B – La high fantasy
B – La high fantasy
Tant qu’elle est confondue avec l’heroic fantasy, il est difficile, voire impossible, de donner une date de naissance précise à la high fantasy au cinéma.
D’un point de vue littéraire, l’œuvre de Tolkien est son point de départ. Cela laisserait donc supposer qu’elle est née à partir de 1955, date de parution du Seigneur des anneaux. Cependant, l’œuvre de Tolkien n’a pas eu immédiatement le succès que nous lui connaissons aujourd’hui et bon nombre d’écrivains ont continué à écrire de l’heroic fantasy en ignorant celle-ci. Leurs écrits se référaient plus au versant Howard / Burroughs. Il faudra attendre le milieu des années 60, et l’engouement du public américain, pour que The Lord of the Rings, ainsi que d'autres œuvres de Tolkien, commencent à influencer une nouvelle génération d’écrivains.
Au cinéma, malgré quelques tentatives antérieures, le genre fantasy est véritablement apparu vers la fin des années 70 avec The Wizards, de Ralph Bakshi. Grâce à Star Wars (qui mêle aventures, science-fiction et fantasy), il connaît un essor important qui culminera, en 1982, avec la production de cinq films fantasy. Cet engouement fait suite à la sortie de deux films différents l’année précédente : Conan The Barbarian, de John Milius, du pur heroic fantasy et Excalibur, de John Boorman, qui peut déjà être qualifié de high fantasy. Le premier recevra tous les suffrages du public, et connaîtra un succès commercial légitime. Le deuxième s’avère d’accès plus difficile mais, à défaut de public, il gagne une reconnaissance, au fil du temps, qui en fait une œuvre culte. Évidemment, le destin du premier film intéresse plus les producteurs que celui du deuxième. De là, va alors naître une confusion qui perdurera jusqu’à la fin des années 90 : la fantasy sera associée aux décors fantaisistes et baroques (surchargés) et aux costumes à l’image des décors pour les méchants, plutôt allégés pour le héros, et très allégés pour l’héroïne.
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