Ce n'est pas parce qu'on n'a pas d'avenir qu'il ne faut pas s'offrir un présent.

LA TERRE : 3 novembre 2120

Assis à mon poste de travail, j'observe, à travers la fenêtre de mon bureau, les buildings décrépits par des années de pollution. Le ciel s'obscurcit de plus en plus, prenant une teinte proche d'une fin du monde. Toute vie extérieure semble avoir disparue et même les oiseaux, que je prenais plaisir à observer virevolter dans le ciel de Minwook, ont cessé de voler depuis longtemps. J'imagine qu'ils sont tous morts à présent, comme la majorité du reste de l'humanité. L'air est devenu irrespirable depuis quelques jours. Aujourd'hui, cela fait dix ans que la dernière catastrophe a eu lieu et depuis, les conditions de vie ont empiré. Désormais, nous n'avons plus le choix. Il nous faut partir, abandonnant à leur triste sort des milliers d'êtres humains. J'essaie de ne pas y penser. J'attrape mes affaires et fuis, tel un animal apeuré, vers un futur incertain.

Nolan.

LA TERRE : An 3120

La vie s'est reconstruite tout doucement, refusant de disparaitre à jamais dans les méandres de l'infini. Les quelques hommes ayant survécu, se sont inventés une nouvelle destinée, bâtissant sur les océans, seuls lieux encore habitables après la catastrophe, des sites fournissant tout le nécessaire à leur survie. Puis, au fil du temps, des villages sont à nouveau apparus sur des parties de terre redevenues viables. Désormais, de jeunes travailleurs sont chargés de faire fonctionner tout cet ensemble et se doivent d'obéir à des règles strictes éditées par le comité de pouvoir qui contrôle tous les moindres gestes de la population. Tout semble se dérouler parfaitement, le peuple acceptant sans protestation les codes édictés par son nouveau gouvernement. Mais comme tout le monde le sait, les règles ne demandent qu'à être transgressées ! Et Fossea n'échappera pas à son destin...