Les cris silencieux

2 minutes de lecture

Un jour comme un autre

"Je t'aime... mais pas comme il faudrait"

Tu te poses la question.

Moi aussi.

Est-ce que je t'aime ?

Est-ce que ce qu'on vit, ça vaut le coup ?

Est-ce qu'on est réels, ou juste un mirage qu'on alimente à coups de textos et d'attentes irréalistes ?

Je ne t'ai pas embrassé.

Et je le regrette.

J'ai besoin de toi là, maintenant. Pas en juillet.

Pas dans deux mois. Pas à distance.

Juste toi, ton corps, ta chaleur.

Sinon je vais exploser.

Ou imploser.

Et si je refais une tentative...

Et que cette fois-ci, c'est la bonne ?

Est-ce que tu te rendras compte que j'allais mal ?

Aujourd'hui, j'ai entaillé mon bras.

Pas pour toi. Pas contre toi.

C'est moi.

Ma douleur.

Mon cri muet.

Les gens s'en foutent.

Les cicatrices, c'est banal.

Preuve que je compte pour personne.

Preuve qu'on n'écoute que ce qu'on voit.

Et encore.

Mais c'est pas pour me faire remarquer.

C'est juste parce que j'ai mal.

Et que j'ai pas appris à le dire autrement.

J'écris.

C'est tout ce que j'ai.

Des phrases, des ratures, des maux étalés sur les pages comme du sang sur des draps.

Un cahier bancal, un miroir qui me reflète sans me juger.

Et toi, Disquette,

Tu dis :

« Je veux ton bonheur. Je veux être avec toi h24. »

Moi je pense :

T'as besoin de quelqu'un près de toi. Pas d'un fantôme à l'autre bout du fil.

Alors j'ai mis fin.

À nous.

À ça.

Et mes cuisses ont recommencé à parler pour moi.

Mes bras, eux, essaient encore de se reconstruire.

L'amour, c'est trop.

L'amour, ça use.

L'amour, c'est flou.

L'amour, c'est chelou.

Mélange de dopamine, d'attente et de malaise.

J'aimerais lui parler, à l'Amour.

Lui dire « pourquoi moi j'y arrive pas ? »

Google m'a répondu.

Aromantique.

Orientation sentimentale = pas d'attirance romantique.

Cherche l'amour ailleurs - en amitié, en douceur

Ok. Peut-être que c'est moi, ça.

Mes potes, je les aime.

Parfois je me dis que si j'étais vraiment partie, j'les aurais laissés dans un bordel pas possible.

Peut-être qu'eux seuls me gardent encore ici.

Mais même les potes comprennent pas toujours.

T'es seul dans ton crâne.

Tu penses : « Est-ce que je compte vraiment ? »

« Est-ce que quelqu'un pleurerait si je partais ? »

———————————

Et ouais, j'ai refait une tentative.

Avant que Disquette parte.

Il voulait me voir.

Moi non.

On s'est plus revus.

J'étais froide. Lui trop parfait.

Trop curieux. Trop "je veux tout savoir de toi".

Spoiler Alert : parfois, c'est trop.

Trop d'amour, ça étouffe. Ça rend malade.

Quand tu me dis "t'es belle", "t'es parfaite",

je t'entends pas.

J'entends " j'ai pitié de toi".

Tu dis "c'est du passé",

mais moi, j'suis encore dedans.

J'ai tenté.

Plusieurs fois.

De partir.

J'ai échoué.

Encore là. Malheureusement

J'ai 18 ans en août.

Responsabilités, vie d'adulte, bullshit.

Bref, J'croyais pas arriver jusque-là.

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