Chapitre 25- Course poursuite partie 1

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05/06/1941

Mon bien-aimé,

Comme prévu, Karol nous avait emmené à son repère. Il faisait déjà nuit, le couvre feu avait eu lieu. Nous avions garé la voiture dans un endroit discret. Le ciel était partiellement couvert d’étoiles. Nous étions entrés dans une ancien maison, dont quelques lumières l’éclairaient grandement. Ils étaient en train de trinquer lorsque soudainement, ils avaient été interrompus par notre visite surprise. Au début, ils avaient pris peur lorsque Karol les avait calmés en disant que nous étions Français. Soulagés, ils nous avaient tendu des verres en nous disant qu’ils célébraient le mariage d’un de leur meilleur ami. Nous avions très vite fait connaissance avec les membres de la résidence, ils étaient tous révoltés contre le fait que leur pays était en dictature et qu’ils essayaient de savoir ce que pouvait bien mijoter les Nazis. Ils nous avaient raconté qu’ils avaient élaborés un plan de filtration pour espionner leur conférence qui aura lieu demain soir, à vingt-deux heures. Jérémy leurs avait expliqué qu’il avait une meilleur solution. Il allait se faire passer pour l’un des leurs, en leur expliquant qu’un de ces généraux leur avait dressé l’accord pour y participer. Comme ça, ils les feront distraire pendant qu’eux, passeront à la grande rassemblée. De se fait, nous devions apprendre quelques mots en Allemands et recoudre nos habits. Une jeune fille dénommée Ariane, s’était proposée avec sa sœur pour broder nos tenus. Je les avais aidés, et mes confrères furent tous étonnés que je savais recoudre les habits. Je leurs ai proposés s’ils voulaient apprendre, mais ils ont préféré boire avec les autres alors que Karol était d’accord pour nous donner un coup de main. J’avais longtemps discuté avec lui, il était dans le même état esprit que moi. C’est fou à quel point nos âmes étaient liées à vous mon bel Amour. Il songeait à devenir prêtre et désirait le dire à sa meilleure amie. Je l’avais encouragé en lui disant qu’il allait devenir un excellent prêtre et qu’il était sur le parfait chemin. Je lui avais raconté mon parcours, ce à quoi, il était intrigué du début jusqu’à la fin de mon récit. Il me racontait qu’il faisait parti de la résidence depuis le jour où les Allemands avaient envahi la Pologne. Il me racontait que les Nazis avaient brûlé beaucoup d’église et qu’ils avaient jeté les affaires sacerdotales dans toutes les petites ruelles. Pour combler le tout, ils avaient interdit quelques célébrations dans certains secteurs. J’en fus terrifié et à la fois attristé de ce monde qui partait en vrille. Mon Dieu, mon Dieu, il faut impérativement que Satan cesse de troubler l’agitation… Karol était un homme brillant à mes yeux, il me racontait combien la miséricorde lui avait touché. Il aimait beaucoup le théâtre et en jouait, en propagent la plupart du temps des fausses propagandes, avec ses amis résidents. J’avais trouvé ces idées très intéressantes, il m’avait raconté qu’il voulait même partager ses écrits sur la miséricorde pour en parler dans le nouveau et l’ancien testament. J’avais trouvé cela très palpitant et très brillant venant de sa part. Après avoir fini cette belle soirée, Jérémy et Siméon nous avaient appris quelques mots en Allemand. Il était hors de question à Vincent d’apprendre cette langue, il avait préféré quitter cette soirée. Puis, nous avions prié au Seigneur avec Karol afin de pouvoir nous venir en aide pour la longue et périlleuse journée qui nous attendait.

* * *

Nous étions tous stressés à l’idée de nous rendre au palais de Justice. J’en fus tétanisé tout le long du voyage. Karol m’avait rassuré en disant que nous devions faire confiance au Seigneur et que nous le faisions pour la justice. Ces douces paroles m’avaient rassuré et j’en fus plus confiant lorsque nous arrivions justement devant ce bâtiment. Jérémy était le leader du groupe et nous disait que son ami, qui était un de ces généraux, était du même camps et qu’il allait accepter de nous faire rentrer. Je vous priais encore, jusqu’à ce que nous entrions dans ce grand palais qui m’avait donné froid au dos. Une fois à l’intérieur, des Allemands s’étaient précipités vers Jérémy en nous demandant ce qu’on faisait. Puis, un des Allemands, avait aussitôt reconnut la tête du jeune homme et en fut stupéfait de le voir ici. Comme Jérémy nous avait appris quelques mots, j’en avais compris quelques uns en entendant des « qu’est-ce que vous faites là ? » ou « qui vous a donné la permission d’entrer ? ». Puis, l’Allemand qui l’avait reconnut, avait parlé à son groupe et demanda de partir. Ils étaient partis en nous laissant en paix, jusqu’à ce que le Général nous demanda de le suivre. La mission se déroulait à merveille. Il allait nous diriger vers le bureau de Hitler et nous pourrions repartir sans qu’ils n’aient rien vu. Pendant ce temps, j’avais pensé à Karol et à ses amis qui eux aussi étaient entrés dans le palais, en espérant que tout se passait bien. Le général nous avait demandé de nous dépêcher. Nous avions commencé à fouiller toutes les affaires, jusqu’à ce que Siméon trouva des plans aériennes Japonaises. Comme prévu, Vincent glissa de fausses bases qu’on avait imprimé à la résidence et les remplacèrent. Les images étaient très semblables, nous avions bien accompli notre mission. Quand tout le monde était parti, je vis qu’il restait encore Siméon qui fouillait le bureau.

— Siméon ! Dépêchez-vous ! Une nouvelle troupe ne va pas tarder à venir !

— Viens voir ce que j’ai trouvé.

J’avais hésité à rejoindre les autres, jusqu’à ce que j’avais cédé et m’étais approché de lui.

— T’as vu ça, il y a pleins de numéros, jme demande ce que ça peut bien représenter…

Il avait raison, mais qu’est ce que ces numéros pouvaient bien représenter ?

— Attends, il y a des noms de familles à côté…

— Regarde, il y a celui de Jérémy.

Nous avions vu qu’il y avait tous les prénoms de ses frères et sœurs, y compris ses parents.

— Il nous a pas menti, avait conclu Siméon en rangeant les feuilles dans sa poche.

— Mais Siméon ! C’était pas du tout prévu de voler ces documents !

— Et alors ? Qu’est-ce que j’en ai à foutre ?

— Hey ihr, was macht ihr hier ?!

Un Allemand nous avait repéré, mais avant qu’il avertisse les autres, Siméon avait tiré sur lui. Je m’étais bouché les oreilles et m’étais tourné vers lui, en le voyant dérober d’autres papiers du même style.

— Vite, filons ! avais-je averti.

Au moment de repartir, comme dans un film, au ralentit, des Allemands avaient entendu le tir et couraient tout au bout du couloir vers nous. Tout était passé à une vitesse folle que je n’avais même pas eu le temps de visualiser la scène. Au moment même où ils fonçaient droit vers nous, une nouvelle personne avait crié en Allemand « Was ist das ganze Chaos?! » et s’étaient tournés vers nous. En reconnaissant le Diable en personne, Siméon m’avait arrêté et m’avait dit qu’il allait gérer cette situation, mais au même moment, notre groupe nous avait rejoins avec le général. Hitler, qui était furieux d’avoir entendu des coups de feux, était en train de hurler sur ses soldats, tandis que le général répondait avec simplicité. Puis, il s’était tourné vers nous pour nous demander de parler, mais Siméon fut plus rapide que nous et avait parlé à notre place. Ce fut une bénédiction du Ciel. Au moment de partir, Hitler avait demandé à ce qu’on nous fouille, sauf Siméon et Jérémy. À ce moment là, j’avais eu très peur, car Louis m’avait passé les cartes lorsque nous étions dans le bureau. J’avais dégluti et fis confiance au Saint-Esprit. Lorsque la troupe de Hitler était parti, un soldat me fouillait. Discrètement, j’avais enroulé, derrière mon dos, les plans en boules. Puis, quand il me dit de retourner, j’avais levé les bras et très discrètement, je fis semblant de me gratter la tête pour les cacher sous le coin gauche de mon casque. Lorsqu’il fit les jambes et les mains, il m’avait demandé d’enlever mon casque. Tout le monde était paniqué, ils étaient en train de se mordre les doigts. Au moment de ôter mon casque, j’avais fait semblant de trébucher sur le soldat et tombais sur lui, en faisant rouler les boules de papier qui s’étaient faufilées dans mon pantalon très large. Je les avais sentis glisser jusque dans mes chaussures. Le soldat Allemand m’avait poussé en me traitant de tous les noms. Je m’étais excusé et avait fouillé mon casque. Tout le monde avait été rassuré, en voyant que je ne m’étais pas fait chopé. Puis, il continua sur les autres et nous avait demandé de partir. Au moment de sortir, nous avions entendu des embrouilles dans la salle d’audience. Les gens commencèrent à s’agacer et des coups de feux avaient retenti.

— Nous devons filer, vite ! avait averti Joseph.

Nous étions sortis en même temps que Karlos et son groupe qui étaient très inquiets. Nous avions regagné la voiture et au moment de la démarrer, Karlos nous avait arrêté.

— Faites attentions à vous, je pense qu’ils ne vont pas tarder à vous poursuivre. Fuyez, vite !

J’avais saisi ses mains par dessus le bord de la fenêtre.

— Le Seigneur a confiance en vous Karlos, vous deviendrez une très grande personne.

Il m’avait sourit, gêné d’entendre cela et nous avait demandé de partir sur le champ. Au moment de quitter le palais, une troupe Allemande nous avait repéré et commencèrent à prendre leurs véhicules.

— Fait chier ! s’était agacé Vincent.

J’en avais profité pour sortir les papiers qui s’étaient coincés dans mes chaussettes et m’excusais de les avoir froissés. Quand nous avions quitté la ville pour rejoindre des routes de campagne, nous avions entendu des tirs et Matthieu fit de son mieux pour conduire très rapidement.

— Et maintenant ? On fait quoi ? avait paniqué Matthieu.

— Nous allons devoir trouver un aéroport et nous infiltrer dans leurs avions.

— Oui tant que tu y es, suicidions-nous, rétorqua Vincent en s’agrippant à la banquette arrière.

— C’est le seul moyen pour aller au Japon, je ne vois pas d’autre solution…

— Vous avez une carte ? avait demandé Louis.

Louis et Joseph étaient sur la carte que je leurs avais passé, pendant que les trois autres soldats, Siméon et Vincent avaient ouvert le coffre pour tirer sur les Allemands.

— Ils m’énervent ces boches ! avait craché le père de Philémon.

Matthieu faisait de son mieux pour doubler des voitures et des civiles qui se jetèrent tous dans le ravin en étant affoler d’entendre des tirs. Un motard Allemand était très proche de nous et au moment de nous doubler, Matthieu avait donné un coup de volant pour le serrer contre le rebord de l’herbe. Il avait réussi à s’en sortir et visa le par-brise. Matthieu avait essayé d’esquiver et ralentit brutalement, en dirigeant la voiture dans un champ. Nous fûmes tous projetés à l’avant, ce qui fit cogner quelques motards contre notre voiture et les firent renverser. Le motard qui était devant nous avait fait-demi tour pour nous rejoindre dans le champ. Nous fûmes tous secoués dans tous les sens, et Vincent essayait de fermer la porte du coffre. Heureusement, Jérémy l’avait aidé pour la refermer. Puis, il avait continué de rouler dans un immense champ de maïs, lorsque dix autres motards nous poursuivaient. Soudainement, on avait tous entendu un gros éclatement qui était venu de notre gauche. Matthieu avait lâché un gros mot, lorsque le deuxième pneu avait éclaté. Il n’avait plus le contrôle de la voiture et fit des tonneaux lorsqu’elle percuta sur un gros rocher. Nous fûmes tous bousculés et avions tous la tête à l’envers. Les Allemands avaient quitté le champ, en plein milieu de la nuit, pour regagner la route et avait dispersé la troupe pour nous traquer. La voiture était complètement cabossée, des petites flammes venaient de s'emparer du moteur. Nous étions tous sortis de la voiture en toussant et avions pris nos armes et nos affaires.

— On est tous dans la merde ! Merde ! avait râlé Vincent.

— Non pas encore, j’ai une idée, suivez moi, avais-je dis en courant.

Nous avions tous couru dans les grands champs de blés au clair de la lune. On n’y voyait strictement rien. On sentait juste les longues tiges nous chatouiller le visage. Arrivés près d’une réserve d’eau, nous nous sommes tous planqués pour recharger nos missiles.

— On fait comment pour repartir ? avait demandé Louis.

— J’ai un plan. Vous quatre, avais-je dit en indiquant Siméon, Vincent et deux autres soldats Vous allez faire demi-tour pour voler leurs motos. Je les ai vu se garer au milieu de la route. Si jamais un Allemand vous voit, vous n’allez pas tirer car cela va avertir les autres. Vous allez plutôt balancer ceci.

Je leurs avais montré des fumigènes.

— Une fois que vous aurez réussi, vous viendrez jusqu’ici pour nous récupérer. Si jamais il se passe quoi que se soit, on reviendra tous sur la route pour que vous veniez nous récupérer. On fait comme ça ?

Les quatre que j’avais élu, partir en leur souhaitant bon courage. Pour le moment, tout était calme. On attendait là avant qu’une autre troupe vienne. Nous avions très peur, car cela ne semblait pas bon de ne rien entendre. Soudainement, Louis avait averti que le château d’eau était en train de tomber. Interdits, nous avions repris nos affaires et nous étions partis de l’autre côté dans de nouveaux champs, en voyant la tour s’effondrer. De l’eau était parvenue jusqu’à nos pieds lorsque des Allemands avaient lancé un signal sonore et avait allumé un feu d’artifice rouge. Le feu nous avait éclairé et aussitôt, les Allemands qui s’étaient cachés dans le champ, étaient en train de nous poursuivre. Nous courions du mieux que nous pouvions lorsque je vis avec effrois, un soldat à côté de moi, tomber. Louis avait hurlé et voulait retourner en arrière pour le récupérer. Je lui avais dit que nous n’avions pas de temps, lorsque une balle avait volé au dessus de nos têtes. Puis, nous avions tournés à droite pour rejoindre la route, nous n’avions pas eu le choix… Lorsque subitement, des coups de feux avaient retenti derrière nous. Ils avaient repéré l’autre groupe… Un premier éclat de grenade avait surgit à notre gauche, puis à notre droite. La terre avait explosé et nous avait fait propulser jusqu’à la route. J’avais craché quelques épis de blés lorsque je fus tomber à terre avec Louis, Jérémy et Matthieu. Quand Matthieu nous avait dit que nous étions tous vivant, il fut tiré par surprise par un soldat qui était juste derrière nous. Louis avait brandit son arme et l’avait tiré à son tour. Le choque était très brutal, nous n’avions pas réussi à digérer cette embuscade… Nous nous étions fait avoir comme des rats…

Par miracle, nous avions entendu des bruits de motos venir vers nous. Les soldats Allemands étaient très embêtés que nous avions volé leurs motos et remontèrent tout le champ pour venir les récupérer. Le soldat qui était venu vers nous, nous avait tendu la main, mais il fut éliminé sur le champ. Vincent avait riposté en le tirant dessus, posa un pied au sol et hissa Jérémy pour repartir sans plus tarder. C’était au tour de Joseph de s’en sortir de là avec l’autre soldat et partit. Lorsque ce fut notre tour, Siméon m’avait tendu la main et au moment de faire grimper Louis, un soldat Allemand l’avait chopé par les pieds. Louis avait perdu l’équilibre et était tombé. Siméon avait fait un détour sur la moto pour tirer sur les deux soldats qui nous avaient repéré en visant du mieux qu’il pouvait. Ils tombèrent au sol pendant que Siméon était parti. Une autre troupe commençait à poursuivre Louis qui avait pris peur en se relevant et courait derrière la moto.

— Louis, attrape ma main ! avais-je crié.

Il courait de toute son âme en priant au bon Dieu de rester en vie et attrapa ma main l….

— Ma sœur ? Je ne vous dérange pas ?

Sœur Humbeline avait hérissé des cheveux quand elle avait entendu cette voix derrière la porte de sa chambre. Elle posa le petit journal sur son bureau et ouvrit la porte.

— Désolée de vous dérangez, mais j’ai des choses importantes à vous dire.

Sœur Humbeline qui était très embêtée de ne pas pouvoir terminer la suite, accepta et referma la porte en espérant que Louis s’en était sortit de là. Mais que pouvait-bien demander le père Philémon à la jeune sœur ?

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