A – The Lord of the Rings
A – The Lord of the Rings
Pour adapter le roman de Tolkien sans le dénaturer, Peter Jackson a réalisé un film de neuf heures en trois parties dont la première serait l’exposition, la seconde, le développement et la troisième, la conclusion. L’œuvre du cinéaste néo-zélandais est classique dans sa structure, même s’il est vrai que l’auteur use de figures de styles et de stratagèmes, pas seulement spécifiques au genre science-fiction. Il a aussi dû, pour certaines scènes, demander aux informaticiens de son « laboratoire » d’effets spéciaux de créer de nouveaux logiciels capables de prendre en charge des milliers de figurants virtuels, des décors époustouflants et des scènes de batailles colossales.
La trilogie The Lord of the Rings est une œuvre mouvante, car elle diffère en fonction de la version présentée. Chaque film sort au cinéma dans une version commerciale à laquelle quelques minutes sont parfois ajoutées en fin d’exploitation (dans les salles américaines). De nombreuses scènes sont adjointes à la version vidéo-DVD (sortant environ six mois après l’exploitation en salle), puis des séquences entières lors de l’édition d’une seconde version DVD (version prestige) qui précède de quelques jours la sortie cinématographique de la partie suivante. Cette œuvre pourrait encore être amenée à évoluer et il n’est donc pas certain que la version longue actuelle soit définitive. Qui sait quelle version donnera le réalisateur lors d’une prochaine date anniversaire de la trilogie ? Ce n'est pas seulement une question de marketing, de merchandising ou de retours financiers. Les moyens mis en œuvre pour ce projet et la passion du cinéaste pour son métier comme pour l’œuvre le permettent. The Lord of the Rings de Peter Jackson est une œuvre vivante, à la manière de l’œuvre de Tolkien qui n’a cessé de la remanier jusqu’à sa mort.
Annotations