Alexandra
Boyz 2 Men - I'll MAke Love To You
Je m'en souviens comme si c'était hier.
J’ai 26 ans, je suis timide et je fais quelques toiles chez moi et beaucoup d’ardoises dans les bars et sur des vitrines. Les gérants négocient tout le temps pour me payer en espèce d’une part et en alcool de l’autre. Je suis dans ce bar du 18ème et comme d’hab, il m’a proposé la même chose. Mais pour une fois je ne me suis pas laissé faire, j’ai négocié le doublement de la part d’alcool au bar.
Je ne suis pas alcoolique, juste bon vivant. Un peu perdu pour certains, totalement pour mon père, mais j'aime ma vie tout simplement. Et de toute façon, je n'aurais jamais de retraite donc pas besoin de déclarer mes revenus, et pas d'impôts surtout. Alors que je suis au sous-sol à dessiner au posca une femme légèrement vulgaire proposant des shots, j’entends sa voix pour la première fois :
- Elle n’est pas un peu trop habillée pour appeler au péché ?
Je me retourne et je me retrouve devant une grande blonde élancée d'une bon metre soixante quinze qui me lance un grand sourire.
- Heuuu, ouai, mais bon, je fais ce qu'on me dit
- Dommage, j'aime les mecs qui refuse de se faire dicter leurs envies
Non mais, c'est quoi cette meuf qui me chauffe comme ça. Elle a trop bu ou quoi ? Je n'ai pas l'habitude de me faire draguer, d'habitude c'est moi qui leur court après, qui galère et je suis même obligé de les faire boire pour espérer un baiser avant qu’elles ne vomissent. Mais là, je suis un peu perdu. Sur le moment, il n’y a qu’un seul mot qui passe en boucle dans ma tête : répartie, répartie, répartie, répartie, répartie.
- Encore faudrait-il que les autres acceptent un peu plus de transgression
- Pffff, tu te poses trop de questions. Quand t’as envie de quelque chose, tu le fais tout simplement
Et là, elle rentre dans les toilettes en me lançant un petit sourire.
Je me demande si je dois y aller.
Et si je la suis et qu'elle crie, je fais comment ?
Et si elle veut bien et que le patron me chope, je peux dire au revoir à ma thune ?
Putain je sais même pas quoi faire
Elle sort des toilettes me dit simplement
- Dommage. Au fait, je m’appelle Alexandra
J'étais dégouté, mais en même temps, j'ai besoin d'argent et je peux pas prendre de risque. Et en plus c’est trop beau pour être vrai, une femme magnifique comme ça, c'est impossible que ce soit saussi facile, c'est un piège ou un jeu. Je préfère oublier et finir cette fresque.
Une fois fini, je monte prévenir le gérant et je le vois au bar en train de discuter avec la petite rousse. Alors qu’il descend vérifier mon travail, je me dis que je vais utiliser mon forfait boisson pour offrir un verre à la belle Alexandra et verifier mes pensées.
- Alors Alex, Je peux t'offrir un verre
Je me dis presque immédiatement que c’est une phrase de boloss.
- C’est Alexandra et non ça ira. Ton patron s’occupe déjà de moi
- Ok
Et merde, suis trop con, j’aurai dû réagir plus tôt. Je valide avec le gérant qui me donne mon espèce et je sors prendre l’air avant de partir.
- Si t’as fini de réfléchir, suis-moi.
Putain, c'est encore elle. Elle est sortie du bar et s'éloigne sur la gauche.
Je me dis intérieurement qu’elle est trop bizarre cette meuf mais je vais pas laisser passer ma chance deux fois et je lui emboite le pas
- Tu veux aller où ?
- Arrête de réfléchir et suis-moi
J’étais en train de me faire mener par le bout du nez , j'étais à la fois surpris et perdu, mais c'était inédit . J'étais curieux de voir ou cela allez me mener mais j’étais surtout en chien, donc, comme un toutou, je l’ai suivi .
La suite de la soirée fut incroyable.
Non, je rigole. Je ne me rappelle absolument rien de cette soirée. La suite de mes souvenirs ne reprend que le lendemain alors que je me réveille la bouche pâteuse avec des relents de vomi au fond de la gorge et une femme nue à côté de moi dans le lit.
Je me redresse pour vérifier si je la connais, c’est Alexandra. Putain, j’ai couché avec elle et je ne m’en souviens même pas. C’est la loose. J'espère que je me suis protégé. Je regarde ma bite, elle est encore dans mon caleçon qui lui est dans mon jean qui est encore verrouillé par ma ceinture. Putain, je suis avec une nana nue dans un lit et je l’ai même pas baiser. J’ai dû m’endormir comme une merde en arrivant chez elle. Double looser ( En anglais dans ma tête, ça sonne encore plus pathétique).
Je me lève pour vérifier si j’ai tout sur moi, mes papiers, les clefs de chez moi, mon tél, mes capotes et ma thune.
Il ne manquait rien, sauf l’oseille bien sûr. Putain, qu’est-ce qu’elle m’a fait faire hier ?
J’essayai tant bien que mal de me souvenir de la soirée mais rien ne me revenait.
- Hello , t'es réveillé ?
Alexandra se réveille enfin et sans aucune gêne se dirige nue vers la salle de bain.
Je reste planté au milieu de la pièce comme un con. Je l’entends pisser puis elle prend une douche. Merci l’isolation des studios parisiens. Moi je suis toujours au milieu de la pièce à me demander ce que je fais. Peut-être espère-t-elle que je sois partie à son retour. Je sais même pas où je suis. Je vais attendre pour lui gratter au moins deux euros pour prendre le métro vu que j’ai plus rien.
Alors qu’elle sort toute nue de la salle de bain et que je suis toujours planté comme un abruti baissant les yeux et osant à peine la regarder, elle s’approche de moi pour me rouler une pelle.
Elle se retira presque aussitôt avec une tête de dégoût
- Va te brosser les dents bébé si tu veux continuer là où on s’est arrêté ce matin.
Je ne savais pas où on s’est arrêté mais j’ai foncé dans la salle de bain me karcheriser la bouche.
A mon retour, elle m’attendait jambes écartés un doigt sur chaque paire de lèvres.
- Maintenant voyons ce que ta belle bouche toute propre peut faire.
J’ai plongé tête la première pour lui montrer qui était la bête de sexe.
Non, je rigole. Ce jour-là, c’est elle qui m'a littéralement baisé. Et croyez-moi, je n’ai même plus pensé à comment j’ai perdu ma thune, j'avais gagné bien plus.
Alors que je me rhabille en me demandant si j’étais juste un objet sexuel, elle me dit qu’elle aimerait bien me revoir.
J’avoue que ma première pensée, c’était que j’aurais droit à du super sexe gratuit. Non que je paye pour du sexe, mais offrir des verres dans les bars, c’est un sacré budget.
Et avant que je ne m’en rende compte, je me suis attaché à elle et je ne souhaitais rien de plus que tous les jours lui faire l'amour.
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