Une séparation douloureuse

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Octobre...


Une année dans une vie ce n'est pas grand chose. Le temps file vite. Et pourtant il se passe tellement d'événements en un an.

En ce vingt-trois octobre, Emma se trouvait dans la voiture des Izumiya en compagnie de Madame Tanaka, ayant insisté pour l'accompagner, tout comme les voisins d'ailleurs. Elle voulait prendre le train mais tous s'étaient interposés, souhaitant sincèrement la raccompagner. Elle en avait été très émue.

Ils étaient donc en direction de l'aéroport de Narita, là où tous les étrangers possédant un Visa doivent quitter le Japon.

Dans le véhicule, le silence est roi. Pas un silence pesant, plutôt calme, serein mais triste. Chacun dans ses pensées, se remémorant des situations et bons moments qu'ils ont vécu.

Sho déposa les trois amies avant d'aller se garer.

Emma laissa sa valise et enregistra son billet. Elle retourna auprès de ses amis, car Sho était revenu. Cependant, une surprise inattendue arriva. Fonçant droit sur elle, un Monsieur Tanaka comme elle ne l'avait jamais vu, la salua et lui présenta des excuses.

En lui serrant la main, il la pria de lui pardonner d'avoir été dur avec elle.

Stupéfaite, elle accepta immédiatement ses excuses. Ils se saluèrent à nouveau puis il repartit comme il était arrivé.

Emma rit, ayant l'impression d'être dans un manga où les personnes débarquent n'importe quand et repartent aussi vite.

Elle étreignit ses chers amis et voisins, les remercia chaleureusement puis se tourna vers Madame Mari. Les adieux furent difficiles. Emma lui promit que ce n'était pas un adieu, elle reviendrait bientôt. Quand bien même, elles garderaient contact, en se téléphonant de temps en temps.

Elle monta dans l'avion le cœur serré. C'était très dur de quitter cette brave femme pour qui elle avait une affection aussi forte.

Elle consulta son téléphone une fois dans les airs, et tomba sur un article de presse qui eut bon de la faire rire.

Les journalistes avait publié une photo de Monsieur Tanaka et d'elle se serrant la main.

Elle comprit pourquoi il avait fait les choses aussi rapidement. Il ne voulait pas être repéré par la presse. Loupé...

La photographie avait apparemment fait grand bruit car le compte Twitter du présentateur était submergé de commentaires en tous genres.

Aussi, il s'empressa de tout démentir en expliquant la situation et en précisant que la jeune-femme était l'aide à domicile de sa grand-mère, pour laquelle il avait du respect, sans pour autant que cela ne dépasse une relation professionnelle. Quelques sceptiques continuèrent de le houspiller tandis que la plupart lâchèrent l'affaire.

Le pauvre... pensa-t-elle en éteignant son téléphone.

Arrivée en France, Emma reprit sa vie plus ou moins normalement. Son pays lui avait beaucoup manqué mais certaines choses resteraient à jamais, meilleures au pays du Soleil Levant.

De temps à autre, elle recevait des mails de Monsieur Tanaka, principalement pour s'excuser des énormités de la presse.

Elle communiqua aussi par mail avec les Izumiya qui continuaient à aller voir Madame Tanaka chaque jour. Et à ce propos, elle téléphonait une fois par semaine grâce à internet, lui coûtant moins cher, à sa chère Mari qui était d'un soutien précieux.

Elle décida de créer son entreprise, fit quelques marchés de plein-vent puis lança son projet d'art thérapie avec des personnes âgées isolées. Cependant, sa relation avec la vieille japonaise resterait unique à jamais.

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