Le cimetière

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Les premiers jours du printemps pointaient, lorsqu'un soir, après le bain, Madame Mari demanda à Emma si elle voulait bien l'accompagner voir son mari et ses enfants. La jeune-femme accepta avec joie. Elles préparèrent un panier pique-nique et le lendemain matin elles se mirent en route. Faisant des pauses régulières pour profiter des prémices du printemps et pour que la vieille dame se repose.

Au bout d'un moment, elles arrivèrent aux pieds d'un immense Tori, en bas d'un grand escalier en pierre, bordé d'arbres variés. Elles le gravirent petit à petit afin que la japonaise ne s'épuise pas trop.

En haut des marches la vue était magnifique. Le cimetière se trouvait légèrement en contre-bas mais le plus impressionnant, était le panorama sur tout Kyoto.

Emma en fut émerveillée toute la journée.

Elles prirent leur repas sur un banc puis Mari décida qu'il était temps qu'elle la présente à sa famille.

Elles marchèrent sur le petit chemin entre les tombes et parvinrent à rejoindre le caveau familiale de la famille Tanaka.

Après avoir laissé une coupelle de sake et brûlé de l'encens dans une coupelle, la vieille dame joignit ses mains en prière. La plus jeune fit de même par mimétisme, de peur de manquer de respect.

« Bonjour tout le monde, dit la dame tout haut surprenant Emma. Je ne suis pas venue depuis longtemps car j'étais dans le désespoir et la peur. Mais la jeune-femme qui est avec moi m'a aidée à m'en sortir. C'est Emma, une française, vous rendez-vous compte ? C'est ma lumière, ma petite luciole qui m'a guidée et sortie de l'obscurité. Avec elle, j'ai redécouvert beaucoup de choses, j'ai réappris à vivre, comme si j'étais née une deuxième fois, n'est-ce pas merveilleux ? Peut-être est-ce vous qui me l'avez envoyée ? Si c'est le cas je vous en remercie du fond du cœur. Vous me manquez beaucoup, je reviendrai vous voir bientôt... promit-elle en laissant échapper un sanglot. »

Emma touchée par ses paroles pleurait silencieusement depuis le début. Les larmes ne s'arrêtaient plus de couler et elle se dit que finalement, peut-être que son père aussi l'avait conduite ici...

Elle fit une prière silencieuse pour remercier tout le monde.

Lorsque Madame Mari se retourna, elles s'étreignirent et pleurèrent encore un peu. Cela leur fit le plus grand bien.

Elles rentrèrent tranquillement, se donnant le temps. Mari admit qu'elle avait le cœur beaucoup plus léger maintenant qu'elle était allée les voir.

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