7. La Surprise du Siècle

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Le soleil darde désormais ses rayons haut dans le ciel. L’horloge affiche dix heures moins le quart, ce qui veut dire que je devrais ouvrir dans un quart d’heure.


Le temps de ranger quelques bougies ayant laissé une empreinte de cardamome dans la boutique, en plus d’un jasmin envoûtant — et le tour est joué : vive ma première (véritable) journée de travail !


Alors que Mark se prépare à partir, il me parle comme si ses yeux lançaient des flammes de possession :

— « Merci de m’avoir laissé l’opportunité de dormir dans ton salon cette nuit. J’avais peur que la lumière du réverbère m’empêche de trouver le sommeil.

— De rien. Cette pièce est encore vide, le temps que je rachète quelques meubles… et moi, j’avais peur que le néon ne se rallume à l’improviste.

— À ce propos, je pourrais me procurer de quoi le remplacer, par ici ? Je t’avais fait la promesse. Si tu veux, je vais chercher une lanterne orange pour rester dans le thème d’Halloween, ça te dit ? J’imagine que tu comptes aussi te préparer à cette fête, non ?

— Oui, tout à fait. Une grande quincaillerie fait l’angle de la rue Saint-Patrick, juste derrière le café d’Alfred, que tu ne peux pas louper. C’est vrai qu’Halloween approche à grands pas, et je n’ai encore rien prévu pour ce jour si spécial, donc merci pour le coup de main. Quant à moi, je vais voir si je peux me procurer des informations sur ce fameux sorcier caché en dessous.

— Évidemment. On pourrait aussi enlever quelques lattes du plancher ? Avec ton accord, bien sûr.

— En dernier recours, si tu veux bien. Parce que ça m’obligerait à donner une raison valable à mes clients si je ferme. Peut-être même que les travaux attiseraient davantage leur curiosité. Et comme je ne veux pas de badauds… même si, là, de la pub, j’en aurais !


À ces mots, un petit rire malicieux et sanguin s’échappe du dessous.

Je place ma main devant la bouche pour réprimer un cri d’effroi, sous le regard amusé de mon invité surprise (ou pas…). La surprise du siècle ?


C’est comme s’il en avait l’habitude.


Quelque part, cet homme reste mystérieux.


Que risque-t-on de découvrir ?


— « Eléna… viens à moi… » susurre la voix, avant que je ne ravale péniblement ma salive — et que la malice d’Arthus n’explose dans un rire effroyable.

Tout en s’approchant lentement, Mark me scrute de la tête aux pieds et, comme s’il avait lu dans mes pensées les plus intimes il prend mes mains dans les siennes :

— « Eléna. Je ne t’ai pas tout dit. »

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