Prologue

3 minutes de lecture

La nuit est tombée à Hamilton dans la province canadienne de l'Ontario. La saison est froide et les rues désertes. Pourtant, un homme brave les conditions avec détermination. Il regarde sans cesse derrière lui et pousse un soupir de soulagement : il n'est pas suivi. Plus que quelques centaines de mètres et il arrivera devant l'université McMaster. Il est confiant, il pourra commettre son méfait. L'homme porte un sac à dos et une cagoule, la réussite de son entreprise dépend pour beaucoup de la protection de son identité.

Il arrive enfin devant l'édifice et toise les escaliers entourés par de majestueux arbres. L'individu a déjà son plan : hors de question de passer par l'entrée officielle. Il contourne le bâtiment principal, s'arrête devant une fenêtre qui donne sur la faculté des sciences puis regarde sa montre.   

- Vingt-trois heures, c'est parfait.

Le douteux personnage se gante, ouvre son sac et empoigne une massette. Il brise la vitre afin de pénétrer dans la bâtisse par la salle des archives. Il dépose un téléphone portable au sol, et s'aventure dans les longs couloirs armé de sa lampe torche. L'individu n'a rien laissé au hasard, il faut le moins de traces physiques, de preuves probables. Il n'a pas besoin de se référer à un plan, il a appris le chemin par cœur.     

- J'y suis presque, plus que la deuxième porte à droite...

Un bruit stoppe sa progression. L'homme entend des pas dans sa direction, il se cache dans une salle de cours et se blottit accroupi contre un pupitre. Les pas s'accélèrent, toujours plus près. Un gardien fait irruption dans la pièce et allume la lumière.   

- Qui est là ?

Sa voix menaçante trahit de l’anxiété. Le gardien entreprend de contrôler derrière chaque bureau l'éventuelle présence d'un intrus. Il a déjà fait la moitié de la salle, et n'est plus qu'à deux bureaux de l'individu. Soudain, de l'autre coté de la pièce un livre chute. Un feulement agressif en provient.   

- Saloperie de chat !

Le garde s'en va. L'homme essuie son front perlant de peur, puis attend quelques minutes avant de reprendre sa marche en avant. Il accède enfin au bureau souhaité et s'avance vers un cadre où figure une citation : « La vie c'est comme une bicyclette, il faut avancer pour ne pas perdre l'équilibre ». L'encagoulé décroche le cadre et constate avec joie la présence du coffre-fort encastré dans le mur. Là encore, pas besoin de mémo papier pour se rappeler du code : il l'a assimilé depuis des semaines. Une fois le coffre ouvert il dérobe l'objet de son désir.

Le voleur rebrousse chemin, à l'identique jusqu'à arriver devant la vitre brisée. Avant de sortir il prend le téléphone et y insère une batterie défectueuse. Aussitôt le cellulaire s'enflamme, une frénésie ardente s'empare de la pièce et se propage à grande vitesse dans les couloirs. Alors qu'il savoure son triomphe, l'incendiaire relâche son attention et ne voit pas un dossier enflammé tomber sur sa jambe droite. Celle-ci s'enfièvre immédiatement, happée par les flammes. La mal est intense, insoutenable même. L'individu se presse d'étouffer le feu qui le consume à l'aide de sa veste qu'il a enroulé autour de sa jambe.

L'homme s'enfuit, il est heureux comme jamais il n'aurait pensé pouvoir l'être un jour. Il en oublie sa douleur. Il a tellement de mal à croire ce qu'il vient d'obtenir qu'il ouvre son sac pour en être sûr. Cette fois c'est certain, il l'a en sa possession cet objet qui va changer sa vie et celle de 7,5 milliards d'êtres humains sur Terre...

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 4 versions.

Vous aimez lire Yenyenus ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0