Curiosité
Guns N’Roses - Welcome To The Jungle
Je suis resté à Paris cette nuit en attendant l’appel de Solena. Simon m’avait harcelé de texto avant que je trouve quoi lui dire. Je me suis contenté de dire que l’interview s'était bien passé et qu’elle ne dirait rien.
J'étais dans mon loft et j’attendais les instructions de cete flicette. Même si j’avais envisagé de me faire prendre un jour par la police, il ne met jamais venu à l’esprit que je tomberai sur un maître-chanteur.
J’ai quand même vérifié mon solde à ma banque et appeler mon banquier pour voir combien je pouvais retirer au maximum en espèce. Avec les nouvelles lois bancaires, je n’avais pas beaucoup à proposer pour acheter son silence.
J’attends, je n’ai rien d’autre à faire pour l’instant. Je me fais quelques scénarios sur comment l’enlever et je pense même à ou je pourrai l’enterrer.
Un message me tire de mes envies meurtrières.
C’est Solena qui me demande où je suis
Ne voyant pas l'intérêt de lui mentir je lui dis que je suis dans mon atelier à Bastille.
“Parfait, envoie-moi l’adresse, j’arrive “
Elle se jette sciemment dans la gueule du loup. Il y a vraiment quelque chose de louche chez cette femme. Elle sait de quoi je suis capable et elle me rejoint. Elle doit surement être accompagnée, ce n’est pas possible autrement.
Je lui envoie l’adresse. De toute façon je n’ai pas vraiment d’autre choix.
Au bout d’une heure, on sonne à la porte.
J’ouvre, c’est elle, seule, et toujours son immense sourire.
Elle rentre et me refait une bise comme hier.
Elle me perturbe. Je n’arrive pas à la cerner.
- C’est très mignon chez toi.
- Heu, merci. Tu veux boire quelque chose ?
- Une bière s’il te plait.
Je me rencontre que je lui ai proposer à boire automatiquement, je ne sais tellement pas quoi penser de la situation que ça me perturbe. Pour l’instant, tous mes films sur la meilleure façon de me débarrasser d’elle s’envolent.
J’avoue être désarçonné par son comportement. Depuis que je la connais, son comportement va à l’encontre de toute logique. Je ne peux rien anticiper et ça me perturbe.
Elle s'assoit dans le lit et me regarde encore avec son grand sourire. Je me dis que si je suis un tueur, un fou, elle, elle est dix fois plus timbrée que moi. Je m’assoie en face d’elle et j’essaie de me concentrer sur ce qu’elle va me dire.
- Tout d’abord je tiens à te prévenir. Par sécurité, juste au cas où tu voudrais me tuer, j’ai programmé un message depuis l’ordinateur de mon bureau et à destination de mes collègues et amis policiers. Je te laisse deviner ce qu’il y a sur ce message. Donc il faudrait mieux que je sois à mon bureau à 19h ce soir. Et comme tu n’es pas habilité, tu ne pourras pas m’accompagner si jamais l’idée de me forcer te passait par la tête. Mais c'est juste au cas où.
Elle est vraiment très bien préparée. Je suis tombé sur plus fort que moi; pour l’instant.
Alors qu’elle prend une bonne gorgée de bière, elle me dit enfin ce qu’elle veut. Elle veut que je lui raconte tous mes meurtres. Du premier au dernier.
- Oui bien sûr, et tu vas tout enregistrer pour me piéger.
Elle se lève, balance ses chaussures, enlève son jean et son t-shirt, ne gardant que sa culotte et son soutien-gorge. Elle se retourne afin de montrer qu'elle n’a pas de micro puis se rassoit croisant sa jambe droite, posant son coude sur celle-ci en prenant appui pour son menton et avec son gros sourire qui commence vraiment à m'énerver, elle me lance cette phrase qui me fait encore frissonner
- Et surtout n’oublie aucun détail !!!!
Une fois l'étonnement de la situation passée, je commence donc par la première fois, mon premier meurtre et le seul qui ne fut pas prémédité : Alexandra
Puis ce fut autour de tous les autres. Si par moment j'échange les prénoms, je n’oublie jamais ce qu’elles ont partagé avec moi.
Elle se rhabille à un moment pour aller nous chercher à manger, impatiente d’entendre la suite.
Elle me propose même de se déshabiller de nouveau à son retour pour vérifier qu’elle n’a pas mis de micro entre temps. Je lui dis que ce n’est pas nécessaire et je reprends mon histoire pendant qu’elle mange me fixant de toute son attention.
Son téléphone sonne à 17h. C’est l’alarme. Elle doit partir.
Elle me dit à demain même heure et sort sans oublier de me faire une bise appuyée.
Cette femme est vraiment, mais complètement folle.
Si elle continue comme ça, c’est moi qui vais aller me rendre.
Je daigne enfin toucher à mon sandwich qui a refroidi et je ne sais pourquoi, reparler de toute ces femmes, ça me fait un truc. Je ne sais pas.
Je redoute le moment où je vais parler de Vanessa. Revivre toute ses histoires, je me rends compte que toute ces émotions c’est un peu lourd, et finir avec Vanessa, celle pour qui je regrette la fin, ça me touche un peu j’ai l’impression.
Je décide avant de dormir de noter sur un cahier le nom de celle dont je vais parler demain afin de ne pas trop chercher et d’en finir au plus vite.
Le lendemain, alors que je dors encore, je reçois un texto qui me tire de mon sommeil
“Hello, j'espère que t'as bien dormi. Je suis là dans 30 min. Bisou”
Je suis en plein cauchemar.
Cette femme me prend pour son ami. Elle a un énorme grain, il n'y a pas d’autre mots. Mais pour l’instant, je n’ai pas le choix.
Je prends mon café en regardant la météo. Il fait un temps magnifique ce matin. Mais je vais passer la journée enfermée à raconter le massacre de mes muses. La journée va être glauque. Génial.
Je reçois un autre message.
“Suis presque arrivée, tu veux des croissants ?”
Je suis à peine étonné par ce message mais je n’ai pas faim donc je réponds par la négative
Quelques minutes plus tard, elle sonne. J’ouvre la porte et elle, toute joyeuse, me fait encore un énorme bisou en rentrant et me dit qu’elle n’a pas dormi de la nuit qu’elle avait trop hâte d’entendre la suite.
Elle a cru que c'était une série Netflix. Je suis dépassé.
Aujourd’hui, elle a mis une belle robe bleue pour profiter des derniers jours de soleil.
Avant de s'asseoir, elle remonte sa robe au-dessus de ses épaules pour prouver qu’elle n’a pas de micro en criant “free nipples”
Elle n’a pas mis de soutien-gorge.
Elle est tarée. Il n'y a pas d’autres mots.
Elle s’installe sur mon lit et d’un petit signe de la tête me demande la suite.
Je m'exécute et c’est repartie pour une journée de récits.
Au-delà de son comportement qui me désarçonne complètement, revivre toute ces histoires commencent à me prendre aux tripes.
Arrive enfin le moment que je redoutai. Vanessa
C’est encore trop frais, et je me suis déjà replongé dans cette histoire il n’y a pas si longtemps.
Alors que je raconte le moment où je remonte dans la chambre et la voit regarder le tableau, Marjorie eu une réaction qui me bloque sur le moment.
“Hooo non, la pauvre”
Je reprends mon histoire pour la finir rapidement et enfin j’en ai fini de revivre toute ça.
- Hé ben, c'était prenant
- Tu es contente ? Tu sais tout maintenant
- C'était trop cool
- Je ne sais pas si le mot est vraiment celui que j’aurai employé mais si ça te fait plaisir.
- Merci d’avoir bien voulu partager ça avec moi
“Voulu” n’est surement pas le mot que j’aurai employé également.
Je lui demande si elle désire autre chose
- Oui mais d’abord, pipi
Elle me faire languir. Alors que j’entends la chasse d’eau, je me dis que je pourrai prendre un couteau et lui trancher la gorge. La coupe ne sera pas aussi belle qu’avec ceux de la maison mais pour elle je veux bien faire une exception.
Je recommencerai au moins deux fois pour bien lui ouvrir la gorge.
Elle sort et s’approche de moi afin de me faire un câlin.
J'espère qu’elle s’est lavée les mains.
Je ne suis même plus étonné de son comportement.
- C’est gentil d’avoir partagé tes secrets avec moi. A partir de maintenant on va tout partager
J’en était sûr, elle veut la moitié de mon argent.
Ayant prévu sa demande, je lui présente le ticket du relevé bancaire que j’ai pris au distributeur la veille. Il fallait juste voir comment déclarer ça au niveau des impôts pour que cela ne paraisse pas louche.
- Arrête. C’est ton argent, tu l’as gagné honnêtement, c’est à toi.
Elle m’invite à m’assoir et me présente sa demande, même si je sais d’avance que je n’ai pas le choix.
Elle veut voir comment je fais.
Elle est curieuse de toutes les étapes ; du choix de la victime à l'incinération en passant par la filature, l'enlèvement, la création du tableau, la saignée et la découpe.
Et une fois prête, elle veut même participer.
Mais en tant que partenaire, il est normal pour elle, qu’elle reçoive la moitié de la valeur des tableaux que nous produirons ensemble.
J’essaye de la dissuader en lui disant que ce serait compliqué d’expliquer la séparation des revenus à Simon.
Elle me rappelle que je suis son patron.
Je lui dis aussi que la filature et la mise à mort de quelqu’un c’est quelque chose de difficile. Elle me rétorque qu’elle apprend vite.
Je préfère lui donner de l’argent mais je voie bien que ce qui l'excite, c'est tout sauf l’argent.
Je fini par accepter.
Pour le moment, je n’ai guère le choix même si elle me dit le contraire.
Elle prend ses affaires, me refait un gros câlin et part en me faisant promettre de l’appeler très bientôt.
Cette excitation est trop dangereuse et il faut que je trouve rapidement une solution.
Mais pour l’instant faut que je me détende pour réfléchir calmement .
J’appelle Claudia, une escort prétendument espagnol mais que je soupçonne de venir du Maroc. Mais cela n’est pas très grave, elle a de bonnes manières et sait très bien se servir de ses mains. J’aime la faire venir quand j’ai besoin de réfléchir, elle joue de ses mains sur moi pendant que je fais mes recherches sur mon ordinateur ou que je lis un livre. Elle met deux fois plus d’ardeur à me faire réagir.
Elle me trouvera encore bizarre de ne pas participer, mais je me sentirai beaucoup plus détendu à me faire branler pendant que je recherche des pays n’ayant pas d’accord d'extradition avec la France
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