Samedi 28 Août 3/3
Après avoir accompagné Dao, récupéré ses affaires et sa voiture au Pink Dolls, et l’avoir ramenée chez elle, Nico se retrouve seul chez lui. Il entreprend de ranger la chambre de Dao, afin de lui faire de la place pour ses vêtements. Une fois cela fait, il se lance dans le repassage, ainsi, il considère ne pas vraiment avoir menti à Delphine. Maintenant qu’il n’a plus rien à faire et que son esprit n’est plus occupé, il repense un peu à tout ce qui vient de se passer ces derniers mois. Il y a trois mois encore, une seule fille comptait à mes yeux. Il n’y en avait qu’une dans mon cœur, et ce depuis très longtemps. Je ne me posais aucune question. Tout était clair pour moi, c’était elle que j’aimais et aucune autre. Il m’était impossible de me projeter avec une autre, impensable de faire l’amour à une autre, inimaginable d’être un jour infidèle… Et tout ça s’est produit. Comment peut-on changer en si peu de temps ? Pourtant, il ne me semble pas avoir révisé mes opinions, j’ai toujours les mêmes valeurs. Bien sûr, je ne pourrais jamais retrouver ma virginité, mais je peux encore essayer de redresser les choses, de faire en sorte que mes actions correspondent un peu plus à mes idéaux. Non, il est trop tard, je me suis mis dans un pétrin dont je vais avoir du mal à en sortir. Pourtant il va falloir que je trouve vite une solution. Je ne peux pas rester comme ça, à mentir et trahir des personnes que j’aime. Kate… Je ne t’ai encore rien raconté… Où est donc passée cette époque où l’on se disait tout ? Cette époque où on se voyait tous les jours ? Cette époque où j’étais encore pur, dans mon esprit comme dans mes actes ? Je me demande si ce temps-là est révolu ?… Si je vais redevenir celui que j’étais et que je souhaite être ? Kate, tu me manques… C’est vrai qu’on s’appelle régulièrement, mais c’est plus pareil, j’aimerais bien revenir en arrière ! Pendant qu’il se pose toutes ces questions, il manipule son téléphone dans les mains, sans s’en rendre compte, il s’est rendu dans le répertoire et arrêté sur le nom de Kate… Lorsqu’il le remarque, il appuie sur la touche “Appeler “.
« Allô Kate ?... Tu fais quoi ?... On se voit ?... Au café du Centre à quatorze heures ? OK ça me va, à tout alors ! »
Nico arrive en premier, comme toujours, et s’installe à sa place. Après avoir commandé un café, il va choisir une chanson dans le juke-box et sélectionne “Hurt“ de Christina Aguilera. Il ne la choisit pas au hasard, plusieurs passages de cette chanson, sortis de leur contexte, lui font penser à lui et à ce qu’il peut ressentir en ce moment. La musique ne résonne plus depuis longtemps lorsque Kate arrive enfin. Elle le regarde, un grand sourire aux lèvres, elle n’a même pas besoin de s’excuser de son retard avec des mots, son expression suffit déjà. Avec son ami de toujours, plus besoin de parler, ils se comprennent juste avec des regards et des sourires. Il est heureux de la voir, il a l’impression de ne pas l’avoir vue depuis trop longtemps. Elle s’installe en face à lui, comme toujours.
« Alors ? Comment tu vas ?
—Ça va et toi ? Qu’est-ce que tu me racontes ? T’en es où avec ton client ?
—Houlà ! Eh bien, écoute, c’est fini !
—Ah bon ? Pourtant, la dernière fois que je t’ai eu au tél., ça allait non ?
—Oui, oui, mais ça m’a saoulé. J’ai pas envie d’être la maîtresse, c’est pas un rôle qui me convient.
—Ah ! En clair, t’as eu ce que tu voulais, pas vraiment satisfaite. En plus tu étais reclassée au second rang, derrière sa famille. Le type pas dispo quand tu le voulais, du coup t’as tout arrêté c’est ça ?
—T’es con, oui et non, mais en gros c’est ça !
—“Oui et non “ ? T’as rencontré quelqu’un d’autre ?
—Même pas. J’ai rencontré personne, c’est juste que la relation qu’on avait ne me convenait pas… Bon, on n’en parle plus, c’est fini ! Et toi alors, qu’est-ce que tu me racontes ? Comment va Benjamin ? Il en est où avec sa femme ?
—En fait, ça semble s’arranger. Il a décidé de se remettre avec Doéna…
—Ha oui ? C’est bien ! Tant mieux pour eux. T’en penses quoi toi ?
—À dire vrai, j’en sais rien… C’est certainement mieux ainsi. Elle a fait une erreur, elle le sait et ne recommencera plus.
—Ah bon ? Depuis quand tu pardonnes le cocufiage toi ?
—Heu, comment dire, je pense que parfois, on peut faire des erreurs et que ça ne fait pas de nous une mauvaise personne pour autant, juste un être humain avec des faiblesses. Et puis, on peut toujours apprendre de nos erreurs et devenir meilleur, il faut s’en servir et ne plus les reproduire. Le plus dur étant de réussir à se faire pardonner, mais si l’amour est assez fort, on peut y parvenir.
—Wow ! T’as changé ! Qu’est-ce qui t’est arrivé pour que tu changes comme ça ? Y’a pas si longtemps, deux semaines seulement, tu disais que si c’était toi, tu l’aurais quittée et qu’au contraire, si elle l’aimait vraiment, elle n’aurait jamais fait ça ! Qu’est-ce qui t’a fait changer d’avis comme ça ?
—On va dire qu’il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis…
—J’attendais que tu m’en parles, mais apparemment, t’as pas l’air décidé ! Je sais bien qu’il t’est arrivé, où qu’il t’arrive, au présent, quelque chose. Depuis quelques mois tu as changé. Tu m’appelles moins, on se voit moins et surtout, on dirait que t’es sur la retenue. Y’a même un moment, j’avais l’impression que tu fuyais mon regard. Tu me caches quelque chose, mais je sais pas quoi et j’aimerais bien savoir aujourd’hui. »
Nico, surpris, reste un moment silencieux. Il ne s’attendait pas à cela, Kate avait donc remarqué qu’il se passait quelque chose. En même temps, il n’y a rien d’anormal, elle connaît assez bien son ami pour savoir quand il lui cache quelque chose. Puis il décide de se lancer, ne sachant pas vraiment par quoi commencer. Nico lui parle d’abord de Delphine, de sa rencontre à la brasserie, non sans difficulté en cherchant longuement ses mots. Il omet volontairement certains détails en lui contant son récit, car il est gêné de lui raconter sa première fois. Surtout qu’il n’en est pas fier, il aurait tellement aimé que cette première soit avec Kate.
Elle, elle l’écoute sans rien dire, elle ne souhaite pas l’interrompre, mais une pointe d’amertume grandit en elle. Elle ne se l’explique pas, mais la déception est bel et bien là ! Peut-être est-ce parce que son meilleur ami a gardé tout cela secret si longtemps ? Alors que Nico lui raconte son histoire, elle se rend compte qu’il ne lui parle que des faits, sans jamais lui exprimer ce qu’il a pu ressentir à ces moments-là, comme s’il était détaché de ces événements, comme s’il n’était qu’un simple témoin de ce qu’il relate. À ce moment-là, elle prend conscience que quelque chose s’est modifié dans leur relation, et ça ne lui plaît pas. Elle n’avait pas remarqué que plus les années passaient plus leur complicité s’atténuait. Quand ils n’étaient que des adolescents, il lui confiait tout ! Il lui parlait dès le premier jour des filles qu’il aimait bien, voire même de celles qu’il avait embrassées, et de ce qu’il avait éprouvé. Aujourd’hui, il lui aura fallu trois mois à lui en parler...
Sans utiliser de lien conducteur, Nico aborde très vite le sujet Dao. Il ne passe pas par quatre chemins et, toujours en restant évasif, il commence par lui dire :
« Et hier soir, j’ai passé le nuit avec Dao » à cet instant, Kate qui ne comprend pas tout, l’interrompt et lui demande :
« Non, mais attends là, tu vas trop vite, Dao a passé la nuit chez toi ? Mais je croyais que tu ne lui parlais plus et qu’elle avait un mec !
—Oui, c’est bien ça, enfin, c’était ça jusqu’à hier soir qu’elle m’appelle en larmes…
—Mais pourquoi ?
—Attends, je te raconte. »
Le jeune homme reprend donc là où il s’était arrêté. Il explique que Dao lui a téléphoné en pleine nuit, qu’elle pleurait et souhaitait qu’il passe la chercher, ce qu’il a fait. Puis il lui raconte qu’ils ont eu un rapport sexuel. Kate est stupéfaite, toutefois, elle essaie de dissimuler sa surprise derrière une pointe d’humour :
« Voilà ! Je comprends mieux pourquoi tu as pardonné à Doéna, tu t’es découvert un point commun avec elle dans le cocufiage.
—Mais non, c’est pas ça ! Moi c’est différent ! Je ne l’ai fait qu’une fois !
—Oui, pour l’instant. Mais tu vas le refaire, non ?
—…
—Tu réponds pas, donc je prends ça pour un oui !
—Non, c’est pas ça. Disons que je suis un peu perdu en ce moment et que je ne sais pas trop quoi faire ! J’ai fait le con, je sais, et maintenant je ne sais pas quoi faire !
—À mon avis, attends avant de faire quoi que ce soit. Commence par voir avec Dao dès lundi comment elle voit les choses. Si ça se trouve, c’était juste comme ça et elle ne se considère pas en couple pour autant. Ça serait pas la première fois qu’elle a une aventure d’un soir d’après ce que tu m’as raconté sur elle.
—Je pense que je vais pas avoir besoin d’attendre jusqu’à lundi pour lui demander, je lui ai proposé de vivre à la maison…
—T’as déjà fait ton choix en fait ! Elle a dit oui ?
—Non, mais je lui ai demandé avant qu’on ne fasse quoi que ce soit.
—Ah OK ! Je sais pas comment tu fais, mais tu te fous dans la merde quand même, parce que là, ta Delphine, elle risque vraiment de mal le prendre ! Si tu veux la garder, surtout ne lui dis pas ce qu’il s’est passé !
—Mais j’ai pas envie de lui mentir !
—Ne rien dire, c’est pas forcément mentir, et parfois, un petit mensonge fait moins de mal qu’une grosse vérité !
—Mais c’est pas moi ça ! Je ne suis pas comme ça !
—Pour être franche avec toi, rien de tout ce que tu m’as raconté n’est toi ! Si c’était quelqu’un d’autre qui m’avait dit tout ça à ton sujet, je ne l’aurais jamais cru ! Il semble que tu découvres qui tu es, par la même occasion, je te découvre également.
—Non, je ne suis pas d’accord ! Je ne suis pas comme ça, je pense toujours comme avant, j’ai pas changé !
—Si tu n’es pas comme ça alors qui a fait ça ? Et je ne remets pas en cause ta ligne de conduite, d’ailleurs c’est pour ça que tu te sens mal, à cause de cette ligne de conduite que tu t’es créée et dont tu ne veux surtout pas dévier. Mais peut-être qu’aujourd’hui tu te rends compte que ce n’est pas aussi facile que ça de respecter tes propres règles. Que malgré toute la bonne volonté du monde, on peut les enfreindre, même toi. Suivre ou s’écarter de cette ligne ne fait pas de toi quelqu’un de bon ou de mauvais. Ça ne sert à rien de juger les gens et de les mettre dans des cases. Tant qu’on n’a pas vécu les situations, on ne peut jamais garantir de nos réactions. C’est pourquoi que tu te sens perdu, tout ce que tu croyais savoir du sexe et des relations, tout ça vient de voler en éclat ! Tu découvres que tu n’es pas aussi fort que tu ne le pensais, ou que tu ne le voudrais. Tu découvres que tu réagis avec tes émotions et non avec ton cerveau. Ton découvres que tu es humain et non un robot… Un dernier détail, à aucun moment tu ne m’as dit que tu aimais l’une ou l’autre, c’est normal ?
—En fait, je sais pas moi non plus. Delphine j’ai cru l’aimer, mais avec du recul, je ne pense pas l’aimer. Enfin, je l’aime bien, mais on n’est pas vraiment un couple non plus, on se voit que le week-end. Je ne pense pas qu’elle soit amoureuse de moi.
—Ouais, tu es la “transition “, le type qu’on a après la rupture d’une relation sérieuse. En général, ça ne dure pas longtemps. Et Dao, tu ressens quoi pour elle ?
—En fait, c’était ma petite sœur, je m’entends très bien avec elle. Elle me fait rire et on a une certaine complicité, même si c’est pas la même qu’avec toi.
—Tu as dit “c’était “ ! Donc tu ne la considères plus comme telle !
—Difficile de toujours la considérer comme telle après ce qu’il s’est passé ! Tu me vois dire : “j’ai couché avec ma petite sœur “ ? Ça craint !
—Tu disais d’elle que c’était ta “petite sœur “ car tu ne pensais pas qu’un jour tu pourrais avoir un autre rapport avec elle encore plus proche que celui-ci ! Si jamais t’avais imaginé que tu pouvais lui plaire un jour, jamais tu n’aurais dit d’elle que c’était “ta petite sœur “ ! Dire ça, c’était une manière pour toi de rester proche d’elle, tout en te protégeant : “attention, je ne te drague pas, car je sais que j’ai aucune chance de toute façon, t’es comme ma petite sœur donc tu n’as rien à craindre et je peux rester proche de toi “ ! C’est comme ça que tu fais. Tu vois ce que je veux dire ?
—Ouais, je comprends l’idée, tu penses donc que je suis amoureux d’elle ? Pourtant moi, c’est de toi que suis amoureux.
—Amoureux je sais pas, mais en tout cas intéressé depuis longtemps oui ! Je ne pense pas que ton attirance pour elle date seulement de cette nuit ! Même si tu as, comment dire, changé, je ne vois pas d’autres mots, au fond je te connais bien. Si Dao ne t’intéressait pas, tu ne l’aurais jamais fait ! Tout comme si tu étais vraiment amoureux de Delphine, tu n’aurais pas fait ça non plus avec Dao !
—Conclusion, je devrais quitter Delphine et me mettre avec Dao ? Je ne suis même pas sûr de ses intentions.
—Ah non, je ne te dis pas ce que tu dois ou devrais faire ! Je te dis juste ce que j’en pense afin de t’aider à faire tes choix ! C’est tout ! Après je me trompe peut-être ! En tout cas, admettons que pour Dao ce n’était que l’histoire d’une nuit, tu te vois vraiment rester avec Delphine ne te sachant pas vraiment amoureux d’elle ? Autant tout ce que tu viens de me dire m’a surpris de toi, autant je te reconnais toujours dans ta culpabilité, mais je ne te reconnaîtrais plus du tout si je savais que tu restais avec quelqu’un pour qui tu n’as aucun sentiment… Quoique… En fin de compte non, en y réfléchissant bien, ça serait toujours toi ça aussi ! Avec ta peur de décevoir les autres et de leur faire de la peine…
—Ah bon, je suis comme ça ?
—Mais oui t’es comme ça ! Avec ton empathie ! Regarde par toi-même, les deux filles avec qui tu as couché étaient en pleur toutes les deux. Te connaissant, je suis sûre que ça t’a attendri, ce qui expliquerait peut-être pourquoi tu as franchi le cap avec Delphine. Tu ne sais pas résister à une fille mélancolique. Ça te touche vite et tu t’appropries sa détresse. Du coup dans ton esprit torturé et compatissant, toujours en quête de souffrances sentimentales, émotion que tu as le plus connue étant enfant, tu amalgames “chagrin et peine “ avec “amour et désir “.
—Putain j’ai l’impression que je parle à un psy !
—T’es con ! Je te fais pas une séance de psychanalyse, mais je pense te connaître assez bien depuis assez longtemps pour savoir comment tu fonctionnes.
—Ah bon, tu me rassures. Pendant un moment j’ai cru que t’allais me sortir une facture pour la thérapie.
—Si j'étais un psy, je dirais que tu utilises l'humour comme mécanisme de défense pour éviter un sujet qui te touche de trop et dont tu n'as pas envie de parler, mais comme je ne suis pas psy, je ne dis rien.
—Ah ah ah ! T’as raison, dis rien !
—Bon alors, du coup tu sais ce que tu vas faire ?
—Non, toujours pas ! De toute façon, tant que je n’aurais pas discuté avec Dao, je ne prendrai aucune décision.
—Est-ce que le non-choix est un choix en soi ? Ça se discute ! Kate éclate de rire en disant cela. Non, c’est bon, j’arrête, promis !
—Oui c’est un choix puisque c’est le mien. »
Après avoir discuté toute l’après-midi, les deux amis se séparent et rentrent chez eux respectivement. Même si Nico ne sait toujours pas ce qu’il va faire, il est heureux d’avoir discuté avec Kate, et surtout de lui avoir enfin tout dit. Il se sent soulagé, comme si un poids avait été ôté de son cœur.
En début de soirée, alors que Nico s’était assoupi, il est réveillé par la sonnerie de son téléphone.
« Allô Nico ?
—Mouais…
—Houla, je te réveille !
—Non… Enfin si… C’est qui ?
—C’est moi, Dao ! Putain, tu m’as l’air bien mort !
—Ouais, un peu… Il est quelle heure ?
—21h30, je viens de finir le boulot. C’était juste pour te dire que je venais pas chez toi ce soir, alors ne m’attends pas. Je suis un peu morte et je me sens pas de faire ma valise maintenant. Je viendrai demain matin… Ou demain aprèm, en fonction de l’heure à laquelle je vais me lever.
—Ah… Bon OK…
—Ça a l’air de t’ennuyer… Ça t’embête que je ne vienne pas ce soir ?
—Non…
—T’es sûr ?
—Non, c’est juste que j’ai préparé une quiche au saumon pour ce soir…
—Sérieux ? Fallait me le dire !
—Non, mais c’est pas grave, on la mangera demain, je la ferai réchauffer.
—Je suis désolée, tu m’en veux pas ?
—Bien sûr que non.
—Bon alors je te laisse te rendormir ! Bonne nuit !
—Oui… Bonne nuit à toi aussi ! »
Lorsque Dao arrive chez elle, elle se dirige directement vers son réfrigérateur, elle en sort une boîte d’aspirine puis elle s’installe sur son canapé, dépose le tube sur la table et sors une carte bancaire de son portefeuille. Après avoir retiré le couvercle du médicament, elle en sort un petit sachet contenant une poudre blanche qu’elle déverse sur la table. À l’aide de sa carte de crédit, elle la range en deux lignes tout à fait parallèles l’une à l’autre. Enfin, à l’aide d’un billet de dix euros roulé sur toute sa longueur, elle aspire par les narines les deux lignes blanches qui disparaissent aussitôt…
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