Prologue

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Une forte pluie s’était abattue dans la petite cour qu’on appelait « l’Abbaye de Lacroix ». Des moines couraient pour aller s’abriter. Les gouttes de pluies dansaient dans les flaques d’eaux pendant que les cloches du monastère chantaient « l'Ave Maria » au grès du vent. Un cardinal se tenait derrière la fenêtre et allait prendre la parole :

— Connaissez-vous le Doubs mon ami ?

Le petit moine, qui était tapissé dans un coin sombre, avait enlevé sa capuche pour répondre à sa question.

— Oui monseigneur, on s’y rendait très souvent avec ma famille.…

— J’ignorais totalement qu’il passait dans votre village. Vous y habitez depuis combien de temps ?

— Depuis vingt-huit ans.

Le Cardinal avait sourit lorsqu’il avait aperçu une tourterelle se baigner dans une petite mare.

— Donc si j’en conclu, cela fait dix-huit ans que vous connaissez le père Théophane ?

Le moine avait remit ses manches et avait séché ses larmes, en entendant ses confrères dans le couloir se moucher et pleurer.

— C’est exact monseigneur…

Le Cardinal avait soupiré et avait tiré les rideaux pour se mettre près du feu qui crépitait dans la cheminée.

— Il nous a quitté si jeune… Alors que je repense à notre rencontre chaque jour.

Le religieux était d’accord avec lui en secouant la tête de haut en bas.

— Et vous étiez les seuls avec votre communauté à le connaître ?

— Non monseigneur, je sais qu’il avait des paroissiens qui l’aimaient beaucoup.

— Et de qui parliez-vous ?

— Je sais qu’il y avait Coline, Joseph, sœur Humbeline et mon père…

Le cardinal avait trouvé cela intéressant.

— Vous savez pourquoi je suis venu ici.

— Pour son enterrement comme tout le monde, je suppose.

Le cardinal avait fait demi-tour pour s’asseoir sur son bureau et l'avait invité à se mettre en face de lui. Le frère, tout confus, avait pris une chaise pour s’asseoir.

— Connaissez-vous les procès de béatification ?

— Oh oui monseigneur, on m’en a souvent parlé dans mon entourage.

— Voyez-vous, c’est le pape qui m’a envoyé pour béatifier votre père supérieur.

— Vous, voulez dire que le père Théophane était probablement un saint ?! dit-il tout surpris.

— C’est exact, et je ferais tout pour prouver à mes confrères que ce jeune prêtre n’était pas n’importe quel personne.

À la fois heureux et perplexe, le petit moine lui avait demandé ce qu’il devait faire pour l’aider.

— Avec vos amis, vous devez simplement témoigner. J’ai déjà demandé à sœur Humbeline de les réunir pour que vous puissiez en discuter tranquillement.

— D, d’accord monseigneur, je ferais tout pour vous aidez !

Le religieux plus âgé que le moine, lui avait demandé son nom et il lui avait répondu qu’il s’appelait « Philémon ». Il lui avait demandé de quitter la salle, lorsqu’il sortit un petit journal que sœur Humbeline lui avait passé. Il sourit lorsqu’il lu le titre du journal du père Théophane.

« Les moines de l’Abbaye de Lacroix »

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