Ce matin, j’ai découvert un bouton sur ma joue.Pas un simple bouton d’acné. Non. Un truc ferme, pulsant. Un bouton qui… respirait.
Au début, j’ai cru que c’était la fatigue, le stress, ou une vengeance karmique pour mes pizzas de minuit. Je l’ai effleuré du bout du doigt — et j’ai juré sentir un petit battement, comme un cœur minuscule qui ne m’appartenait pas.
J’ai filé à la salle de bain. Dans le miroir, la chose avait déjà grossi. En une nuit, elle avait la taille d’une bille. Rouge sombre, presque noire au centre.Et devine quoi ? Elle avait une petite moustache dessinée autour, comme si quelqu’un avait pris le temps de la décorer pendant mon sommeil.
J’ai voulu éclater ce truc.Grave erreur.
Au moment où j’ai appuyé, le bouton a émis un “pouf” sonore, ridicule mais terrifiant. Une gerbe de fils noirs en est sortie, aussi fins que des cheveux, qui se sont rétractés aussitôt dans ma peau.J’ai hurlé. Je me suis cogné contre le mur, et le miroir s’est couvert de buée sans aucune raison.
Sur la vitre, une phrase s’est dessinée toute seule :
“Ne touche pas à ce que je plante.”
J’ai reculé, livide. Et le pire ? Ce foutu bouton a recommencé à battre. Plus vite. Comme s’il était… content.
Je me suis rhabillé, j’ai mis une écharpe. Je préfère qu’on me prenne pour un mec au look douteux plutôt que de devoir expliquer à quelqu’un que j’ai une moustache qui pousse sur ma joue et qui a des pulsations cardiaques