Solena
K-Maro - Femme Like You
Mon dieu que c’était bon, bien trop court mais tellement bon. J’avais oublié la sensation de se laisser aller à jouir dans les bras d’un homme. Faut dire qu’avec Matteo, mon ex, c'était missionnaire pour lui et finition aux doigts pour moi, seule, dans la salle de bain. Alors qu’avec Alex, j’ai jouie presqu’immédiatement. J’aurais voulu recommencer mais je me voyais mal lui sucer la bite alors qu’il pensait encore au décès de sa mère. Je vais attendre qu’il se réveille et j'irai le chauffer sous la douche, ce sera plus hygiénique et ça aura bien meilleur goût.
Je le trouve encore plus beau maintenant qu’il est apaisé de savoir la vérité. En attendant je vais lui refaire un bon café, je sais à quel point il avait apprécié la dernière fois. Quand j’y repense, c’est quand même fou cette histoire. Et dire que je serais passé à côté de cette aventure si j’avais refusé l’invitation de ma mère à la traditionnelle ouverture de la saison des barbecues il y a 6 mois.
Faut dire que dans ma famille, ma mère se fait un point d’honneur à réunir tous ses enfants pour le premier barbecue de l’année. C’est une tradition depuis qu’ils ont emménagé dans ce pavillon de banlieue. Pour elle, c’est important de tous nous réunir au moins une fois tous les six mois avec les fêtes de noël bien sûr. Elle a peur que l’on prenne de mauvaises habitudes et que l’on se perde de vu. C’est pire depuis que ma parfaite petite sœur lui a offert trois magnifiques petits-enfants. C’est sûr que moi et mes relations qui ne mènent à rien, je ne pourrais pas lui faire ce plaisir. Et ce n’est pas avec mon boulot que je rencontrerai quelqu’un de bien selon leurs putains de critères de merde. Il n'y a pas beaucoup de noms à particule dans la police et encore moins dans mon service. Je me rappelle encore la tête de mes parents lorsqu’ils ont rencontré mon premier petit copain, Mehdi, qui avait pour plus grand défaut d'être d’origine maghreb-pas-très-bien. Mais passons, le racisme ordinaire dans ma famille, ce n’est pas vraiment du racisme, c’est juste une envie de mes parents de me protéger. C’est pour ça que les voir que deux fois par an uniquement, c’est ma manière à moi de me protéger. Quand je repense à Mehdi, le pauvre, je n'étais sortie avec lui que pour énerver mes parents. J’ai arrêté dès que ses envies de sexe devenaient trop pressantes. Je lui ai quand même offert une fellation pour le calmer, mais ça n’a fait que me conforter le fait que je ne le désirais pas assez pour coucher avec lui. Ce soir-là, il a eu droit à une pipe d’adieu.
Bref, revenons à ce fameux barbecue. Ma mère avait insisté plus que d’habitude pour que je vienne. Il y avait 2 nouvelles à fêter apparemment. Contrairement à mes frères et sœurs, ma situation n’avait pas changé, donc on allait surement encore parler d’eux.
Mon frère, François, ce génie, allait bientôt prendre la direction Europe de son entreprise dont le siège se trouvait à Londres. Faut dire qu’il avait toujours tout réussi depuis ses études et mes parents n'arrêtaient pas de me pousser à lui demander un poste afin de sortir de ma situation désastreuse. J’avais beau aimer mon métier, celui-ci n'ayant aucune valeur à leurs yeux, je me devais de changer et demander la charité à mon grand frère pour m’en sortir. Je me retenais à chaque fois de leur dire qu’à mon avis mon cher frère ne devait son évolution qu'à ses talents buccaux et qu’il devait surement sucer beaucoup mieux que moi vu son poste aujourd’hui.
Ha oui, pour infos, mon grand frère est gay. Si moi je ne ramène aucun homme bien, mon frère lui ne ramène jamais personne.
“Le pauvre est trop occupé à travailler pour trouver quelqu’un de bien” n’arrête pas de répéter ma mère.
En plus d'être un peu raciste, mes parents sont légèrement homophobes. Je ne vous raconte pas les soirées télés à les entendre se plaindre des dangers pour nos emplois avec tous ses étrangers et de la baisse de la natalité à cause de tous ces homosexuels. La dernière fois ils étaient à deux doigts d’aller à la manif contre la PMA et la PGA. C’est sûr que mon frère n’est pas prèt de leur faire des petits enfants à moins qu’ils ne sortent par son joli petit cul. Ma sœur et moi on est au courant mais j’attends avec impatience le jour de son coming-out et le voir me ravir la place de déception familiale numéro un.
Et ma sœur chérie, Astrid
, alors elle qui était la plus intelligente, toujours première de la classe et aux concours, elle a trouvé le moyen de ne pas avoir eu à travailler un seul jour dans sa vie.
Les stages ça ne comptent pas, on parle d’un vrai travail.
Elle s'était trouvée un nouveau talent insoupçonné.
Une capacité à être fertile comme une montre suisse. Si le premier était un accident avec son amoureux, les autres se suivaient tous les deux ans. Et comme le dernier remontait à un peu plus d’un an, j’avais une petite idée de la surprise. Je me souviens de la tête de mes parents lorsqu'elle leur annonça qu’elle était enceinte. Ils lui dirent qu’elle avait gâché sa vie, qu’elle aurait dû se protéger. Elle aurait dû m'écouter surtout. Les capotes, ça peut craquer alors que si tu avales, zéro risque. Chacun sa méthode mais la mienne, à défaut de ne pas être toujours agréable est terriblement efficace.
Mais les inquiétudes de mes parents disparurent lorsqu’ils rencontrèrent ce cher Antoine De Rivencelle
Haaaaa, le pouvoir de la particule je vous dis.
Ils acceptairent de rencontrer le jeune homme fautif sachant que son père était millionnaire. Le père de Rivencelle était un notaire reconnu de la Côte d’Azur et son fils était assuré de prendre un jour sa succession. Il se présenta avec son accent bourgeois et promis de prendre soin de ma sœur et de l’enfant. Et que si d’aventure ils devaient se séparer, il assurerait une rente à ma sœur afin qu’elle élève confortablement leur enfant. Je ne doute pas de l’amour qu’elle éprouve pour son cher mari et ces enfants mais en femme intelligente qu’elle est, ma sœur a sûrement dû calculer la rente multipliée par le nombre d‘enfant. Elle assurait ses arrières, peu d’homme voudrait d’une femme avec 3 enfants. Et vu l'état de son vagin après tous ces accouchements, il faudrait y mettre tout l’avant-bras ou être monté comme un sénégalais.
Bref, bref, revenons à ce fameux samedi après-midi. Je n’oublie pas de prendre mon pack de bières. Ma sœur ne boit que du champagne, ma mère ne jure que par le Mont Bazillac et les hommes de la maison aiment s’isoler dans le salon pour déguster des cigares avec un bon verre de whisky. Au moins aucun ne risque de me faire piquer mes bières quand je viens. Ma Mère ne manque jamais de me rappeler que je ne risque pas de trouver un homme convenable si je rote et que je prends du bide. Encore une règle qui n’existe que pour les femmes, mon père et son ventre plein de crème des plats de ma mère sont exsangues de ce genre de préoccupation. Je n’ose pas lui dire pour ne pas vexer mon père et surtout je sais qu’ils trouveront toujours quelque chose à redire pour me prouver que j’ai tort. Pourquoi perdre du temps, profitons des côtes d’agneau et des merguez cette après-midi.
J’arrive comme d'habitudes la dernière, ayant dû prendre les transports en commun. Contrairement à ma fratrie fortunée, je n’ai pas de voiture. Pourquoi dépenser une fortune dans une voiture qui ne me servirai que le week-end alors que j’ai ma limousine rer payé par mes impôts. Et ça me permet de voir tout le monde d’un coup et subir les questions gênantes une bonne fois pour toute. Elles tournent toujours autour de mes amours et mon travail :
Alors, tu n’as toujours pas rencontré quelqu’un ?
Quand comptes-tu te marier ?
Quand est-ce que nous fait des petits enfants ? Ta sœur en a deja trois.
Pourquoi tu ne changes pas de travail pour un meilleur ?
Pourquoi tu ne demanderais pas à ton frère s’il n’a pas un poste dans son entreprise ?
Es-tu homosexuelle ?
Et on peut dire que pour le comptage des points par rapports aux autres, j’étais sans surprise bonne dernière comme chaque année. Mais passons.
Après les échanges et humiliations d’usages, je m’isole dans le jardin avec mes trois petits monstres. Non que je raffole des enfants mais je reste une tata aimante, mais surtout eux au moins ne me jugent pas, ou tu moins ne parle pas trop, ou pas du tout.
Je m’installe sur ma chaise longue à côté de bambins et je reprends la lecture de mon livre entamé dans le RER. Je suis fan des romans policiers et autres thrillers. C'est cette passion pour la résolution des enquêtes qui m’a poussé à rentrer dans la police, surtout la scientifique. Les enquêteurs étant débordé, la plupart des affaires de nos jours sont résolus grâce à l’adn d’un cheveu que nous prélevons sur les scènes de crime. On fait tout le boulot mais c’est les commissaires et les juges d’instructions qui ont la gloire de la télé et les remerciements des ministres et des familles. Mais bon, ce n’est pas comme si je n'étais pas habitué à être invisible.
J'étais parfaite pour ce travail.
Alors que je suis plongée dans ma lecture, je vois L’Antoine venir vers moi. Veut-il s’assurer que sa belle-sœur s’occupe bien de ses enfants ?
Antoine se vantait par l'intermédiaire de ma sœur d'être le plus jeune expert en tableaux de la maison de vente aux enchères dans laquelle il travaillait. Ma sœur ni connaissant pas grand-chose en art, elle ne devait que répéter ce que son mari devait lui dire tous les jours pour se valoriser.
Je le vois arriver vers moi, une bière à la main.
C’est sûr, il vient me voir à moins qu’on ait changé la recette des biberons sans me dire. Je comprendrai alors le bidon de mes bouts de choux
Comment vas-tu Solena ? Tiens, une bière
Ha non, la bière c’est pour moi. Quelle chance.
Je ne sais pas ce qu'il me veut le bourgeois mais au moins il m’évite d’aller m’en chercher une.
- Ça va merci. Je profite du soleil et ça passera mieux avec une nouvelle bière.
La conversation se veut agréable, on parle du livre que je lis, de mon boulot et de mes occupations en ce moments. On fait vite le tour mais j’avoue que c’est très agréable qu’on s'intéresse à moi sans me juger sur mes réponses. Sur le moment, je me dis que je me suis peut-être trompé sur lui et que j’ai peut-être enfin un allié dans cette maison. Mais ma joie fut de courte durée.
L’Antoine avait un service à me demander. Il ne pouvait pas être devenu si gentil pour rien.
Il se trouve que mon beau-frère avait un tableau à expertiser et que durant son analyse, il remarqua une nuance de rouge concentré au niveau de la signature qui s'avéra être vraisemblablement du sang. Et l’artiste étant anonyme depuis plusieurs années, il s’agissait peut-être de son sang. Et si par chance l’adn était enregistré dans le répertoire national, il sera un des seul à connaitre la vraie identité de l’artiste. Et pourrai ainsi se déclarer le premier spécialiste reconnu du peintre. De plus, il me donnerait une petite gratification financière pour le remercier de l’aide.
A l’inverse de son pénis, dans sa bouche “petite” signifiait “grosse” pour moi. Après avoir faussement refuser pendant 5 min, arguant l’éthique professionnelle j’ai finis par accepter.
Les remerciements par mail de mes supérieurs ne paient pas ma consommation d’alcool et mes prochaines vacances ?
Je prie donc rendez-vous pour le lendemain à son bureau afin de faire le prélèvement expres et fonça mon bureau pour les resultats et recuperer au plus vite mon enveloppe promise.
Mais qu'elle ne fut ma surprise lorsque les resultats conrespondant à une jeune fille disparue.
Etais ce un hasard ? ma curiosité pris le dessus, etais-je sur la piste d'un tueur.
Je passais un coup de fil a mon beauf pour lui annoncer la mauvaise nouvelle.
- Hello, c'est solena, j'ai tes resultats?
- HA oui, repondis t-il tout excité de connaitre le veritablement nom de l'artiste, alors comment s'appelle t-il?
- Et bien il s'appelle porky
- Comment ca?
- désolé , mais c'est du sang de cochon
- Ah merde. dommage. merci quand meme pout la recherche. Te donnerai quand meme un petit truc
- T'inquiete , ca ne m'a pas prit beaucoup de temps. Je ne vais pas prendre des sous à mon beau frere alors que j'ai rien decouvert.
- Merci , c'est sympa.
- A propos, juste par curiosite. comment s'appelle l'artiste
- Il se fait appeler Alex Leksa. mais cest un pseudo.
- Encore un qui se prend pour Banksy ou une star . Bref. je retourne au taf. a dans six mois.
je lui laissai meme pas le temps de me repondre que je racrochai, j'avais mon info, et j'allais partir a la recherche du suspect.
Il me fallait accéder au dossier de l'enquete et pour ca je pouvais compter sur Sly. De son vrai nom sylvain, il avait acces à toute les enquetes et à la lueur dans son regard lorsqu'on se croisent à la machine à la cafe, il ne serait pas contre me rendre un petit service.
Voila le debut de mon histoire avec le fameu Alex Leksa
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