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ESCLAVE n° 4

Numéro 4 !

Il entre dans la pièce.

— Je ne suis pas un numéro.

Elle se lève du fauteuil Chesterfield dans lequel elle était assise telle une impératrice, puis le gifle violemment. Il tourne la tête vers elle, la défiant du regard. Elle lui saisit la gorge et l'agenouille de force. Il continue de la fixer. Elle se penche vers le jeune homme, glisse ses doigts dans sa longue chevelure d'un noir corbeau. Rabattant brutalement sa tête en arrière elle susurre :

— Ne me défie pas, des animaux comme toi, j'en ai maté des plus durs.

Il serre les dents, continue de la regarder. Elle le jette à terre avec fureur, puis de son genou, lui écrase le dos entre les omoplates. Il se débat. Peine perdue. Elle enlève la ceinture de son jean, lui garrotte les mains de sorte qu'elle puisse le traîner au sol, s'il ose encore l'affronter. Il tente, en vain, de s'extirper de son emprise.

Elle se plante au-dessus de lui :

— Ne résiste pas ou ta pénitence sera plus dure.

Il ne l'écoute pas, s'efforce de plus belle, sans résultat. Elle le relève brutalement, l'agenouillant face à elle. Il la dévisage, la tête haute :

— L'angoisse te tenaille, vais-je encore abuser de toi ? Continue de me défier. Sale petit sauvage. Tu me fais perdre la raison. Je brûle de désir pour toi à en vouloir te tuer. Mais je ne le peux pas, un esclave de cette qualité est plus rare que la feuille de thé la plus pure. Je n'ai rien à te reprocher, sauf de me rendre folle. Toujours à vouloir fuir sa maîtresse ! À chaque fois, sa punition est plus dure, mais l'animal ne lâche rien. Le prix de la liberté est la douleur. Cette peau, soyeuse, ferme. Cette couleur de bronze. D'où viens-tu mon garçon, quelles sont tes racines ? Réponds, ça vaut mieux pour toi.

— Fils du soleil et de la lune, descendant des étoiles les plus éloignées de la galaxie...

— Natif. Ce qui explique cette beauté envoûtante, ce regard profond. Comme j'aime te châtier. Comme j'aime que tu me résistes.

Il essaie de se relever. Elle tire violemment sur sa ceinture et le rabat au sol, face contre terre. Elle se couche sur lui de tout son poids, puis lui murmure :

— J'aime quand tu résistes, mais tu finiras par te soumettre. Tu es à moi, fais-toi une raison... êtes-vous sûr de vouloir continuer, Andrew ? Vous n'avez pas prononcé le mot, cependant...

— J'adore quand tu imites la voix de Janette, Al bot, c'est... continue.

— Vous transpirez, Andrew...

— C'est normal, tu m'excites.

— C'est la voix de Janette qui provoque une accélération conséquente de votre rythme cardiaque, une augmentation de votre température corporelle, ainsi que...

— Oui, c'est pour ça que je transpire...

L'androïde relâche son emprise, puis se redresse. L'animateur de Radio Goo Goo se lève lentement pour se hisser vers le canapé en faux daim patiné de son salon.

— Dans une heure, vous avez rendez-vous avec une cliente, je vous laisse vous préparer.

— Non, Al-bot, reste s'il te plaît.

— Vous ne pouvez pas vous permettre d'être en retard, autrement, c'est le renvoi. On vous reprendra votre visa et vous serez expulsé.

— Merci de continuer de parler avec la voix de Janette...

— Je sais qu'elle vous apaise. Debout, Monsieur.

— Arrête avec tes Monsieur ! Déjà, Janette ne parle pas comme ça, ensuite, je ne suis pas ton maître...

L'androïde lui tend la main pour l'inciter à se reprendre en main.

Où que je sois, j'ai toujours été un corps étranger dans ce monde...

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