1. Les êtres positifs
1. Les êtres positifs
C’est dans The Lord of the Rings qu'apparaîssent de manière sensible une partie des êtres non humains de la fantasy, mais c’est au romantisme et au gothique que nous devons d’autres figures.
Pour The Lord of the Rings, Peter Jackson n’a pas repris toutes les créatures pensantes créées par J.R.R. Tolkien, mais il en a conservé une grande partie. Il a bien sûr conservé les Hobbits, auxquels appartiennent Frodon, Sam, Merry, Pippin, Bilbo et, dans sa jeunesse, Gollum. Ils s’apparentent aux Hommes mais sont plus petits qu’eux (entre soixante centimètres et un mètre vingt), possèdent une grande résistance physique et ont une durée de vie moyenne d’une centaine d’années.
George Lucas a, lui aussi, voulu adapter The Lord of the Rings, mais il a dû y renoncer et a écrit le scénario de Willow. Pour des questions de droits, il n’a pu reprendre l’appellation Hobbit. Il a donc imaginé les Nelwyns, un peuple de petits hommes. Les Gelflings, de Jim Henson, sont autant inspirés des Nains que des Hobbits. Il existe des êtres plus petits qu’eux, Les Borowers (1993), de Peter Hewitt qui vivent sous les planchers des maisons.
Les Nains, auxquels appartient Gimli, sont plus grands que les hobbits (entre un mètre vingt et un mètre cinquante). Ils sont susceptibles et d’une force colossale. Leurs cheveux sont noirs ou roux, longs, comme leur barbe. Ils vivent environ deux cent cinquante ans mais peuvent atteindre quatre cents ans. Excellents forgerons, ils ont façonné les Anneaux de pouvoir. Ils s’opposent aux Elfes qui sont leurs ennemis héréditaires.
Les Elfes ressemblent aux hommes mais sont plus grands et plus minces. Une fois adultes, ils ne vieillissent pas et sont presque immortels. Ils ne peuvent être tués que par le feu et les armes, renoncer à la vie ou mourir de chagrin. Leurs sens sont extrêmement développés comme ne cessera de le souligner Legolas. Les Elfes de Ridley Scott dans Legend, ont les mêmes sens mais, physiquement, ils diffèrent tant que l’on peut se demander s’il ne s’agit pas plutôt de faunes ou d’un autre type de créature, mais Gump se définit comme un Elfe. Il a l’allure d’un enfant mais d’autres membres de son espèce sont des adultes. Gump se différencie aussi par son comportement autoritaire.
Parmi les êtres aux valeurs positives, Peter Jackson met en scène les Ents dont Sylvebarbe est le représentant. Beaucoup plus anciens que les Elfes, ils sont rares sur la Terre du Milieu. Merry et Pippin les découvrent dans la forêt de Fangorn. Semblables à des arbres, il existe un Ent pour chaque espèce de végétaux. Ils sont sages et doux de nature, très peu empressés, mais leur colère peut être terrible comme le montre leur soulèvement contre le mage Saroumane. Tout en s’inspirant des écrits de Tolkien, et des illustrations qui en ont découlé, Peter Jackson leur a donné un visage et un corps qui restent sa vision des personnages.
Ridley Scott a fait de même lorsqu’il a élaboré, pour Legend, la Fée Oona. Elle apparaît, dans un premier temps, à Jack, le héros de l’histoire, comme une luciole, puis dans un deuxième temps, elle se transforme en Semi-humaine polymorphe, car outre son visage de fée, elle prend celui de Lili, la princesse dont Jack est amoureux. Son regard est inhumain mais profond. Vindicative et coléreuse, elle n’accepte pas que Jack aime une autre femme. Ce sont des traits de caractères que l’on retrouve chez la Fée Clochette de Steven Spielberg, dans Hook (1991), et plus encore chez celle de P. J. Hogan, dans Peter Pan (2003).
À l’image de la littérature, le cinéma possède ses créations personnelles comme les Gelflings de The Dark Crystal, dont Jen et Kira sont les derniers représentants. Malgré leur petite taille, ils appartiennent à un peuple elfique exterminé par les Skeksès et ont été élevés séparément : Jen par les Mystiques et Kira par les Podlings.
Les Podlings sont de petites créatures vivant du travail de la terre, de nature joyeuse et aimant faire la fête. Mais ils sont pourchassés par les Skeksès qui font d’eux leurs esclaves. Les Mystiques, sont des géants indolents. Ils sont l’une des moitiés des Urskeks, une race mythique. Ils sont d’une grande sagesse, calmes et fatalistes.
Dans Highlander II, The Quickening (1990), de Russell Mulcahy, le « petit personnel » du général Katana ressemble au résultat du croisement génétique entre un Humain et un oiseau. Les Highlanders eux-mêmes, malgré leur apparence, ne sont pas des terriens. Ils viennent d’une planète nommée Zeist. Ils se battent en duel entre eux, et celui qui parvient à décapiter son adversaire reçoit son quickening, son savoir.
Il existe une catégorie d’êtres qui n’ont que l’apparence humaine, tels les anges de Dogma (1999), de Kevin Smith. Dieu se trouve incarné par une femme. Dans Bruce Tout Puissant (2002), de Tom Shadyac, Dieu a les traits de l’acteur Morgan Freeman, et souhaite prendre une semaine de vacances. À ces êtres, il faut ajouter les démons, et parfois le diable lui-même (Legend), les vampires et loups-garous (Underworld (2003), de Len Wiseman). Dans le domaine de la fantasy, le cinéma de science-fiction américain semble avoir encore beaucoup à offrir.
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