Chapitre 8 : Nouvelle ennemie

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Le lendemain,


- Callen n'était pas avec moi ce matin.


Je levai les yeux de mon bol de chocolat chaud pour les poser sur Cassandre.


Sans doute son boulot...


- Et alors, il te manque ? Lui lançai-je.

- Non. C'est juste que j'ai trouvé ça bizarre qu'il disparaisse. Déclara-t-il. Et tu devrais être la première a tenté de le joindre...


Je lui lançai un regard blasé.


- Je n'ai plus de portable. Répliquai-je.

- ... Quitte à utiliser le portable de l'un d'entre nous. Continua-t-il.

- Sauf que j'ai totalement confiance à Callen. Et puis, il sait se défendre.


Et sur ces mots, je pris une nouvelle gorgée.


- La confiance est la base d'un couple. Rajoutai-je.

- Et la sincérité aussi, non ?

- Ce pic n'a plus de sens à l'heure qu'il est...


Puis je rajoutai avec un petit sourire :


- Je connais le secret de Callen.

- Ah ouais et c'est quoi ?

- Un secret que je ne vais pas hurler sur tous les toits.

- En clair « tu le sauras pas ». Tu dois te sentir privilégié d'être la seule à le savoir.

- Bah en faîte sur ce coup... Non...

- Laisse moi deviner : c'est ton petit groupe ! Donc Esméralda, Éden, Eve, Mélodie, Théodore, Nel et Astro...


Son regard se posa sur sa petite amie. Celle-ci lui adressa un petit sourire timide.


- Elle le sait. Murmura-t-il.

- Mais qu'est-ce que ça peut te faire de le savoir ? Lui lançai-je. Ça va pas te changer la vie !

- C'est parce que les Phoenix sont tous curieux ! Justifia mon père.

- Si on devait t'écouter, on a aussi le goût du danger ! Lança Philippe. Or, c'est faux.

- Dit-il. Rajouta simplement le roux.


Puis il poussa un petit cri de douleur.


- T'as cherché Cassandre. Lui lançai-je.

- T'étais obligé de me brouiller le pied ? Marmonna-t-il.


Philippe ignora sa remarque.


- Tu vas faire quoi aujourd'hui papa ? S'enquit-il.

- Je vais faire les courses. Répondit-il.

- Je pourrais venir avec toi ? S'enquit Yuki.

- Pourquoi pas.

- Moi aussi ! Déclara Astroméria. J'aimerai me balader un peu.

- Idem. Lança une voix familière.


Callen s'installa tranquillement sur la chaise à côté de moi. Une chose pourtant ne m'échappa pas.

Je me penchai à son oreille.


- Tu as l'air crevé.

- Je n'ai pas dormit. M'avoua-t-il dans un murmure.

- Alors tu ferais mieux de rester ici pour te reposer.

- Nope.


Je poussai un soupir.


- Comme tu veux.

- Moi aussi je veux venir ! Déclara Lilo.

- Eh bien, il ne restera plus que trois personnes... Déclara mon père.

- Non ! Moi je viens ! Répliquai-je en attrapant le bras de Callen.

- Bon bah on sera plus que nous deux... Lança Cassandre à Philippe.

- On se fait abandonné. Rajouta celui-ci.

- Vous n'avez qu'à venir. Répliqua Yuki.

- J'ai encore le montagne de mon interview à faire. Puis, il faut que je l'envoie et qu'on en discute avec mon chef. En bref, j'ai encore une tonne de travaille en perspective.

- Tu t'épuises à la tâche. Le gronda-t-elle.

- Que veux-tu.


Et sur ces mots, il bu une gorgée de son café.



Plus tard,


- Bon, vu que vous êtes beaucoup à m'accompagner, on va se partager la liste... Annonça mon père.


Il découpa la feuille en trois.


- Linoa et Yuki, vous vous occuperez de cette partie. Annonça-t-il en distribuant les bouts de papier. Astroméria et Lilo, se sera celle-là...


Puis, alors qu'ils partaient à tout allure, il rajouta :


- Et pas de bêtise !


Puis il se tourna vers Callen.


- Nous deux, on va s'occuper de cette partie.


Avant que je n'ai le temps de protester, mon père répliqua :


- C'est comme ça et puis c'est tout.


Je poussai un soupir.


- Aller on y va. Annonça joyeusement Yuki en me traînant par le bras.

- Mais euh... Me plains-je.

- On se retrouve tout à l'heure. Déclara Callen en suivant mon père qui commençait déjà à se diriger vers un rayon.


Et dire que je voulais venir seulement pour être un peu avec lui...


- Alors... Alors... Dit Yuki en fixant la liste. Il nous faut pas mal d'ingrédient...


Je levai les yeux vers elle.


- « Pas mal d'ingrédients »... ? Répétai-je.

- Oui... Philippe en a parlé à ton père avant que vous vous leviez...


Je m'arrêtai.


Non... Ce n'est pas possible...


Elle s'arrêta à son tour et se tourna vers moi avec un petit sourire.


- Eh oui. Avoua-t-elle. Ton grand frère va nous faire son célèbre et délicieux gâteaux à la pâte à tartiner aux noisette.

- OUUUUUUUUUUUUUUUUIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII !


Alors que les autres clients se tournaient avec curiosité vers nous – ou plutôt se demandaient quelle était la taré qui venait de hurler –, je toussai un peu pour reprendre mon sérieux.


- Je vais chercher l'ingrédient principale. Annonçai-je.


Et sur ces mots, je me dirigeai gaiement vers le rayon où se cachait mon pot chéri.

Alors que ma main attrapai l'objet convoité – qui était le dernier –, une autre main s'en saisit. Posant mon regard sur l'intrus, je reconnus la jeune femme d'hier soir.


- Hé ! Lui lançai-je. C'est toi qui étais sur le poteau électrique !

- Et toi, tu étais à la fenêtre !


Je tirai le pot de mon côté, elle le tira du sien.


- Je l'ai vu en première.

- Mais bien sûre ! S'exclama-t-elle. Et puis quoi encore !


Je tirai de nouveau. Elle fit de même.


- Lâche ce pot sinon... Grognai-je.

- Sinon quoi ? Tu vas pleurer pour que ta petite maman vienne me gronder ?


Je lui écrasai violemment le pied.

Elle poussa un petit cri de douleur en attrapant son pied.


- Adieux crétine !


Et sur ces mots, je me mis à courir.


Bon, où est-ce que Yu...


Tout à coup, je sentis le pot partir de mes mains. C'est alors que je remarquai l'autre blonde avec.


- Salut mademoiselle ! Me lança-t-elle avec un clin d’œil avant de partir à toute allure.


La colère, doucement, bouillait en moi.


Non, il me faut ce pot !


Je tendis ma main, créant un sceau qui prit la couleur du sol, devenant ainsi « invisible ».


Je ne maîtrise pas totalement ce sort de vitesse mais tant pis !


M'élançant je créai les sceau au fur et à mesure, gagnant ainsi en vitesse. À travers les espacements des rayons je la voyais courir de l'autre côté.


Je vais t'avoir...


Au dernier rayon, je tournai.


- RENDS-LE MOI ! Hurlai-je.


Elle se tourna vers moi et, incapable de m'arrêter, je fonçai sur elle dans un cri. Alors que nous tombions, elle lâcha le pot.


- MON POT ! Hurlâmes-nous.


Avant qu'il ne touche le sol, il disparut dans un sceau.


Un sceau ? !


- On la ! S'exclama une garçon.


La blonde et moi nous tournâmes doucement vers les gamins qui venaient de nous voler.


- Mon pot... Murmurâmes-nous.


Les deux gosses partirent en courant.


- REVENEZ !


Et nous nous mîmes à les courser.


- C'est de ta faute ! Me lança-t-elle.

- Non, de la tienne !


Tout à coup, elle disparut dans un cri.

Les gosses tournèrent à droite. Les ayant largement dépassé, je décidai de m'arrêter.


Je posai le sceau d'arrêt quelques mètres plus loin.

Je prenai le dernier sceau de vitesse quand un caddie s'interposa entre moi et le sceau d'arrêt.


- ATTENTION ! Hurlai-je.


Trop tard...

Voyant que je ne pouvais pas éviter l'impact, je fermai les yeux.

Je me pris le caddie de plein fouet, me sentis partir en l'air, agrippai des barreaux et retombai sur le sol avec fracas sur mon dernier sceau qui se dissipa.


- Aieuh... Marmonnai-je.

- Linoa... ? S'enquit une voix familière.


Doucement, je rouvris les yeux et levai la tête.


- Ah ! Salut Callen... Papa...


Je me relevai en vitesse avant de grimacer de douleur.


- C'est pas bête d'avoir pensé à prendre un caddie. Rajoutai-je comme si de rien n'était.


Mon père me faisait de gros yeux. Callen, lui, ne semblait pas si surprit que ça.


- Ça va ? Interrogea ce dernier.

- Ouais impec !


À part que j'ai super mal...


- Bon bah c'est pas tout ça mais faut que je retrouve Yuki !


Et sur ces mots, je repartis en tentant de marcher normalement.


Aieuh...


Si je revois un jour cette blonde, je me vengerai !




Un peu plus tard,


Après avoir erré à la recherche de Yuki, je la retrouvai dans la partie librairie.


- Ouh... Ça a pas l'air d'aller... Me lança-t-elle.

- Le dernier pot a été « pris » avant moi.


Je n'avais pas la tête à raconter ce « combat » – si on pouvait appeler ça comme ça... – à ma belle-sœur.


- Euh... Je te parlai du faîte que tu marches de travers comme si chaque pas était une torture...

- Je suis mal tombée...


Après avoir fait une cascade par dessus un caddie parce que je n'ai pas pu rejoindre mon sceau d'arrêt...


- Aie... Compatit-elle.

- Je te le fais pas dire...


Le silence s'installa un instant.

Elle désigna le petit panier qu'elle avait du emprunter à une caisse en déclarant :


- Vu que tu étais introuvable, je suis allée chercher le reste des ingrédients.


Silence.


- Pourquoi n'as-tu pas rejoins Callen et papa ? Finis-je par demander. Et qu'est-ce que tu fais dans ce rayon ?

- J'en profite pour chercher le cadeau pour Philippe. Répondit-elle, son regard tombant sur un livre. Vu qu'il n'est pas venu, je suis tranquille pour chercher.


Puis son regard tomba sur moi.


- Tu as prévu d'offrir quelque chose à tes frères ?

- C'est préparé. Je les ai acheté avant le bal d'hiver.

- Et t'a prévu quelque chose pour Callen ?


GROS BLANC.


- Euh...

- Tu n'as pas eu le temps d'y penser ?


Je n'ai rien trouvé de bien pour lui avant le bal d'hiver et après... Il s'est passé tellement de choses...


- Oui...

- Tu as encore un peu de temps. Me rassura-t-elle avec un sourire.


Heureusement...


- Ohé ! Lança une voix familière.


Astroméria et Lilo se dirigeaient joyeusement vers nous.


- Vous avez tout trouvé ? S'enquit-elle.

- Oui. Répondit Yuki en souriant. Sauf le pot de pâte à tartiner au noisette.


Lilo posa ce qu'il avait dans les bras dans le panier à Yuki.


- Et voilà ! Deux tiers des courses sont faîtes ! Annonça-t-il joyeusement.

- Allons retrouver Callen et votre père ! Rajouta Astroméria.


Yuki acquiesça et nous nous mîmes en route.




Plus tard,


Je me sentais mieux – même si je savais très bien que j'allais avoir de beaux bleus...– quand nous arrivâmes au niveau de la porte.


- Euh... John... Commença Yuki alors que mon père s'apprêtait à ouvrir.

- Qu'est-ce qui se passe ? S'enquit-il.


Elle pointa du doigt une fenêtre de la façade. Tous nos regards se posèrent dessus.

La vitre était brisée, créant ainsi un gros trou.



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