Je n'ai plus jamais peur.
Ni de toi, ni de ta consoeur. Toutes deux m'avez effrayé bien au-delà de ce que l'humain peut supporter. À aucun moment vous ne m'y reprendrez. Désormais, je me contenterais de croquer l'une et frôler l'autre, laissant loin derrière les angoisses que vous distillez par le contrefout de votre immensité. Celles qui me rendaient insomniaque, infirme, amputée de la saveur de l'instant. Une paralysie qui, à maintes reprises, m'a fait voir s'échapper ces douceurs si maigrement distribuées par vos soins, qui surgissent sans prévenir et s'effacent dans le silence des remords. Non, plus jamais je ne me verrais refuser ces moments de fièvre où plus rien ne compte que l'instant. Plus jamais, vous m'entendez !
J'irais comme je vais, sans perdre une goutte du nectar, du présent.
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