“ Cela faisait longtemps que le khamsin n'avait pas ambré le ciel, trop longtemps, bien trop longtemps. Était-ce la manière dont les dieux manifestaient leur mécontentement ? Ou alors, existe-t-il une raison au vent et, si oui, qu'elle est son origine ? Est-ce un mauvais présage ou dois-je ne rien attendre et poursuivre mes travaux ? Il y a tant de questions auxquelles je dois répondre désormais…”

    La porte de l'atelier s'entretailla. Un homme dissimulant son visage rentre, leurs regards se croissent un instant et la peur saisit le savant. “- Qui es-tu et comment oses-tu rentrer ainsi ? Attends, je reconnais tes habits, tu es un de ses  fils… Si c'est le sage que tu cherches, prépare toi à creuser, même ton dieu ne peut plus rien pour lui.

    

    - Si l'homme que je viens chercher est mort, alors c'est toi que je viens quérir. Prépare tes affaires, j'ai besoin de toi et de ce que ton maître t'as enseigné. Et ne pense pas que tu aies le choix, je ne suis pas un saltimbanque de passage, ni un colporteur. Presse-toi, les Dieux ont beau avoir une patience infinie, ils n'attendent pas.

   

    -  Tu te penses tout permis pour te présenter ici et te déclarer investi par ton dieu ? Tu es dans un lieu de savoir et de paix, ici c'est un temple dédié à l'Homme, le seul dieu, alors ne parjure pas, ne menace pas ! Si tu as besoin d'aide, pourquoi venir avec ton air impérieux ? Tu l'as toi- même dit, tu es envoyé par un dieu, pas par un roi.”

         Alors l'impétueux paladin dû attendre que les cheveux de Séléne flottent dans les airs. Alors ils parlèrent, comme le vieux maître et le vielle alchimiste auraient parlé, comme cela leur avait été enseigné.