Chapitre 21 : L’amour sans promesse, sans lendemain

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Dans le tumulte des jours pressés,
dans les rues bondées d'ombres pressées,
l'amour est devenu une pause…
pas un voyage.
Un passage, pas une demeure.
On aime… à moitié.
On soutient… à condition.
On promet… sans intention.
L’homme d’aujourd’hui offre son cœur
comme on prête un objet :
"Je te le confie… mais rends-le si tu le casses."
L’amour n’a plus de racines.
Il pousse à la surface,
fragile comme une herbe dans le vent.
Il ne tient pas les saisons,
il ne résiste pas aux orages.
Un ami aujourd’hui,
un souvenir demain.
Un frère de circonstance,
une ombre quand l’épreuve survient.
Et pourtant, l’amour véritable ne fuit pas.
Il n’attend pas le parfait moment.
Il ne cherche pas l’intérêt.
Il reste, même quand tout devient flou,
même quand l’autre ne mérite plus,
même quand rien ne répond.
Mais cet amour-là fait peur.
Car il demande l’abandon.
Il exige la constance.
Et l’homme moderne,
accro aux plaisirs rapides et aux relations jetables,
ne sait plus s’abandonner.
Alors, il se contente de l’instant.
Un sourire.
Une complicité de quelques jours.
Une aide, sans suite.
Un lien, sans promesse.
Et l’on appelle ça : amitié.
Et l’on nomme cela : amour.
Mais ce n’est qu’un mirage.
Un feu de paille qui réchauffe un moment
et laisse un froid plus grand derrière lui.
Car l’amour vrai ne disparaît pas.
Il ne connaît ni expiration,
ni fatigue du cœur.
Il est rare,
mais quand il vit,
il transforme,
il élève,
et surtout…
il reste.
L’amour absent dans l’épreuve
Quand tout va bien,
les hommes sont là.
Les voix s’élèvent,
les épaules se rapprochent,
les mains se multiplient.
Mais quand la vie bascule,
quand le sol s’effondre,
quand les rires s’éteignent et que la douleur parle à ta place,
où sont-ils ?
L’amour entre hommes ne résiste plus à la tempête.
Il fuit le malheur,
comme si la souffrance était contagieuse.
Il évite le deuil,
comme si consoler était trop lourd.
Il se détourne de la faillite,
comme si la pauvreté rendait indigne d’affection.
Les amis d’hier deviennent des absents.
Les frères de table deviennent muets.
Et l’homme se retrouve seul,
à genoux,
à pleurer dans le silence d’une pièce vide
où résonnent encore les promesses non tenues.
C’est dans l’épreuve que se mesure la vérité de l’amour.
Non dans les fêtes,
ni dans les célébrations,
mais dans les blessures ouvertes,
dans les pertes sans mot,
dans les nuits sans fin.
Mais combien d’hommes restent ?
Combien tiennent ta main quand le monde te l’arrache ?
Combien viennent sans qu’on les appelle,
juste pour être là,
sans juger,
sans fuir ?
L’amour d’aujourd’hui est souvent faible face à la douleur.
Il préfère les joies faciles.
Il préfère les bons jours.
Mais l’amour vrai, lui,
est une présence.
Il ne résout pas tout.
Il n’efface pas la souffrance.
Mais il reste.
Et parfois,
rester…
c’est aimer plus que tous les mots du monde.

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