Lundi 31 Mai

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À peine sorti des bras de Morphée par le réveil matin, que Nico est déjà debout et en forme. Il faut dire qu’il s’était endormi assez rapidement la veille, fatigué de son long week-end en compagnie de Delphine. Il se dirige vers la cuisine, se fait un café, puis va prendre une douche. Une fois lavé, coiffé, rasé et parfumé, il part pour le travail.

En arrivant, il constate que Steve est déjà présent, il a fait l’ouverture. Nico s’avance vers lui et lui serre la main, puis fait la bise à tous les autres collègues présents. Comme il est en avance, il se fait couler un café qu’il emporte avec lui à l’extérieur pour fumer une cigarette. Il boit tranquillement son café lorsqu’il aperçoit Benjamin arriver à son tour.

« Salut Benji ! Benjamin s’approche de Nico et lui fait la bise.

—Salut tu vas bien ?

—Ça va, tranquille et toi ? T’as passé un bon week-end ?

—Ouais ça va, samedi on est allé au resto avec les amis de Doéna, c’était sympa. Et dimanche rien de spécial, on n’a rien fait. On s’est reposé. Et toi ? T’as fait quoi ?

—J’ai passé le dimanche avec Delphine.

—Ah oui ? Et vous avez fait quoi ?

—On est allé à la patinoire et après on s’est fait un ciné !

—Pourquoi tu m’as pas tél. ? On serait peut-être venu !

—En fait, vu que je suis pas en couple avec elle, que nous ne sommes pas vraiment de simples amis non plus, et qu’en plus, ça fait pas longtemps qu’on se fréquente, je ne vais peut-être pas faire de suite des sorties “couples “ ! En plus, je saurais même pas comment la présenter !

—Ouais je comprends, et puis, vous avez certainement envie de rester entre vous pour l’instant. Normal, c’est le début ! Au fait, c’est toujours bon pour ce soir ? On mange ensemble ou tu vois Delphine ?

—Heu, j’avais oublié, mais oui c’est bon, je la vois pas ce soir !

—OK cool ! Bon aller, je vais me préparer.

—Je viens avec toi, on fait les mêmes horaires aujourd’hui ! »

Le service se déroule bien, comme d’habitude. Steve semble assez à l’aise pour un nouveau, il est rapide et efficace, il parle bien aux clients et ne fait jamais de voyages à vide, on voit bien qu’il a de l’expérience.

En début d’après-midi, Nico a la surprise de voir Dao débarquer au bar, il se demande ce qu’elle fait là car c’est rare de la voir venir les jours où elle ne travaille pas.

« Salut Ben ! Salut tout le monde ! lance-t-elle en arrivant, Benjamin s’approche d’elle pour lui dire bonjour.

—Salut toi ! Eh bien, qu’est-ce que tu fais là ?

—Je suis venue chercher mon planning de la semaine prochaine, je passe à trente-cinq heures dès lundi prochain !

—Ah oui, t’as plus cours ?

—Non, y’a une pause de quinze jours avant les exams, mais comme j’ai besoin d’argent, je préfère bosser et je réviserais le soir après le boulot. Y’a pas Steve ?

—Si si, il est encore aux toilettes, il doit avoir un problème de prostate, car il y va vingt fois par jour. » Réponds Benjamin, narquois. Sa phrase est à peine terminée que Steve apparaît dans le champ de vision de Dao. Elle s’avance à pas vif vers lui et l’embrasse prestement ! Benjamin en reste coi, il ne s’attendait pas à voir ça ! Il se retourne et cherche du regard Nico qui n’a rien raté lui non plus de la scène qui vient de se jouer ! Nico semble aussi médusé que Benjamin. Il s’approche de Benjamin et se contente de lancer un « N’IMPORTE QUOI ! » en appuyant sur chacune des syllabes en guise de toute réaction.

« Je prends mon planning et on y va ? demande Dao à Steve.

—Attends ! J’ai pas encore fini, il me reste encore un quart d’heure, le temps que je fasse ma caisse.

—Bon alors je vais peut-être faire un petit tour en t’attendant, fais-moi sonner quand t’es prêt !

—OK ça marche ! »

Steve range ses outils de travail et s’en va au bureau pour la remise de caisse, sans manquer auparavant d’embrasser sa nouvelle copine. Benjamin en profite pour retourner voir Dao.

« Eh bien alors !? J’étais pas au courant pour vous !

—Oui je sais, personne ne sait.

—Enfin maintenant, tout le monde le sait ! Mais depuis quand ?

—Le dis à personne, mais dès le premier jour… Il m’a coincée dans le couloir pour m’embrasser…

—Il perd pas de temps le nouveau ! C’est un rapide !

—Pas pour tout ! réplique Dao avec un grand sourire.

—Dis-moi, t’es sûre que le soir tu vas réviser tes cours ? C’est pas plutôt le Kama Sutra que tu vas réviser ?

—Je suis capable de faire les deux tu sais ! Ne me sous-estime pas ! répond-elle en lui faisant un clin d’œil. Au fait, t’en penses quoi de Steve ?

—Moi ? Rien ! Je le connais pas, je peux pas avoir d’avis. Il travaille bien, c’est tout ce que je sais ! On peut pas dire qu’il soit très communicatif avec nous en tout cas, limite asocial !

—Mais non, il est juste un peu timide, il faut qu’il prenne ses marques c’est tout !

—Ce que tu viens de me raconter sur vous et le fait qu’il serait timide, ça me semble assez contradictoire…

—Bon d’accord, il est pas timide avec les filles, mais seulement avec ses collègues de travail !

—Ouais, on va dire ça !

—Par contre, je suis sûre que Nico ne l’aime pas ! Il t’a rien dit ? Moi il me parle plus depuis que Steve est arrivé !

—Je suis pas là pour parler à la place des autres. Si tu veux savoir ce qu’il pense, va directement le voir !

—Oui, mais il me fait la gueule !

—Mais non je pense pas qu’il te fasse la gueule ! Va le voir et ne parle pas de Steve. Demande-lui juste comment il va, et après tu lui demandes pourquoi il est distant avec toi ? En fonction de ce qu’il te répondra, tu verras bien s’il est ouvert au dialogue ou pas !

—Ouais je vais voir… dit-elle d’un ton incertain ! Steve ressort du bureau à ce moment-là.

—T’es encore là ? On y va ? Demande-t-il à Dao.

—Oui ! Bisous Ben, dis au revoir aux autres pour moi ! À bientôt !

—Ciao tous les deux ! À demain Steve ! »

Avant d’aller dîner, Nico et Benjamin passent par leurs appartements respectifs afin de se changer. Ils se donnent rendez-vous au restaurant “Belle Mer “ qui est grand établissement situé sur la plage et spécialisé sans les poissons et fruits de mer. On peut également y trouver de très bonnes viandes ou même tout simplement d’excellentes pâtes. Les tarifs sont un peu élevés, la première fois on vient essentiellement pour le cadre et la vue imprenable qu’il offre, étant donné qu’aucun autre restaurant n’est installé à cet endroit. Cependant, la deuxième fois, on revient pour la carte, car on y trouve des recettes que nul autre chef ne propose, ou alors que très rarement. Dès leur arrivée, ils sont accueillis par un jeune homme qui semble connaître Nico.

« Oh ! Quelle surprise ! Nico, qu’est-ce que tu fais là ? Il s’approche de Nico et lui fait la bise, puis serre la main à Benjamin.

—Salut comment tu vas ?

—Eh bien ça va, et toi ? T’as réservé ?

—Non j’ai pas réservé. Il te reste de la place pour deux ?

—Ouais ça va. Le lundi c’est un peu plus calme que les autres soirs, je vais te mettre au bord de la mer.

—T’aurais pas une table un peu plus tranquille ? J’ai pas envie d’être au milieu des touristes qui parlent fort.

—Oui bien sûr. J’ai la table réservée au couple si tu veux, ajoute le jeune homme ironiquement.

—Oui voilà, la table des couples nous ira très bien, riposte Nico en rigolant.

—Heu… J’ai mon mot à dire ? demande Benjamin en plaisantant.

—Non ! Toi, tu suis et tu te tais ! rajoute Nico sur un ton autoritaire.

—Bertrand ! crie le jeune homme en direction d’un serveur. Tu me les installes à la deux cent vingt-deux s’il te plaît !

—Oui, bien sûr. Suivez-moi, c’est par là ! en disant cela, le serveur désigne de la main une allée du restaurant.

—Merci Laurent, à tout à l’heure ! dit Nico au jeune homme qui les a accueillis ! »

Les deux amis sont tout juste installés qu’un serveur arrive déjà avec deux coupes de champagne sur le plateau. Il les pose sur la table en annonçant : « Offert par la maison » ! Benjamin regarde Nico et lui demande :

« Il croit vraiment qu’on est en couple ?

—Mais non, il sait que je suis hétéro, t’inquiète pas ! répond-il, amusé de la remarque de son ami.

—Tu le connais d’où ?

—C’est un ex de Kate. Ils sont sortis ensemble un an, presque deux, je sais plus. Mais je ne le connais pas vraiment, j’ai juste eu l’occasion de faire des sorties avec lui. Il m’a l’air sympa et très intelligent.

—Et ça te fait pas chier qu’il soit sorti avec Kate ?

—Si, bien sûr, surtout au début. Mais bon, c’est comme ça et j’y peux rien !

—Il était déjà serveur ici quand elle l’a connu ?

—Non il est pas serveur, il est responsable de salles et du personnel, mais il est surtout fils du patron ! Et c’est dommage !

—Pourquoi c’est dommage ?

—En fait, il est né avec une cuillère d’argent dans la bouche et comme il est fils unique, son père et sa belle-mère lui cèdent tout ! Du coup, bien qu’il soit intelligent, il n’utilise pas ses capacités au maximum, au contraire même ! Parfois, il ne vient pas au travail, car il est sorti la veille et qu’il n’arrive pas à se lever ! Mais bon, ça nous regarde pas, j’espère juste qu’il est conscient de la chance qu’il a malgré tout.

—Pourquoi malgré tout ?

—En fait, sa mère est morte quand il avait trois ans. Son père s’est remarié, mais il n’a jamais réussi à avoir d’autres enfants avec sa nouvelle femme. Du coup, elle a très vite considéré Laurent comme le fils qu’elle n’aura jamais.

—Ha OK, il n’a pas eu de chance de perdre sa mère le pauvre ! Et donc c’est grâce à Kate que tu as connu ce restaurant ! En tout cas, c’est une très bonne adresse, tu as bien fait de me le conseiller l’autre soir avec Doéna ; elle a adoré !

—Tu sais ce que tu vas prendre ? interroge Nico en lisant la carte.

—La dernière fois on a goûté le duo de tartare de saumon et thon avec la salade de poulpe au citron vert.

— Ça te dit de se partager un tartare du pêcheur au Loup avec les moules façon “BELLE-MER (E) “ ?

—C’est quoi, façon “BELLE-MER (E) “ ?

—En fait, c’’est une recette de sa belle-mère, d’où le jeu de mot avec le nom du resto, c’est un peu comme le principe des moules marinières, mais elle y ajoute de la sauce tomate et autre chose, mais ils veulent pas donner la recette, normal ! C’est super bon !

—Ouais OK, je te fais confiance.

—Et t’as goûté la daurade royale à la mode thaïlandaise ?

—Non plus, on avait pris une sole meunière et un filet de Saint-Pierre sauce champagne.

—OK, alors on va prendre la daurade thaïe et le “Spicy Octopus Spaghetti “, tu vas voir c’est super bon, c’est des spaghettis noirs à l’encre de seiche avec du poulpe, des calamars et une sauce piquante !

—OK ça me va, par contre je choisis le vin, et on prend une bouteille de Chardonnay ! Y’a plus qu’à attendre le serveur ! Au fait, tu savais que Dao passe à trente-cinq heures la semaine prochaine ?

—Non, je le savais pas, mais je l’ai vu sur le planning semaine prochaine. Et je savais pas non plus qu’elle aimait les cons !

—Tu fais référence à Steve ?

—Qui d’autre ?

—Mais laisse-la s’amuser, de toute façon ça va pas durer, ce n’est qu’une passade !

—C’est pour ça qu’il ne faut pas sortir avec ses collègues de travail, parce qu’après, quand c’est fini, ça fout la merde !

—C’est vraiment parce qu’il est son collègue de travail que ça te gêne ?

—Non, parce que c’est aussi mon collègue de travail !

—Et donc tu as peur de perdre ta petite sœur, qu’elle ne fasse plus attention à toi et qu’elle passe tout son temps avec lui !

—Mais non, c’est pas ça ! De toute façon, c’est déjà ce qui est en train de se passer, on a pas discuté ou rigolé une seule fois depuis qu’il est là !

—En même temps, vu la façon dont tu parles à Dao, normal qu’elle ne vienne pas te voir !

—Et toi ? Tu lui parles bien à Dao, pourtant, arrête-moi si je me trompe, mais je l’ai pas beaucoup vu aller vers toi non plus !... »

À ce moment-là, ils sont interrompus par le serveur qui vient prendre la commande. Après avoir exprimé leurs choix, Benjamin reprend :

« Mais c’est normal, c’est le début de leur relation. Attends quelques jours et tu vas voir qu’ils viendront rigoler avec nous après !

—Je rigole pas avec les cons racistes !

—Raciste ?! Je sais que tu ne l’aimes pas, mais c’est pas une raison pour lui prêter tous les défauts du monde !

—Non, ce n’est pas une invention de ma part. Je te garantis qu’il est raciste !

—Mais comment tu le sais ?

—En fait, la seule fois où j’ai essayé de discuter avec lui, la conversation a très vite pris fin ! Y’avais une superbe fille qui passait dans l’allée, j’ai voulu attirer son attention sur elle, il m’a rétorqué, et je cite : “Je ne regarde pas les Arabes ! “ Si pour toi c’est pas du racisme, j’aimerais bien savoir ce que c’est ?! »

Bertrand arrive avec la bouteille de vin, les deux amis y prêtent à peine attention. Benjamin acquiesce de la tête en signe de satisfaction après avoir humé le verre que le serveur vient de lui servir. Bertrand remplit donc celui de Nico qui en déglutit aussitôt une gorgée pendant que Benjamin poursuit :

« Mmm, ouais, je te l’accorde, ça ressemble fortement à de la discrimination raciale…

—Ouais, et encore, on le connaît depuis peu, je me demande quels travers on va encore pouvoir lui découvrir ?

—Qui sait ? Peut-être qu’on va lui trouver plein de qualités !

—Mouais, j’y crois pas trop, mais bon, espérons-le !

—Bon, parlons d’autre chose. T’en es où avec Delphine ? Je fais référence à tes sentiments envers elle !

—En fait, je dois t’avouer que je sais pas trop… Je présume que je ressens quelque chose pour elle, mais je ne sais pas encore si c’est de l’amour, je crois que oui ! Pourtant, c’est si différent de ce que je peux ressentir pour Kate !

—Ne compare pas une relation platonique avec une relation charnelle ! Ça n’a aucun rapport ! Oublie Kate un instant, et concentre-toi sur Delphine ! Est-ce que tu as envie de la voir en ce moment ?

—Je pense que oui, mais pas pour le côté sexuel de la chose ! Juste être avec elle, dormir auprès d’elle, me réveiller auprès d’elle…

—Oui je comprends ce que tu veux dire. Avoir quelqu’un auprès de toi et briser ta solitude. Mais crois-tu qu’il s’agisse d’amour ? Ne serait-ce pas plutôt sa compagnie que tu apprécies ?

—Non je pense pas que ça soit juste ça… Merde ! Et s’il avait raison, si en fait en Delphine je ne recherchais qu’un peu de compagnies ? Un serveur interrompt leur discussion en apportant les entrées qu’il dépose sur la table.

—Ah ! Voilà les fameuses moules façon BELLE-MER (E) ! s’exclame Benjamin en examinant l’assiette, il en saisit une pour goûter et ajoute sur le même ton enjoué : Ah oui ! T’as eu raison de commander ce plat ! C’est vraiment bon !

—T’as vu, c’est bon ! Teste le tartare, tu vas pas être déçu non plus ! À ces mots, Benjamin prend sa fourchette pour entamer le tartare. Il en prend un petit morceau qu’il dépose dans sa bouche.

—Oui, t’as raison, il est bon aussi, mais je préfère les moules ! Des comme ça, j’en avais jamais mangé ! »

Sans le vouloir, ils ont clos le sujet “Delphine “, la suite de leur conversation porte maintenant sur la gastronomie ! Et lorsque les plats de résistance font leurs arrivées, Benjamin est à nouveau agréablement surpris par ce qu’il découvre ! Le Spicy Octopus Spaghetti le ravit au plus haut point ! À la fin du festin, il exprime son désir de revenir rapidement avec Doéna pour partager ce moment épicurien.

« Faut vraiment que je revienne avec Doéna ! On n’avait pas fait les meilleurs choix la dernière fois ! T’aurais pu me conseiller quand tu nous as envoyés ici !

—Je voulais que tu découvres par toi-même. Je t’avais déjà donné l’adresse du restaurant, je n’allais pas en plus te choisir le menu ! En parlant de Doéna, ça fait un moment que je ne lui ai pas vraiment parlé, elle va bien ?

—Oui, super, tout va bien ! Bon je ne vais pas te cacher que l’excitation du début est passée !

—Ouais, pas la peine de me le dire, j’avais remarqué.

—Mais justement, c’est quand l’euphorie des premières années est passée que tu vois si un couple va durer ou pas ! Et nous, on s’aime toujours ! Bien sûr qu’on fait moins d’activités ensemble, mais c’est tout à fait normal, faut qu’on souffle un peu. On ne peut pas être constamment ensemble jusqu’à la fin de nos jours ! Non, faut parfois qu’on ait nos activités chacun de notre côté ! Sinon on risque non seulement de s’isoler des autres, mais en plus de s’étouffer mutuellement ! Et même si on fait moins l’amour qu’au début, je l’aime toujours autant !

—Je comprends… Enfin, faut quand même faire attention à ce que la monotonie du quotidien ne s’installe pas et ne brise pas le couple.

—Bon, on va payer ? On laisse combien de pourboire ?

—Tiens, en parlant de pourboire, ça fait deux fois d’affilée que j’ai un trou de caisse ! Dix euros la dernière fois et douze aujourd’hui !

—Ah oui ? Moi aussi j’ai eu un petit trou de caisse aujourd’hui !

—Eh bien, va falloir qu’on fasse plus attention à nos tables. Il doit y avoir un petit malin qui profite des moments où y’a beaucoup de monde ou qu’on s’absente pour fumer pour partir sans payer…

—Ouais, t’as raison. Faut qu’on surveille mieux nos rangs. Bon, on laisse dix pour cent au serveur, c’est bien non ?

—Oui dix pour cent c’est bien ! »

En allant régler leur addition à la caisse, ils réalisent que Laurent est déjà parti et ne peuvent donc pas le remercier pour les apéritifs qu’il leur a offerts. Les deux jeunes gens s’en retournent chacun de leur côté dans leur véhicule respectif. Sur le chemin du retour, Nico repense à ce que lui avait signifié son ami : « Mais crois-tu qu’il s’agisse d’amour ? Ne serait-ce pas plutôt sa compagnie que tu apprécies ? » Et s’il avait raison ? Et si en fait avec Delphine je cherchais juste à combler un manque affectif ? Et si je confondais ce manque affectif avec de l’amour ? Quand il arrive chez lui, il jette un coup d’œil sur son mobile afin de vérifier s’il a manqué un appel ou un message de Dao, Delphine ou Kate. Non, il n’a raté aucun appel, ni d’elles ni de personne d’autre… Sentant venir le sommeil il entreprend donc d’aller se coucher, et puis ne dit-on pas : la nuit porte conseil ?

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