Orphée et Euridyce

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Sur l’étroit escalier qui monte des Enfers,

Orphée marche de son pas viril et superbe.

Cet amant orgueilleux que l’amour exacerbe,

Par ce vain stratagème il veut la mort défaire.

Tandis qu’Eurydice, ombre à son ombre serrée,

Le suit, las, factice, et son air irrésolu

Trahit les doutes et son amour révolu

D’une que l’hymen a jadis incarcérée.

À la sortie, elle apostrophe le trouvère,

Elle l’appelle « Amour» avec hypocrisie,

Trompe l’aède qui se penche de travers.

Orphée la voit disparaitre avec frénésie,

Elle sourit, lui avoue d’une voix sévère :

« Je préfère bien la mort à tes poésies. »

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