Chapitre 22 - Roi légitime

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Une fumée rouge s'échappe du palais. C'est le signal.

Skaross est resté sur les hauteurs, tous sont tournés vers lui. Il prononce un bref discours, relayé par les pallanères tout le long de la colonne humaine :

— Peuple de Tenhyou, je suis honoré de la confiance que vous me portez. Nous allons venger notre souverain et libérer ce pays de celui qui s'est imposé en tyran. Je vous promets de suivre les pas de mon père pour offrir à chaque habitant un lieu de vie épanouissant. L'équipe du château a fait son devoir, à nous de faire le nôtre ! Reprenons ce qui nous revient de droit : votre pays et mon trône ! Aux armes !!

Une cacophonie de cris assourdissants se répand dans l'air. Skaross a su motiver ses troupes. Bizarrement, il a même réussi à m'encourager à dépasser mes peurs. Les cauchemars de la nuit semblent loin désormais, je ne pense qu' à la prise du palais pour aider ensuite Chloé à se débarrasser du monstre marin.

Je suis à l'arrière, avec mes amis, sauf T'ziss qui s'est envolé en première ligne, le sang Ïaryss réveille son esprit guerrier. Lorsque nous pénétrons dans le château, des corps jonchent le sol. Des soldats surtout mais également quelques personnes richement vêtus et des serviteurs. Beaucoup ne s'embarrassent pas et marchent directement sur les corps. Pour ma part, j'essaie de les éviter, même s'ils sont nos ennemis ils restent des êtres humains avant tout.

Tout le monde s'éparpille à la recherche de fuyards, moi je suis mes amis qui marchent dans les pas de Skaross jusqu' à la pièce où le tyran et ses proches sont retenus prisonniers par les serviteurs ralliés à notre cause. Ce dernier lance des éclairs avec ses yeux. Ceux autour de lui ont l'air effrayés. Skaross regarde son ennemi avec autorité :

— Deltricien, tu es condamné à la peine de mort pour l'assassinat de mon père et souverain du pays de Tenhyou. Tu seras exécuté dans trois jours, au levé du soleil.

— Tu ne peux...

— Ma sentence n'appelle aucune réponse. Emmenez-le dans les geôles !

Trois hommes musclés et solidement armés prennent le roi déchu par le bras et l'emmène dans les profondeurs de la terre. Skaross poursuit à l'attention des prisonniers :

— Mon père était pour la clémence et la possibilité de rédemption. Je vous laisse prouver, par vos actes, que vous méritez le pardon. Toutes tentatives de rébellion à mon égard sera punie de la peine de mort.

Je vois la terreur fuir peu à peu le regard des femmes, enfants et des quelques hommes retenus captifs. La surprise et le soulagement se lisent sur leur visage. Il en jette Skaross ! Je suis convaincu qu'il fera un bon roi. Je suis heureux de ne pas avoir eu à le tuer lorsqu'il était possédé par le tiberium maléfique.

Le reste de la journée est au service de la remise en état du palais, tous s'activent. Skaross, aidé de T'ziss et des anciens conseillers restés fidèles à son père, s'activent à planifier la diffusion de la nouvelle et la gestion du pays.

Le soir, une grande fête est organisée dans la cour, on entend des échos dans toute la ville. Nous mangeons sur des tables à tréteaux et de simples tabourets de bois. Le repas a des saveurs asiatiques, j'adore !

Peflor et Nadil discutent avec des trolls aquaciens, Lisa est retournée dans la forêt pour la nuit et T'ziss s'intéresse aux pallanères. Chez eux, ils ne parlent presque pas depuis leur libération du sortilège qui les possédaient, il cherche à y remédier. J'écoute les conversations à droite et à gauche.

Soudain, une main se pose sur mon épaule et quelqu'un s'assoit près de moi.

— C'est incroyable ce que nous venons de vivre ! Nous venons de libérer un pays d'un dictateur, tu te rends compte ?

Chloé a un sourire radieux.

— Oui, c'est vrai...

— Ah, Chloé je te cherchais !

Sylve-un vient d'agripper l'épaule de Chloé. J'ai une forte envie de lui taper dessus pour qu'il lâche prise.

— Moi pas !

Chloé vient de lui clouer le bec. Je m'en réjouis intérieurement.

— Que...

— Laisse-moi tranquille ! Je n'ai plus envie de te parler, je te l'ai déjà expliqué.

Devant l'air résolu de mon amie, il hésite mais lâche finalement l'affaire, non sans un regard noir à mon égard. Chloé se tourne vers moi :

— Il est vraiment lourd. Il court après plusieurs filles, essaie de m'embrasser malgré tout et ne comprend pas quand on lui dit non. Complètement idiot !

Là, je déborde de joie. Mon corps réagit pour moi et j'embrasse celle qui fait battre mon coeur.

Elle rosit légèrement. Elle est encore plus belle ! Chloé glisse sa main dans la mienne et nous finissons la soirée à discuter de tout et de rien jusque tard dans la nuit.

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