Effigie de la température
Le jour coule sur la peau du temps et dans les minutes se déshabillent les secondes.
Écoute moi, je te parle de galaxies, de bonbons acidulés, de langages passés, de comptes en banque fermés et d'une ère qui règne dans mon cœur.
Le ciel éclabousse la terre, les oiseaux marchent dans le ciel, le monde diminue son volume.
Le sang du ciel c'est les nuages, le visage du soleil c'est la chaleur, l'odeur du soleil c'est la vie, ici en haut est partout.
Le soleil fait rage et ravages, il épluche les rivières et les fleuves, assèche la peau des enfants, durcit les coeurs.
Je te parle de l'été invincible de camus, du zénith de Nietzsche.
Je te parle de blessures cautérisées, d'affrontement, d'agressivité, de se relever.
C'est ce qui me possède, je ne vais pas gagner, je ne suis pas fort.
Je vais perdre, je suis bon à me relever, j'aime être calciné. J'aime les cicatrices, les os brisés, détruire l'adversaire à coups répétés, veines enflées.
Ici la misère est moins pénible, mais ce qui triche c'est demain, demain matin, demain soir, on n'y arrive jamais, il fait toujours trop chaud..
Et tout fond finalement en un seul bloc "maintenant", on vit en bouchées fraîches de maintenant, sans se soucier, sans se démener...
S'en foutre c'est de l'eau fraîche.
/Musique recommandée : Charles Aznavour - Emmenez-moi
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