Chapitre 1 : Les murmures du passé
Le vent caresse l'aube en soupirs incertains,
Effeuillant sous mes pas les restes d'un empire,
Où l'ombre d'un regard s'efface entre mes mains,
Comme un fleuve emportant ce que l'on n'ose dire.
Sous l'arc décoloré des ciels en déclin,
Je retrouve un parfum oublié dans la brume,
Un écho suspendu sur un seuil clandestin,
Où tremble une voix douce et pâle comme l'écume.
Était-ce un rêve ancien, une ivresse enfuie,
Ou le pâle reflet d'une vie dérobée ?
J'entends dans le silence un appel qui me suit,
Comme un chant effleurant des lèvres oubliées.
Les murs suintent d'histoires que nul ne recueille,
Chaque pierre est un mot, chaque fêlure un cri,
Et sous mes doigts tremblants frissonne une feuille,
L'écho d'un serment effacé par la nuit.
Ainsi va le passé, murmure et vertige,
Il danse sous le vent, insaisissable et vain,
Un mirage d'or pâle, une lueur qui fige
L'âme dans un instant qui ne revient point.
Annotations
Versions