Tarantino

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Le lendemain, j'avais une motivation plutôt élevée et une certaine appréhension pour aller jouer à Minecraft avec Max. Je m'habillais et mangeais mon petit déjeuner, le même depuis trois ans, un café. Je remplis mon sac de quelques vêtements au cas où je dormirais là-bas, vu que j'avais une semaine de tranquillité sans avoir le baveux à m'occuper.

J'enfourchai mon vélo et il faisait déjà bien chaud. Vingt minutes plus tard, j'arrivais à destination. Madame était en robe avec une épuisette, nettoyant la piscine.

— Bonjour Madame.

— Bonjour Isaac, c'est moi qui te fais arriver de si bonne heure ?

— J'avais pas à promener le chien, du coup je suis parti de suite.

— Et moi qui pensais que c'était le fait de me voir plus longtemps.

Je m'empourprai et bafouillai.

— Oui, aussi, mais…

Elle explosa de rire.

— Je te taquine, jeune homme. Détends-toi, je vais pas te mange. Elle marqua une pause, pausa l'épuisette avant de reprendre, enfin pas tout de suite. Vu ton air béat, je vais devoir utiliser les grands moyens. On est habile derrière un écran, maintenant place à la vraie vie.

Elle se rapprocha et posa sa main entre mes jambes avec un grand sourire.

— T'as une semaine pour me faire sucer ta queue, une semaine pour me provoquer, me séduire, me faire tourner la tête. Si après cette semaine tu échoues, alors la séduction prend fin et je redeviendrai une prof de techno stricte. Ça devrait être une motivation suffisante.

— Oui Madame, dis-je le souffle court.

— Bien, jeune homme, alors fais-moi craquer.

Elle lâcha sa prise entre mes jambes.

— Mon Maxou est réveillé, l'infirmier passe à sept heures le matin.

Je pris mon courage à deux mains.

— Avec ce soleil, il vous faut peut-être de la crème solaire dans le dos.

Un grand sourire se dessina sur son visage.

— Oui, c'est possible. Le tube est dans la cuisine. Je veux bien un café avec, s'il te plaît.

Je me dirigeai vers la cuisine, posai mon sac dans un coin et fis couler un café, attrapant le tube de crème solaire. J'avais le cœur à mille à l'heure, je ne savais pas trop ce que je faisais, mais ça me plaisait terriblement.

Je revenais avec la tasse et le tube de crème solaire. Elle était allongée sur le ventre sur un transat, elle avait laissé pendre son soutien-gorge bien en évidence sur le dossier. Je ne voyais que le fin bout de ficelle de son string entre ses fesses.

— À force de mater, je vais brûler, jeune homme.

— Oh pardon.

Je mis de la crème solaire sur mes mains avant de l'appliquer sur son dos. Elle avait la peau si douce, c'était une sensation extrêmement agréable. Je commençais par les épaules, descendant sur son dos, puis ses bras qu'elle maintenait le long de son corps.

— Dis, je suis la première vraie ?

— Oui Madame.

— Intéressant, n'oublie pas le bas du dos.

Je glissais mes mains au-dessus de ses fesses, puis les fis glisser dessus puis passant encore et encore dans le creux. La ficelle était si fine que je voyais les contours de son anus, elle était là à offrir son corps à un jeune adulte perdu. Je ne pus m'empêcher de glisser la ficelle légèrement sur le côté pour dévoiler son anus et le voir se contracter. Ma consommation de porno intensif de sodomie croisée à cette vision m'excita au plus haut point. Je fis mine de finir d'étaler la crème et de me relever.

— Tu t'es un peu égaré, mais c'était agréable tout ça, dis donc.

— Pour moi aussi.

— J'en doute pas.

D'un coup, elle prit une voix très solennelle et effrayante.

— Isaac, tout ça c'est un jeu, du sexe et c'est tout, on est d'accord ?

— Moi qui me voyais fonder une famille.

— Je suis sérieuse Isaac.

— Désolé, le sarcasme, j'ai encore des progrès à faire, je crois, mais oui Madame, c'est un jeu.

Elle reprit sa voix douce.

— Bien, à tout à l'heure. Ah oui, une dernière chose, si par mégarde tu écartes encore mon string pour mater mon anus, ta première expérience sexuelle sera un anulingus, mais les accidents ça arrive, alors je ferais comme si de rien n'était.

— Bien Madame, mais c'était clairement pas un accident.

— Je vois qu'on commence à prendre goût au jeu, amuse-toi bien aux jeux vidéo.

Clairement, les jeux vidéo, là, je m'en carrais un peu. Max était excité comme une puce dans son lit.

— Tu foutais quoi ? J'ai entendu le portail s'ouvrir il y a trente minutes ?

— Ta mère voulait parler.

— Ah ça, parfois elle peut être un peu relou. Bref, tu te rappelles d'Estelle ?

— La chelou au fond de la classe qui parle pas.

— Ouais, celle-là. J'ai parlé toute la soirée avec elle. Tu savais qu'elle était fan de films ?

— Toute la soirée, tu te réveilles le soir ?

— Ouais, vers 23h en général, mais je suis dans le gaz pendant deux trois heures, médicaments à la con.

— Ça devait être une discussion passionnante.

— Mais trop. Bon, du coup, j'ai un peu menti en disant que j'étais un fan de films aussi.

— Star Wars, Transformers et Le Seigneur des Anneaux, c'est pas être fan de films.

— Ouais, je sais. Du coup, j'ai fait une liste à regarder en vitesse, et aujourd'hui on commence avec Tarantino, elle m'en a parlé la moitié de la soirée.

Sa mère n'avait pas tort, un peu de motivation et on pouvait trouver une énergie folle pour trouver des solutions.

— Du coup, Pulp Fiction, puis Kill Bill.

— J'ai pas vraiment le choix.

— Arrête, elle est mignonne, non, Estelle ?

— Et comme tu lui as parlé ?

— J'ai répondu à une de ses publications Insta, puis on a parlé.

— Elle est au courant que t'es un estropié ?

— Ouais, ça doit jouer en ma faveur, je suis sûr.

— Possible.

— Allez, j'ai téléchargé un tas de films, on va devenir cultivés du cinéma.

Je n'avais pas trop le choix, mais mon bon, il y avait une fille, et à ce moment-là, je comprenais que Minecraft semblait bien fade vis-à-vis des courbes féminines.

— Putain, c'était trop bien, s'exclama Max.

J'étais plus dubitatif vis-à-vis de Pulp Fiction, à peine fini, il envoyait un message à Estelle pour lui en parler. À peine son message envoyé, il lançait Kill Bill, mon esprit tourné vers tout autre chose. Le contact de la peau, la texture.

Malgré sa motivation, il s'endormit trente minutes avant la fin. Dans ma tête, j'avais un peu honte de me dire "enfin". Je sortis de sa chambre, elle était là dans la cuisine devant un ordinateur en sous-vêtements.

— Vous avez décidé de devenir critique de films, il a téléchargé toute la nuit des films.

— C'est pour une certaine Estelle qui aime le cinéma. Tarantino, c'est pas mon truc perso.

— Ah oui, lui c'est quitte ou double en général, je trouve ça pompeux.

— C'est le mot, je crois.

— Sushis et bière ?

— Carrément Madame.

— Dis donc, tout cet enthousiasme, on serait pas heureux de descendre de la chambre de Max par hasard ?

— Possible Madame.

— Les garçons, une paire de fesses et ils sont tout chose. Allez en caleçon, j'ai hâte de voir ta bite moulée sous ce boxer blanc, et pas de tête de choqué parce que j'ai dit bite.

— J'ai maté votre cul Madame, alors je vais faire un effort.

C'était grisant de jouer la provocation, effrayant mais grisant.

— C'est que tu prendrais de la confiance.

Sur la terrasse, la chaleur était accablante et elle s'assit en écartant les jambes, son string échancré ne couvrait que son sexe, laissant apparent sa pilosité intime, ça me rendait dingue.

— J'ai passé l'âge de m'épiler la chatte.

— C'est votre corps, vos choix.

— Oh, un jeune homme mature, alors là, j'y aurais pas cru une seconde.

— On est shootés au porno, notre génération, aussi à l'information de masse et au féminisme. Et clairement, en cherchant un peu, on comprend vite que le porno, c'est des conneries, les femmes font comme elles le souhaitent. Enfin, c'est qu'un avis.

— Un avis tout à fait appréciable, jeune homme. Tu peux développer ? Je suppose qu’il y a un fond d’intelligence et de logique derrière tout ça, mais ne te fais pas mal à la tête.

— J'ai grandi avec internet, j'ai eu une infinité d'informations très jeune, toutes plus contradictoires les unes que les autres. J'ai vite compris qu'il fallait analyser et comprendre ce que je voyais et lisais pour tirer le vrai du faux. Et bah, en cinquième, je crois, j'ai commencé à voir du porno, voir des filles lisses et parfaites, ultra-sexualisées et objétisées. Ça me paraissait étrange, alors j'ai cherché ailleurs et j'ai compris que le porno, c'est comme James Bond, ça existe pas, mais ça reste excitant. Et clairement, mon plan cul virtuel m'a pas mal déconstruit sur pas mal de choses. Du coup, je trouve ça cool en fait que vous ne vous épiliez pas, ça donne un côté femme, je trouve.

— Merci du compliment, et tu penses que beaucoup de monde a le même raisonnement que toi ?

— Non, ça c'est sûr que non, c'est un peu le double tranchant d'internet.

— J'aurais jamais cru un tel niveau d'analyse.

— Génie incompris, je vous le dis.

— Je vais finir par le croire, tu regardes quoi comme porno ?

La question me prit de court, mais j'essayai de garder mon aplomb.

— Euh, j'avoue avoir un certain penchant pour les vidéos lesbiennes et surtout quand y'a de la sodomie.

— Ah, c'est pour ça que t'as fait glisser la ficelle de mon string, tu voulais voir.

— Oui.

— J'adore ton honnêteté.

Je me levai pour débarrasser les plats et prendre son assiette.

— Et vous, votre type de porno ?

Elle claqua mes fesses brusquement, me faisant sursauter.

— Le BDSM, jeune homme, surtout avec des hommes soumis à des femmes. En tout cas, j'adore ton boxer blanc moulant. Soit je t'excite énormément, soit t'es gâté par dame nature.

— Ça, vous le saurez quand vous me sucerez.

— Attention, tu pourrais prendre ton pied à ce petit jeu de séduction.

— Possible, un dessert ?

— Un café pour moi, merci.

Je revins avec deux tasses, le jeu de séduction me plaisait énormément et elle semblait aussi beaucoup s'amuser. Elle était deja sur son transat.

— Merci, en tout cas ça me fait plaisir que tu joues le jeu.

— C'est plutôt plaisant Madame.

— J'ai reçu un message de Max sur mon téléphone, il est réveillé, dommage, je vais devoir attendre pour ce boxer mouillé.

— Il peut attendre que je finisse mon café, bordel il fait chaud.

Je fis glisser mon boxer pour laisser apparaître la base de mon sexe, c'était un peu intimidant mais je bus mon café lentement.

— C'est pas aussi échancré que vous, désolé.

— La provocation, jeune homme, c'est tout un art.

Elle fit glisser sa culotte avant d'écarter les jambes.

— Un cuni aurait été un dessert tout apprécié, mais dommage, un film de Tarantino t'attend.

Elle s'assit sur le transat face à moi, glissa sa culotte dans mon boxer au niveau de mon sexe avant de le remonter.

— Amuse-toi bien.

— J'ai hâte de voir Kill Bill.

— J'en doute pas.

Elle se rallongea, jambes écartées. À ce moment-là, je détestais Tarantino et Minecraft, je me rhabillai et allai dans la chambre de Max, il était cloué à son téléphone.

— Elle répond plus ?

— Si, elle répond au tac au tac.

— Fais gaffe à pas te faire démasquer sur ta non-connaissance en films.

— On parle de Pulp Fiction, c'est bon, je gère. Après, j'aurai aussi Kill Bill, pas trop chiante ma mère. — Il y a ta mère prof et ta mère en vacances, on va dire.

— Ouais, c'est trop chelou, on dirait deux personnes différentes, les adultes, enfin les vrais adultes, pas nouS? en général, c'est étrange.

— Je te le fais pas dire.

Au final, on finit le premier Kill Bill, puis on à jouer aux jeux vidéo. J'avais négocié qu'il regarde Kill Bill deux tout seul, clairement, j'y voyais aucun intérêt. En fait, les films ne m'ont jamais vraiment intéressés. L'après-midi semblait interminable. Vers 19 heures, son infirmière arrivait enfin pour les soins du soir et un médicament pour l'assommer, à 20h, la libération. Désolé Max, mais le jeu vidéo semblait un peu fade.

En bas se tenait Madame dans un ensemble de lingerie fine noire extrêmement excitant.

— On a la soirée pour nous, je crois dit-elle.

Elle posa deux verres sur le plan de travail de la cuisine avant de servir deux whiskys.

— Règle de la soirée : on garde nos sous-vêtements, pour faire durer le plaisir du jeu de la séduction et prolonger la phase de découverte.

— Vous avez peur de vous jeter sur moi sinon ?

— Exactement, jeune homme, ça serait totalement déplacé de ma part que ton pénis se retrouve entre mes lèvres, bien humides et chaudes, avec ma langue qui danse à la base de ton gland.

Elle avança pour se coller à moi, glissant sa main sous mon boxer, glissant sur mon sexe avant de saisir sa culotte et de la retirer.

— Ceci est à moi, je crois.

Elle approcha la culotte de son nez.

— Oh, bien plus viril que je l'aurais cru.

Puis la posa sur le plan de travail et saisit les deux verres et m'en tendit un.

— À cet été pas si pourri ? dit-elle avec un grand sourire aux lèvres.

— À ce petit jeu alors, Madame.

L'alcool fort, ce n'était pas mon truc. Je pus m'empêcher de tousser, ce qui la fit rire.

— J'avais en tête une petite grillade sur la plancha et qu'on parle de sexe, fantasmes et petites choses inavouables.

— Inavouables ?

Elle me passa une planche de viande et de légumes.

— Je n'arrive à squirtée qu'avec quelque chose dans les fesses, je ne sais pas pourquoi, ce genre de petit détail, tu vois.

— Hier, vous avez...

— Oui, et forcément oui pour la partie chose dans mon cul. Précisément deux doigts et mon majeur sur mon clito. D'autres détails ou on peut aller sur la terrasse ?

— Je pense que j'aurai plein d'infos pour la suite.

— Toutes celles que tu voudras.

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