Nos cœurs sous la pluie

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Je m'avançai doucement vers le gouffre, mon regard ce perdit dans ces profondeurs sombres. Plus bas, les vagues frappaient la roche tranchante. Je relevai les yeux et admirai le ciel gris.

Quand la première goutte tomba délicatement sur le bout de mon nez, je frémis. Lentement, je renversai ma tête en arrière, accueillant la pluie qui ruisselait sur mes joues, se mêlant à mes larmes. Un coup de tonnerre retentit résonnant au plus profond de mon esprit. Je criai toute ma douleur avec l'orage. Et quand le premier éclair déchira le ciel, il brisa encore un peu plus mon coeur. Le vent fouettait mon visage, emmêlait mes cheveux, mais je m'en souciais peu et me rapprochai du bord. Redressant ma tête, mon regard se perdit dans l'immensité de l'eau balancée par les vents. C'était comme si elle m'hypnotisait, m'appelait. Je fis un nouveau pas pour me rapprocher du gouffre.

Mais soudain, une grande main me retint par le bras.

"Ne fais pas ça. Même si tu es triste, blessée, maintenant, demain, après demain, ou un autre jour ne pense jamais à te tuer."

Je reconnus cette voix et inconsciemment je me détendis.

Il me tira en arrière et m'enveloppa dans la chaleur de ses bras.

"C'est à se demander ce que je fais encore là. Mon passé me fait souffrir, le présent je ne le vis pas et le futur me terrifie" murmurais-je dans son étreinte.

Sa main me prit le menton et me le releva pour me regarder dans les yeux. Mais il ne dit rien. Je continuai alors :

"Ne t'inquiète pas, je n'ai pas envie de mourir, je ne vais pas sauter pour vous quitter. Seulement, si ma mort devait venir, là, tout de suite, je ne ferais rien pour l'éviter, parce que je m'en fiche. Je ne trouve pas de valeur suffisante à ma vie pour lutter et survivre."

Je le repoussa doucement et partis m'assoir près du bord de la falaise, mes jambes se balançant dans le vide. Peu de temps après il veint s'assoir à côté de moi. Un silence s'instala, entrecoupé de coups de tonnerres et d'éclairs qui se reflétaient sur mes joues trempées.

Je sursautai, quand soudainement, je sentis sa main sur ma joue froide et mouillée par mes larmes et la pluie. Mais je ne bougeai pas, mon regard toujours perdu dans l'étendue marine.

"Tu pleures ?" me questionna-t'il

Je souris doucement à la question posée d'une voix si douce pour sa voix d'habitude si grave.

"Non, c'est la pluie" répondis-je faiblement

Il ne répondit pas, mais je ne pense pas qu'il me crut.

Sa main força gentiment ma tête à se posa sur son épaule. A bout de force, je me laissai faire. Sa belle voix vint me murmurer à l'oreille une promesse :

"Jamais je ne t'abandonnerais, tu ne seras, plus jamais, seule, d'accord ?"

Je ne répondis rien, mais m'appuyai un peu plus sur lui. Sa présence me rassurait, comme il m'aidait à porter ma souffrance.

"Pleure, pleure autant que tu veux, mais pleures dans mes bras, je serais là"

Je ne m'attendais pas à m'attacher à lui, je ne le voulais même pas. Mais les sentiments ne se dictent pas et ça a fini par arriver, à force de discuter, j'ai trouvé quelque chose en lui qui m'a touchée et j'ai craqué. Maintenant, je n'arrive pas à imaginer d'essayer de survivre sans lui.

Alors j'enfouis un peu plus ma tête dans son cou et j'éclate en sanglots, tendis qu'il m'entoure de ses bras pour me rassurer.

Je sais qu'avec lui, je suis en sécurité...

Et dans le vent ces douces paroles vinrent caresser délcatement mes oreilles.

"Sa me rends mal de te voir comme sa, ne pleure pas, même si tu es belle, c'est triste"

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