Exponentielle hégémonie

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31. 05. 2024

Je réfléchis sur cette petite phrase: “ Ne laisse pas l’ opinion des autres définir ta réalité…”

Donc, peu importe les conseils de mes amis, je veux à tout prix tenter une explication avec toi face à face; les yeux dans les yeux!

Bien que la plupart d’ entre eux tentent de m’ en dissuader, je me permets juste de leur répondre: “ C’ est ma réalité, mon combat contre moi- même!!!!”.

Je finis ainsi par t’ appeler et te laisse un message sur ta boîte vocale:

  • – « Bonjour, c’ est Erin; j’ aurais préféré que “ça” se termine autrement, je voudrais seulement t’ exprimer mon ressenti face à face si tu es prêt à m’entendre bien entendu! Si c’ est possible pour toi, laisse- moi un message ou rappelle- moi. Bonne journée ! »

En début de soirée, je t’ appelle à nouveau; tu décroches mais au son de ta voix, j’ entends immédiatement que tu pleures. Tu me dis alors, entre deux sanglots :

  • « On vient de m’ annoncer le décès d’un ami, j’ ai annulé tous mes rendez- vous, je te recontacte car je ne suis plus en état de parler… »

Ta voix est littéralement brisée par la douleur; tu sanglotes entre chacun de tes mots prononcés. J’ en suis bouleversée … T’ entendre souffrir ainsi m’ est insupportable! Alors que je partais dans l’ idée de jouer cartes sur table, pour ne surtout pas commettre la même erreur que celle faite avec mon “père”, un déclic phénoménal se produit ; je ressens au plus profond de mon être toute cette douleur qui te submerge!

Perturbée, je ne peux que te manifester mon soutien:

  • « Courage , accroche- toi!!!! Un mot sans doute mal placé de ma part en ce moment vu nos difficultés de compréhension mutuelle en thérapie mais t’ entendre pleurer au téléphone m’ a bouleversée… Et je ne peux demeurer insensible à cette douleur qui te submerge… »

01. 06. 2024

Ce matin, je lis, non sans émotion , les quelques lignes que tu m’as écrites:

  • « Merci Erin, j’ attends des nouvelles pour les formalités et te recontacte dès que j’ ai une place disponible. Bonne journée. »

Les seuls mots qui me viennent à l’ esprit sont ceux- ci :

  • « OK, no souci; prends soin de Toi… A bientôt. »

02. 06. 2024

Toutes mes pensées se tournent vers Toi et j’ écoute plusieurs chansons qui m’ enchaînent inéluctablement à ton âme…. Cela me paraît complètement dingue et pourtant... Je ressens ton omniprésence en moi et tout autour ! Les larmes perlent…

Un feedback de la séance du 27 février 2023 ayant donné naissance au poème “ Intrinsèque Abnégation” s’ impose à Moi. Oui, tu avais prononcé ces mots extrêmement poignants:

  • « Erin, ... ( tu mentionnes ton prénom), ce n’ est pas la vie!

  • Certes, mais tu l’insuffles en moi! »

Et pour terminer, tu avais ajouté ceci:

– « J’ aimerais Erin que tu fasses preuve de bienveillance envers Toi tout comme je l’ ai fait avec Toi durant toutes ces années. Je sais que tu finiras par comprendre… »

Le contexte était assez particulier: tu souffrais terriblement dans la nuque puis tu te disais dans un tournant au niveau de ta carrière… J’ avais si peur de te perdre…

Tout au long de notre rencontre, tu ne savais comment te positionner, les traits tirés par la douleur mais tu étais parvenu à assurer “grave” durant les quarante- cinq minutes!!!!!

Et à chacun de tes regards transpercés par ce glaive fulgurant, mon coeur était au bord de l’ explosion, mon âme submergée par tes larmes invisibles...

A la relecture, en ce moment, j’ en “chiale” tant l’ émotion est toujours aussi vivace…


22H25

Je publie ma prise de conscience du moment:

  • « Après un capillotractage intensif depuis le douze mai, des nuits blanches de réflexions les plus farfelues en apparence; et surtout, après avoir écrit une dizaine de pages concernant tout cela cet après- midi, le comment du pourquoi commence à se dessiner. Hypothèse: Erin pourrait peut- être bien ajouter l’ abandonnisme à ses précédentes tares sur son CV »

Dans l’ expectative et l’ éloquence de ton silence, j’ entends ton affliction engendrée par le décès de ton ami, tes doutes quant à me recevoir à nouveau en thérapie, ta déception par rapport à la lettre postée sur les réseaux sociaux…

Je me perds dans mon imaginaire et y découvre l’ ampleur de cette souffrance ancrée en Toi à cet instant précis , “ça” me brise le coeur et pourtant j’ en suis malgré tout largement responsable !!! Mais qu’ ai- je donc fait??? Qu’est-ce qui m’ a pris de réagir aussi violemment??? Qui suis- je donc pour m’ être permise de t’ anéantir ainsi par mes incendiaires publications?

03. 06. 2024

Après une longue journée de réflexions, j’ en partage le fruit:

« Je tente de parvenir à accorder un sens à ce qui n’ en avait manifestement pas les apparences pour y apprivoiser cette Sensibilité à fleur de Peau sans la défier ni la déifier mais juste l’ accueillir avec bienveillance en toute humilité… »

Si tu savais à quel point toutes mes pensées t’ accompagnent en ce moment!

Après tout, je me lance; autant te transmettre ce ressenti face à toute ma remise en question! Je ne risque rien à te l’ envoyer … Dans le pire des cas, tu l’ignoreras; dans le meilleur, ce sera le ciment de notre future collaboration :

  • « Ma plus grande peur est sans doute celle de te perdre; peur que tu me rejettes , que tu doutes de ma souffrance parce que je ne sais encore l’ exprimer que par écrit… J’ ai tenté de bosser avec acharnement pour devenir une cliente parfaite à tes yeux et aussi par passion pour l’ introspection mais… je ne suis que moi avec toutes mes failles et mes réactions exacerbées… qui fichent tout par terre! Je me remets en question, j’ écris, j’avance et se dégagent beaucoup d’ hypothèses. Sache qu’au -delà de mes déceptions, de mes joies, de mes peines, de mes colères intempestives; je t’ aime en toute innocence tout comme je peux aussi te haïr en toute indécence…. Je ne lâcherai plus ta main, elle m’ est trop précieuse… J’ avais juste besoin de te l’ écrire… »

Voilà, le message est transmis; je me sens soulagée d’ un terrible fardeau; cela ressemble à une libération en quelque sorte jusqu’ à ce que je puisse te revoir. Tu es en deuil pour l’ instant et je ne veux pas te brusquer, je respecte ta souffrance.

Ma démarche est une manière discrète de te faire comprendre à quel point je m’ acharne à décortiquer le comment du pourquoi de ce clash sans précédent et à quel point le regard que tu me portes demeure d’ une importance capitale!

04. 06. 2024

Quelle surprise, tu as répondu! Je m’ empresse de te lire, mes mains tremblent comme une feuille :

  • « Bonjour Erin, j’ai bien reçu ton message. On enterre mon ami demain. Je suis tout disposé à reprendre le travail avec toi mais pas avant la semaine prochaine. Je te laisserai mes disponibilités… A bientôt. »

Chacun de tes mots me touchent profondément; les larmes roulent sur mes joues… Je sais désormais que tu ne m’ abandonneras pas, que tu seras présent pour me guider, pour m’ aider à décortiquer tous ces ressentis , trier toutes ces hypothèses dégagées et formulées ces dernières semaines…

Si j’ en pleure autant, c’ est aussi en raison du fait que tu viens de dépasser ta propre souffrance pour répondre à la mienne. Et cet effort que tu viens de faire sur Toi- même pour m’ écrire et contribuer à ne pas laisser mes mots dans le vide malgré que tu te refuses en général à entretenir une relation épistolaire avec tes clients me touche tout particulièrement!

Une citation de Jean Gabin me vient alors à l’esprit et je ne manque pas de la partager sur mon fil d' actualité: « Maintenant, je sais; je sais qu’on ne sait jamais! La vie, l’amour, l’argent, les amis, les roses… On ne sait jamais le bruit , ni la couleur des choses, c’est tout ce que je sais! Mais ça, je le sais! »

En fin d’après-midi, tu m’appelles pour connaître mes disponibilités. Entendre ta voix m’ émeut terriblement; vendredi 19H15 est convenu et je bafouille quand je veux te dire à quel point je suis désolée.

Tu me rassures par ta réponse:

  • « No stress ! »

J’ insiste, paniquée:

  • « Si , je stresse ...»

Et d’une voix qui me semble sortir de « je ne sais où », je prononce:

  • « Tu me promets que tu ne te mettras pas en colère? »

Ton rire mignon, tendre et tes paroles me soulagent instantanément:

  • « Promis, juré, pas de colère! »

O9. 06. 2024

Un panneau humoristique me ramène aux séances des premier juillet 2023 et 28 février 2024:

« Un prêtre noir avec une trique d’enfer poursuit une beauté blonde habillée très sexy en exhortant: - Satan, démon, esprit de sirène des eaux, mari de nuit; sortez de ce corps sinon je vais entrer dedans pour vous faire sortir de là!- »

Je suis sciée de rire car je fais illico le lien avec ton « Vade retro Satanas » prononcé lors de notre discussion du 01 juillet 2023 (quand j’évoquais à quel point mes réactions pouvaient parfois ressembler à celle de Louane, ma mère) et ce « Folcoche, sors de ce corps ! » du 28 février 2024 ( lorsque j’ exprimais mon désarroi envers Lydie et ma peur qu’ elle ne prenne le pouvoir sur moi).

J’ y avais ensuite puisé mon inspiration pour rédiger mon poème “Sempiternelle Impasse”. Attention: je ne ris pas ni ne me moque de tes mots prononcés à l’ époque, c’est simplement que cette illustration m’ y a fait repenser!

11. 06. 2024

Ce jour tant attendu est arrivé! L’ excitation est à son comble même si une certaine crainte me hante. Le début de séance me procure des sensations bizarres lorsque tu me demandes:

  • « Comment ça te fait d’ être ici? »

Je ne peux que bafouiller, mal à l' aise :

  • « Cela me fait tout bizarre même si j’ en suis très heureuse aussi! »

Nous échangeons nos différents point de vue concernant les événements et il m’ apparaît que nous avons chacun de notre côté énormément bossé durant ce mois d’ abstinence en terme de séance au profit d’ une complète remise en question. Tu te dis prêt à accepter de lire, en séance, mon journal si je t’ en fais la demande lorsque je ne parviens pas à verbaliser puis tu me proposes de redéfinir notre cadre de travail au cours des prochains entretiens de la manière suivante:

  • « Si tu veux, désires continuer avec moi (comme je te l’ ai dit, je suis tout disposé à le faire), je te propose de redéfinir le cadre…. »

Sans même y réfléchir, j’ accepte et acquiesce d’ un grand « OUI » !

Lorsque j’ en viens finalement à t’ exprimer ma terreur face à ta colère du 19 mai, tu t’ en sens désolé mais m’ explique que tu te trouvais seulement au second niveau sur l' échelle de cette dernière. Mille idées me passent dans l’esprit à une vitesse V V prime et notamment: « Mais qu' est- ce qui a fait que je l’ ai perçue comme monstrueuse, inédite, destructrice??? » Je préfère garder, pour l’ instant, ces réflexions pour moi seule….

Par contre, j’ aborde le sujet de la lettre de fin de thérapie publiée sur les réseaux sociaux, me confonds en excuses, t’ explique que j’estime avoir déconné en agissant comme cela.

Tu exprimes alors ton désappointement :

  • « Je ne suis pas fâché contre toi car il y avait une énorme souffrance derrière cette lettre mais contre mes formateurs qui ne nous préparent pas assez à ce genre d’événement. Nous avons merdouillé tous les deux... »

Durant notre entretien, deux phrases resteront, je pense, gravées à jamais dans ma mémoire: « Sache Erin que je n’ai jamais douté de ta souffrance, de ton vécu! » et « Pauvre tchotte, mais qu’ est- ce que tu as dû subir pour réagir ainsi! »

En fin de séance, au moment de te régler, je t’ exprime toute ma reconnaissance d’ avoir finalement accepté de reprendre le travail avec moi en stipulant le fait que j’ imaginais ta longue réflexion avant d’ en arriver là.

Ensuite, je m’ attends forcément à ce que tu me réclames l’ argent de la séance où je me suis barrée; et donc, je sors deux billets de cinquante euros de mon portefeuille. Comme tu ne mentionnes rien à ce sujet, après quelques secondes d’ hésitation, je ne t’ en tends qu’ un seul… Il m’ apparaît donc, au vu de ma réaction, que je ne sois pas encore vraiment prête à affronter certaines réalités.

En quittant ton bureau, suite à mes propos, tu me lances:

  • « Ne m’idéalise pas trop! »

Je te rétorque instantanément:

  • « Plus aucun risque, je ne défierai pas tout comme je ne te déifierai plus ! »

Ce soir, en plein après- séance, ce qui me retourne les tripes, c’est de réaliser à quel point la lettre publiée sur facebook t’ avait profondément blessé. En effet, lorsque j’ ai abordé le sujet, il y avait cette tristesse infinie dans tes yeux et ton regard habituellement si pétillant s’ est assombri subitement à cet instant précis. Sache que je ne pourrai jamais me pardonner d’avoir pu t’ infliger une telle souffrance quelle qu’ en soit la raison!

17. 06. 2024

Ce jour, c' est notre seconde séance d’ après clash où nous abordons principalement le sujet de ma difficulté à verbaliser et du fait de tout prendre au premier degré alors que dans ma façon d’ écrire, je peux monter au cinquième degré!

Je viens à peine de m’installer confortablement dans ton fauteuil que tu me demandes:

  • « Qu’est- ce qui est présent pour toi aujourd’ hui? Bien que j’ ai ma petite idée... »

( Là, ici, maintenant, seule en après- séance, en écrivant ces lignes, j’ imagine que tu désirais aborder le cadre et en fixer les nouvelles règles comme proposé dernièrement et finalement exposé rapidement, avec un certain mépris, à la limite du sarcasme lors de cette fin d’entretien très douloureux).

Avec engouement, je continue sur ma lancée concernant les points délicats non travaillés encore et stipulés dans la lettre. Tu en viens à m’ expliquer que ton seuil de tolérance était élevé ( réponse à ton superviseur) et que d’ autres n’ auraient pas été capables d’ accepter de continuer un travail thérapeutique suite à une lettre pareille publiée sur le net.

Tes propos ( diamétralement opposés à ceux que tu tenais la semaine précédente) me confortent dans l’ idée que je me faisais c’ est- à- dire que tu sembles bien plus blessé que tu ne le montres et ne le laisses penser!

Vers la fin de notre discussion, alors que je te lis mon commentaire écrit sous l’ article de la nouvelle gazette concernant la mort de la petite Eloïse, tu me coupes littéralement net pour me dire :

  • « Il ne nous reste que deux minutes ! »

Puis, tu enchaînes directement avec ce fameux cadre:

  • « Une séance, c’est quarante- cinq minutes et pasune de plus! Avec toi, nous sommes toujours à la limite de déborder du cadre, ça ne va pas… Même si tu penses que je te considère uniquement comme une source de revenus, j’ estime que cette séance clash m’est due car elle nous a permis de beaucoup bosser touts les deux chacun de notre côté… »

Bien que je m’ attendais à ce que tu finalises la transaction avortée , je n’ imaginais pas que tu puisses le faire d’ une manière aussi brutale, et si sèchement… J’ en ai les larmes aux yeux mais je les avale et me contente de te répondre, la gorge nouée :

  • « Je comprends, je te réglerai la prochaine fois. »

Bien sûr, j’ ai l’ argent sur moi mais… il me faut digérer tes propos avant de parvenir psychologiquement à te rembourser ce qui apparaît , à tes yeux, comme une dette!

Une fois rentrée chez moi, je fulmine intérieurement, pleure une bonne fois lorsque certaines hypothèses se vérifient et s’ imposent à moi comme une évidence puis remâche le tout pour enfin t’ exprimer ceci:

  • « Juste pour info, mon seuil de tolérance n' est sans doute pas aussi élevé que le tien. La fin de la séance, bien que je m’ y attendais un peu, fut extrêmement douloureuse. J’ ai du retenir mes larmes, tu m’ as, inconciemment, fait revivre des scènes quotidiennes avec ma mère dont le cadre fixé dès le départ était: - Tu payes, tu te soumets toujours plus à mes exigences et tu existeras un tantinet ce qu’il faut.- Donc, j’ ai vraiment d’ énormes difficultés à intégrer ce rapport à l’ argent dans toute relation, aussi thérapeutique fut- elle. Erin »

Je n’ en attends évidemment aucune réponse, je veux que tu saches à quoi t’ en tenir à ce sujet!

20. 06. 2024

C’ est une journée très angoissante car mon Audric ne va pas bien du tout physiquement; il est encore en proie à des malaises constants et doit se rendre en urgence chez le médecin. Son état n’ est guère brillant du tout, je me sens complètement impuissante face à cette fichue maladie qui lentement s’ approprie la moindre parcelle de son corps déjà si fragilisé....

Il est si dur vis- à- vis de lui- même pour ne pas nous inquiéter moi et les enfants… Combien de temps pourra- t- il encore tenir le coup ainsi??? j’ ai si peur de ne pas le voir revenir un jour du travail! Je voudrais tant apprendre l’ impossible pour le sauver, je donnerais tout ce que j’ ai pour qu’il s’ en sorte au mieux, pour qu’ il « revive » normalement, pour qu’ il guérisse enfin définitivement!

Quand il revient à la maison , il m’ explique qu’ il doit subir des examens médicaux de toute urgence. Je le sens grave dans ses propos… Il me demande de rester auprès de lui, je sens qu’ il a peur de la suite des événements. Bien entendu, je serai toujours présente pour lui; je ne le lâcherai jamais quoi qu’ il puisse lui arriver et quelles qu’en soient les conséquences!!!

Comment pourrais- je ne pas l’ être??? Il est mon grand Amour, celui qui m’ accompagne jour après jour depuis quinze ans malgré les tempêtes, les ouragans, les éruptions volcaniques engendrées par mon fichu caractère de taureau tourmenté!

Je te contacte donc pour annuler notre prochaine entrevue:

  • « Juste pour te prévenir que je ne pourrai pas être présente mardi 10H comme prévu. Audric revient de chez le médecin, la situation est assez catastrophique; des examens médicaux en urgence sont prévus dans la semaine prochaine, et je veux l’ accompagner tout comme il l’ a toujours fait pour moi; être à ses côtés tout simplement, ne penser qu’ à lui et à la manière de prendre soin de lui. Je te recontacterai dès que possible pour continuer ce que nous avions commencé en fin de séance dernière concernant la redéfinition de ton, notre cadre de travail en thérapie. Erin »

Tu réagis immédiatement:

  • « Bien reçu, j’espère que ce sera rien de trop grave, tu me sonnes quand tu veux. Meilleure soirée possible. »

Il se fait tard et je ressens le besoin de partager mon impuissance par cette petite note que je lis à mon Chéri, ému aux larmes: « Parce que te voir te dégrader si vite; te voir peiner dans des efforts immenses , le souffle coupé, pour parvenir à mettre un pied devant l’ autre, pour te vêtir, te doucher et te surprendre à te hisser dans les escaliers à quatre pattes, à notre insu, pour ne pas nous contrarier davantage, me fend littéralement le coeur!Saleté de myopathie… Il est donc urgent, pour nous quatre de vivre et d’ ajouter de la vie à tes années mon Amour; nous ferons preuve d’ originalité pour rendre chaque instant passé ensemble magique! Seule certitude: je t’ aime et t’ ai toujours aimé passionnément au- delà de la raison malgré nos périodes de doute et nos difficultés de compréhension mutuelle! A mes yeux, peu importe les ravages liés à la maladie, tu brilleras continuellement de mille feux; tu es et resteras mon Appolon au regard acier bleuté si magnétique! »

28. 06. 2024

Je rejoins mon antre ciel et terre pour y exposer les prémices de toute exponentielle hégémonie :

« Lequel de vous affranchira avec ironie la damnation mémorielle intempestive de sa propre transcendance spectrale à l' agonie confinée dans ces murs porteurs mais exfoliée par leurs postures lascives, hégémonie exponentielle impérativement liée à cette mystique alchimie, où pavoisent idéations sensorielles et fastidieuses compromissions intuitives?

Quant à toi, t' astreindrais- tu donc encore à ces soliloques épiques émis avec une logique surréaliste envers et contre tous imparable par l' orchestration arbitraire dans cette opulence dépouillée de perspectives génériques grâce aux impulsions frénétiques de cette perfectibilité obsessionnelle pratiquement immuable ???

Lorsque crépitera à nouveau cette paradoxale éloquence sous ces feux de Bengale hystériques, en approprierons- nous ton éponymie providentielle ô Indicible Résilience pourtant si friable ? Et moi, de ces balbutiements primitifs à ces versifications incisives, « Antre Ciel et Terre mythique », oserais- je enfin ce cheminement existentiel vers ta personnification symbiotique intarissable ? »

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