le dîner touche enfin à sa fin. Les conversations se dissipent, chacun rejoint ses appartements. Il ne reste qu’elle et moi. Nous marchons côte à côte en silence. Nos épaules sont distancées mais notre tension est fortement proche. Chaque pas me pousse à tendre la main pour froler ses doigts, briser ce silence mais je n’en fais rien.

Elle finit par s'arrêter devant sa porte, elle se tourne vers moi, le visage à peine éclairé.

— Bonne nuit, murmure-t-elle.

Elle me laisse seul, dans ce grand couloir froid, en refermant la porte derrière elle.

Je regagne ma suite à mon tour. Une fois seul, je tourne en rond, incapable de trouver le moindre apaisement. Sa lettre toujours sur ma table basse me fait de l'œil.

Ses yeux me hantent, ses lèvres me hantent.

J’ai besoin de plus.

Besoin d’elle. Besoin de la sentir. Besoin de la chérir.

Alors sans comprendre réellement ce que je suis en train de faire, je sors mon téléphone. Je m’assoie, l’écran allumé sur sa conversation. Mes mains tremblent. Je sais que je ne devrais pas. Je sais que ça implique beaucoup de choses. Mais, je n’ai plus envie de lutter.

Alors mes doigts tapent les mots que je ne peux dire :

Nicolaï – 22 : 48

Je ne peux pas trouver le sommeil.

Rejoins-moi s’il te plait…

Je tape sur le bouton envoyer et dépose mon téléphone sur la table. Je détache ma cravate et déboutonne les premiers boutons de ma chemise.

Le silence de ma chambre semble assourdissant. Chaque seconde sans réponse est une douloureuse tension. Mon coeur bat fort.

Puis… je me retourne vers la porte. Trois petits coups se font entendre sur ma porte.

Je ne réfléchis plus et fonce sur cette porte. Et elle est là.

Elle se tient devant moi, les joues rougies.

Elle a ôté sa petite robe du repas pour une tenue de nuit en satin.

Mon dieu. Elle est divine.

— Je ne pensais pas que tu viendrais, dis-je en la laissant entrer dans ma chambre.

Fini le vouvoiement, je ne veux plus la considérer comme une collaboratrice. Ma jolie blonde est tellement plus pour moi.

Eleonora regarde chaque recoin de ma suite. Elle est bien plus grande que la sienne, mais à côté d’elle, la pièce paraît étrangement petite.

— Je ne pensais pas venir, avoue-t-elle dans un nouveau murmure.

Sa voix tremble autant que la mienne. Eleonora semble mener un combat contre ses envies.

Je m’approche de ma belle, doucement. Je m'arrête à quelques centimètres et replace une mèche de cheveux derrière son oreille, laissant mes doigts parcourir sa joue.

Son souffle se fait plus tendu, ses yeux se ferment et elle pose délicatement sa tête dans ma main. Acceptant un léger et court contact avec ma paume chaude.

Je profite de ce moment de douceur.

— Si tu ne veux pas être ici, je te retiendrais pas.

Annonce-je dans un murmure rempli de désir. Son odeur florale me rend fou. Elle n’ose toujours pas ouvrir les yeux, la tête encore posée sur ma main.

Je me retiens de l’embrasser. Tout mon corps est tendu pour elle, mais je veux lui montrer qu’elle est libre de partir.

— Par contre, si tu restes, je ne peux pas t’assurer que je réussirais à retenir mon désir pour toi.

Sa tête se relève et Eleonora ouvre enfin ses yeux pour les planter dans les miens.

Ses yeux s’accrochent aux miens. Ils brillent d’une lueur qui balaye tous mes doutes. A cet instant, je sais qu’elle ne partira pas.

Je comble le dernier espace entre nous. Nos soufflent se mélangent. Elle hésite, elle doute mais surtout elle ne cache plus son désir.

Mon pouce longe délicatement sa joue avant de parcourir sa bouche. Ses lèvres s’ouvrent sous mon geste et je perds le contrôle. J'abat les derniers centimètres et mes lèvres capturent enfin les siennes.

Elles sont aussi douces que la première fois. Mon cœur rate de nombreux battements.

Le baiser est timide mais Eleonora finit par lâcher prise et ses mains s'agrippent à ma chemise entrouverte. Je la sens vibrer, chaque souffle me prouve que le désir est commun et pour une fois je me laisse aller. Nous nous sommes retenus bien trop longtemps.

Je la serre contre moi, appuyant mon érection contre son bas ventre. J'agrippe ses hanches de mes mains pour la garder au plus proche. Elle gémit contre ma bouche, et punaise ce son me fait beaucoup trop d’effet.

Nos lèvres se cherchent toujours plus brûlantes.

— Eleonora… murmure-je entre deux baisers.

Je suis plus un prince, plus l’héritier du Danemark. Non, je suis juste un homme consumé par la femme qui se tient dans ses bras.

Plus elle se serre, plus ça devient difficile de se retenir. Mes mains quittent ses hanches pour remonter le long de son dos, parcourant le tissu en satin de son haut. Je pose l’une de mes mains à l’arrière de son cou et glisse l’autre à l’intérieur de son pyjama caressant la peau nu de son dos.

Elle halète entre deux baisers, ses doigts toujours accrochés à ma chemise et d’un geste tremblant mais décidé, elle fait sauter un nouveau bouton. Mon souffle se bloque. Elle veut autant que moi de ce moment.

Je la soulève légèrement pour la déposer sur le rebord de mon lit. J’en profite pour déposer une traînée de baiser le long de sa gorge. Elle penche la tête en arrière, m’offrant son cou, et je la goutte pour m'enivrer d’elle.

— Nicolaï… gémit-elle dans un murmure.

Mon prénom entre ses lèvres est une douce torture.

L’une de mes mains se dépose sur sa cuisse pour effectuer de lentes caresses sur le dessus. Elle écarte légèrement les jambes pour me laisser m'insérer entre elles. Mon cœur s’emballe.

Je l’allonge doucement sur le lit. Son regard s’accroche aux miens, brûlant de désir. J’effleure sa bouche puis poursuis mon chemin vers son cou. J'abaisse l’une de ses bretelles pour y déposer de doux baisers sur sa clavicule.

Je réalise chaque geste avec lenteur pour en mémoriser chaque détail.

Je descends encore un peu plus son haut laissant apercevoir le début de son sein. J’embrasse chaque zone et chacun de ses gémissements me rend fou.

J’embrasse son téton durcit sous le tissu fin. Je descends mon périple pour remonter son haut dévoilant son ventre plat. Sa peau pâle dévoile des frissons au fur et à mesure que je l’embrasse. Je remonte son haut pour finir par lui enlever, dévoilant sa poitrine.

Des seins ronds me font face et j’en parcours chaque centimètre. Ma langue titille ses tétons durs d'excitation. Eleonora arque le dos, laissant échapper un cri étouffé par sa main.

Je descend lentement laissant sa poitrine pour me diriger plus bas. J’embrasse son ventre pendant que les mains parcourent ses douces cuisses.

Elle entrouvre davantage ses jambes pendant que je goûte à son bas ventre. Son souffle devient saccadé.

Je relève le regard. Ses joues sont rougies par le désir, ses lèvres tremblent d’excitation et elle me fixe, impatiente pour la suite.

Je pose mes doigts sur le haut de son short. J’ai besoin de son consentement verbal.

— Es-tu sûr que tu le veux ? J’ai besoin d’être certain que tu ne regretteras pas.

Elle hoche la tête, le regard fixé sur moi.

— Je veux des mots, princesse.

— Oui, dit-elle haletante.

Il ne m’en fallait pas plus. Je descend son short emportant son sous-vêtements. Elle est là, offerte à moi, magnifique et tremblante. Je fais passer mes doigts avec délicatesse le long de sa fente, juste assez pour la faire gémir.

— Magnifique, princesse.

Elle ferme les yeux, un nouveau frisson la parcourt.

J’écarte ses jambes afin de m'apaiser en posant un genoux au sol. Son intimité est déjà trempée de plaisir. Je fais passer un doigt sur son clitoris et elle perd pied. Son corps se cambre sous mon doigt, sa respiration s’accélère, ses lèvres s'entrouvrent pour laisser échapper un gémissement.

— Regarde-moi, demande-je.

Ses yeux se posent sur moi, je veux qu’elle comprenne que chaque frisson, chaque jouissance, est réservé pour moi.

Je libère son petit point de désir pour insérer un doigt en elle. Elle est tellement mouillés. J’entame un rythme doux, le regard dans le sien. Elle gémit plus fort alors j'insère un deuxième doigts.

Elle halète lorsque je me retire et que ma bouche prend leur place. Je la goûte, je savoure son excitation. Ses gémissements brisent le silence doux de ma chambre. Je dépose des baisers doux sur son clitoris et laisse ma langue jouer avec pour lui donner le meilleur des plaisirs.

— Nicolaï, je… je vais… dit-elle encore deux gémissements.

Je stoppe mes coups de langue et me relève.

—Tu ne sais pas à quel point je te veux, Eleonora

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