Chapitre 11 : il y a six ans ( partie 2 ).

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« Mathilde a ramené Linoa chez elle. La détective a du annoncer la mauvaise nouvelle au reste de la famille. John est tombé en dépression. Philippe a du être le plus fort. Il a tenté de s’occuper de chaque membre de la famille. Il a essayé d'aider son père comme il le pouvait tout en passant du temps avec ses frères et sa sœur. Mais, rapidement, il s'est fait surchargé délaissant par accident Cassandre et Linoa »


- Linoa, arrête de pleurer ! lui avait crié le roux.

Elle tenta en vain d’essuyer ses larmes avec les manches de son gilet.

- Tu ne peux pas pleurée ! Adopté ! Si tu n’étais jamais née, elle ne serait pas partit !

Ce regard noir mêlé à de la tristesse et à de la colère, jamais elle ne l’oublierait.

- Je te haïe !


« À force, Linoa a finit par s’isoler dans une carapace. Elle passait ses journées recroquevillée dans sa chambre. Elle ne pouvait qu’y penser en silence. Encore et encore. Quand Philippe a « remarqué son état, il a voulut l’aider mais c’était trop tard : il parlait à un mur. J’aurais tellement voulu pouvoir lui parler ! Pour la rassurer, la raisonner. Elle m’en a voulu ».

- Pourquoi ?

« J’étais cette présence qui la rassurait lors de ses cauchemars. Ces parents lui avaient toujours dit que je serais là pour la protéger. Du coup, lors de ces interminables réflexions, elle a finit par m’en vouloir de ne pas être intervenu. Mais bref, avec tout ce qu’il s’est passé, elle dormait très peu à cause de cauchemars. Et un soir, alors que l’image de cet homme la hantait, elle a décidé de s’éloigner des Phoenix ».

Il faisait nuit. Toute le monde dormait dans la maison sauf Linoa.

« Si je pars loin, je ne provoquerais plus jamais la mort de quiconque »

Bien décidé à partir, Linoa s’était levé avant d’attraper un sac. Elle y avait fourré des vêtements et un peu d’argent. Après être sortie prudemment de sa chambre, elle s’était dirigée vers la cuisine où elle avait prit quelques vivres. Puis elle s’était dirigée vers la salle de bain.
Son regard était tombé sur son reflet.
Ses yeux violets étaient cernés et ses longs cheveux blonds étaient en pagaille. Sa mère adoptive
ne ratait jamais une occasion de les coiffer.

Elle la réentendait lui expliquer qu’elle n’avait jamais eu de petites sœurs à coiffé – elle avait déjà essayé avec son petit frère mais celui-ci n’avait pas vraiment apprécié – et qu’elle était sa seule fille.

« Si je coupe mes cheveux, personne ne me reconnaîtra. Personne ne me retrouvera. »

Doucement, elle avait attrapé la paire de ciseaux qui traînait au bord de l’évier. Puis elle avait attrapé tous ces cheveux avant de tenter de les couper en un coup. Cela échoua et elle du s’y prendre à de nombreuses reprises.
Quand ils furent coupés, elle avait voulu les jeter pour éviter que l’on tombe dessus mais elle y renonça en entendant une porte s’ouvrir. Elle était alors sortir le plus discrètement de la pièce.

- Linoa ?

Elle avait sursauté et avait fuit à toute allure.

- Linoa !


« Philippe n’a pas réussis à la rattraper. Elle a donc erré pendant deux jours. Son état mental ne s’était pas arrangé : chaque voitures qui s’arrêtaient près d’elle la faisait paniquer, chaque bruits lui faisait peur. Elle voyait partout son agresseur et sa mère adoptive. Elle revivait intérieurement leur enlèvement et le meurtre de Cassie. Finalement, elle s’est fait attrapée par le fameux policier. Il s’avérait être un complice de l’agresseur, infiltré dans la police pour éviter que celle-ci l’arrête dans sa folie. Il l’a ramené dans l’entrepôt dans l’espoir de la tuer pour récupérer son sang. Mais Edward est intervenu. Une violente bagarre a eu lieu entre lui et le policier. Après quelques minutes le
détective s’était retrouvé en très mauvaise position. »


Tremblantes, Linoa regardait son oncle en pleurant. Celui-ci tentait de tenir le plus loin possible le policier qui, à quatre pattes au-dessus de lui, était bien décidé à lui trancher la gorge.

- Tu vas creve ! Tu vas finir comme elle !
- Jamais !

La lame se rapprochait un peu plus et, dans un dernier effort, Edward le repoussa. Mais ils savaient qu’il l’aurait à sa prochaine tentative.

- Laisse mon oncle tranquille !

Dans un élan de courage, la jeune blonde s’était précipitée sur l’homme et l’avait poussé. Puis elle s’était enfuie pour s’éloigner un maximum du faux policier. Celui-ci, n’ayant pas apprécié, s’était précipité sur elle, lame en avant. Mais un son sinistre avait résonné et, les yeux écarquillés, l’homme était tombé sur le sol raide mort tâchant le sol d’un liquide rougeâtre sous le regard paniqué de la fillette.

Assit derrière lui, l’arme encore braqué, Edward respirait bruyamment.

- Tonton…, murmura-t-elle.

Il se leva à tout allure pour la prendre dans ses bras.

- Tout est finit maintenant, chuchota-t-il.


« Edward l’a ramené chez sa famille adoptive qui a été soulagé de la revoir. Le détective avait rapidement appelé son père pour lui expliquer la situation et il a utilisé son statut pour bloquer l’enquête. »


John avait prit tous ces enfants dans ses bras.
L’homme était dans un état déplorable. Ses vêtements froissée et les cernes sous ses yeux bleu qui avaient virés aux rouges montraient qu’il avait passé des nuits entière à pleurer. Ses longs cheveux blonds étaient libérés et en pagailles ce qui était extrêmement rare.

- Je suis tellement désolé… Je vous en supplie, restez ici… Depuis qu’elle est partit, je… Je n’en peux plus… Si je n’avais pas commencé cette fichue recherche…
- John, ce n’est de la faute à personne, avait réplique Edward voyant bien que son beau frère commençait à culpabiliser. Le seul fautif est le taré qui a voulu s’en prendre à Linoa. Il faut rester uni.


« Puis l’oncle a demandé à Linoa de décrire le meurtrier de Cassie. Elle a fait ce qu’elle a pu pour lui donner le plus d’éléments. »

- Il mérite d’être punit. Je vais le chercher. Non, le traquer et ceci même si je dois passer le reste de ma vie à le faire.

Les yeux d’Edward était remplit de tristesse et de haine.

- Je te le promets.


« Quelques jours plus tard, la famille déménageait dans une autre ville. Il a fallu du temps pour que tout redevienne comme « avant ». Et... »

- Et ?

« Il ne vaut mieux pas que je te montre ce souvenir ».

- Pourquoi ?

« Linoa va vraiment me haïr ».

- Tu n’as pas dis la même chose pour ses souvenirs ?

« Regarde derrière son miroir. Maintenant tu s’est tout ce qu’il s’est passé ».

- Merci Leon.

« De rien. Linoa va sans doute vouloir me trucider mais au moins tu pourras éviter que la blessure ne s’ouvre à nouveau. Surtout laisse-la un peu tranquille : elle a besoin de pleurer. »


Quelques heures plus tard,


- CALLLLLLENNNNNNNNN !

Le duo de gardien se précipita sur lui.

- Il y a un problème ? s’enquit-il.
- Non, commença Astroméria, c’est juste que l’on a entendu dire que Leon t’aurais montrer le passé de Linoa….
- … et du coup on aimerait savoir le fin mot de cette histoire, finit Volt.

L’espion poussa un soupir.

- Comment vous savez ça ? demanda-t-il.
- On ne dira pas la source ! répliquèrent-ils à l’unisson.
- C’est vrai Callen ? s’enquit Eve en arrivant près d’eux.

Il lâcha un nouveau soupir.

- Oui. Je vous en parlerai plus tard.
- YESSSSSSSSSS !

Et les deux compères partirent bras dessus, bras dessous laissant la princesse et l’espion seuls.

- D’ailleurs tu sais ce qu’il y a derrière son miroir ?

Elle fronça les sourcils.

- Derrière son miroir ? répéta-t-elle. Pourquoi tu me poses cette question ?
- Leon a laissé entendre qu’il y avait quelque chose derrière.
- Je ne pourrais pas te répondre là-dessus. La dernière fois que j’ai voulu bouger son miroir, elle a paniqué et je n’ai pas cherché à voire ce qu’elle y cachait.

- Hum…
- Et là, tu as encore plus envie de savoir ce qu’elle cache, soupira-t-elle en croisant les bras. Vraiment Callen, tu es beaucoup trop curieux.
- Mais non.

Au regard blasé de Eve, il répliqua :

- La curiosité n’est pas toujours un vilain défaut tu sais.

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