CHAPITRE 17 : Les silences de l'âme

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Et même dans le silence, l’amour existe.
Il n’a pas besoin de mots pour se faire comprendre.
Il n’a pas besoin de gestes spectaculaires pour se manifester.
Il suffit de s’asseoir ensemble, sans se parler,
et de ressentir cette présence qui lie deux âmes.
Ce sont ces silences partagés, ces instants où l’on ne dit rien,
mais où tout est dit dans un regard, une respiration, un frémissement.
C’est dans ces moments que l’amour, sans se montrer, se déploie.
Dans un monde où tout se fait à grande vitesse,
où les mots fusent à chaque instant et où les bruits envahissent tout,
ce silence semble être devenu une menace.
Il dérange, il fait peur.
On craint le vide qu’il peut révéler.
On le remplit de bruit, de distractions, de faux sourires.
Mais l’amour ne se trouve pas dans la cacophonie.
Il est dans la douceur des instants partagés sans obligation.
Il est dans la patience.
Dans l’attention aux détails.
Dans cette capacité à être là, simplement, sans attente, sans pression.
L’homme, dans sa quête incessante de contrôle et de succès, a oublié la beauté de l’instant présent.
Il veut tout tout de suite.
Il veut des réponses, des preuves, des certitudes.
Mais l’amour vrai ne se construit pas sur des attentes.
Il se crée dans le lâcher-prise, dans l'acceptation de l’autre tel qu'il est,
et dans la gratitude de chaque petit moment passé ensemble.
L’amour, c’est aussi accepter le silence de l'autre.
Comprendre que parfois, on n’a rien à dire, mais que l’être seul suffit.
Qu’être là, l’un pour l’autre, sans chercher à combler chaque vide avec des mots,
est la plus belle des preuves d’affection.
Et même dans ce silence, il y a une réponse.
Elle est dans la chaleur d’une main tendue,
dans le regard qui se croise et s’éloigne avec respect,
dans le souffle partagé qui dit : « Je suis ici, pour toi, sans rien attendre. »
Ainsi, l’amour, dans son essence la plus pure, est un silence.
Un silence de compréhension mutuelle, un silence d’acceptation.
Un silence qui n’est pas vide, mais qui est plein de tout ce que les mots ne peuvent dire.
C’est dans ce silence que naît la liberté de s’aimer sans chaînes.
La liberté d’aimer l’autre, sans jamais vouloir le posséder.
L'amour comme éveil
L'amour, dans sa pureté, est un éveil.
Un éveil qui secoue l’âme endormie, qui éveille la conscience endurcie.
Il ouvre les yeux de celui qui l’accepte,
et lui montre un monde où la beauté existe dans la simplicité.
C’est un réveil doux, lent, comme le premier rayon de soleil d’une matinée calme.
Il ne force pas, ne réclame pas de preuves.
Il s’infiltre dans les interstices de nos vies,
là où nous ne cherchons plus à le trouver.
Cet amour-là ne brille pas dans les grandes déclarations.
Il se cache dans les petites attentions, dans les gestes invisibles,
dans la manière de prendre soin de l’autre,
de le regarder sans jugement.
Ce n’est pas un amour qui attend des récompenses.
Il se nourrit de l’acte pur, sans attente, sans retour.
Il se contente de la satisfaction de l’être,
de savoir que l’autre est bien, en sécurité, en paix.
L’amour éveillé est un amour qui libère.
Il libère de la peur, de la haine, de l’indifférence.
Il ne laisse aucune place à l’égoïsme ou au désir de contrôle.
Il est fluide, léger, universel.
Cet amour n’est pas de ce monde de possession et de rapports de force.
Il est au-delà de la logique humaine.
Il est une énergie, une force bienveillante qui traverse les êtres et les relie.
Il ne s’oppose à rien, il accueille tout.
Dans son immensité, il donne sans rien attendre.
Car l’amour éveillé est la clé de l’unité.
Il ne divise pas. Il rassemble.
Il crée des ponts là où il y avait des murs.
Il dénoue les nœuds du cœur, les chaînes invisibles de l’esprit.
Mais pour cet amour, il faut être prêt.
Prêt à abandonner les illusions.
Prêt à voir les autres sans voile, sans préjugés.
Prêt à s’aimer soi-même d’abord, sans ego, sans fierté.
Prêt à offrir ce que l’on a de plus précieux : notre temps, notre présence, notre écoute.
Car c’est dans cet éveil, dans cet abandon de l’ancien monde,
que l’homme se découvre véritablement.
L’amour, dans toute sa simplicité, nous ramène à l’essentiel :
l’humilité, la paix intérieure, la reconnaissance de notre humanité commune.
Et c’est en comprenant cela que l’on devient capable d’aimer.
Non pas pour obtenir quelque chose,
mais pour simplement être là, à la place qui est la nôtre,
en pleine vérité, en pleine lumière.
L’amour éveillé ne demande pas d’être parfait.
Il ne cherche pas à réparer les blessures,
mais il invite à guérir, ensemble,
avec ceux qui croisent notre route.
Dans l’instant présent, sans chercher à posséder,
mais en offrant ce que l’on peut donner.

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