093 Des amis fidèles

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   Depuis que le torchon brûlait entre Christa et Steve le parrain et la marraine de Tina n'avaient plus eu l'occasion de se rencontrer. Aussi Erin fut-elle très surprise de recevoir un appel téléphonique de Hugues.

   — Salut marraine !

   — Salut parrain ! Cela faisait longtemps !

   — Comme tu dis. Comment vas-tu ? Toujours pas mariée ?

   — Je vais très bien, et je préfère considérer la question du mariage comme un de tes traits d'humour. A moins que tu ne m'appelles pour m'annoncer le tien !

   — Heu... A vrai dire, je comptais te demander ta main...

Ils rirent tous deux. Erin remarqua :

   — C'est Tina qui serrait contente ! Au fait tu la vois toujours ?

   — Pas autant que je le désirerais, à cause de mon travail. J'ai pas mal d'activité en ce moment.

   — Et Christa...

   — C'est à son sujet que je voulais te parler.

   — Ah ! Vous êtes brouillés ?

   — Non, pas vraiment. Avec moi, elle est plutôt cyclothymique. Certaines fois, elle m'accueille comme le sauveur, d'autres fois, comme quelqu'un d'envahissant. Je pense que, suite à ses problèmes avec Steve, elle est mal dans sa peau. Mais, de ton coté, je suppose que tu es au courant de l'évolution de leur couple.

   — Steve en parle moins, mais ce n'est pas bon signe pour autant. Il fait semblant d'être heureux, mais je le connais assez pour savoir que ce n'est qu'une façade. Si je comprends bien, Christa t'inquiète ?

   — Oui. Je me fais du soucis pour elle, et aussi pour Tina par ricochet.

   — Et tu voudrais que je fasse quoi ?

   — Je ne sais pas... Tu es une femme... Tu trouveras le contact plus facilement que moi.

   — Je ne vois pas pourquoi.

Hugues marqua un silence avant de répondre :

   — Je pense que si. Vous êtes très proches...

Erin soupira, se sentant percée à jour par son ami.

   — Bon. Et je suis censée lui dire quoi ?

   — Je suis embêté de devoir m'éloigner d'Ursianne en ce moment, mais j'ai un client très riche à satisfaire, une croisière grand luxe sur au moins quarante jours. Ça ne m'était pas arrivé depuis longtemps.

   — OK, je comprends. C'est bon, j'irai la voir.

   — Heu...Ce serrait peut-être bien que tu en saches plus sur sa vie actuelle, ses occupations, que tu enquêtes un peu...

   — Hugues ! Tu m'en dis trop ou pas assez. Qu'essaies-tu de me dire, sans le dire, tout en le disant ?

   — Je voudrais que tu te renseignes un peu avant d'aller la voir. J'ai peur qu'elle ne fasse une connerie...

   — Tu veux dire une tentative de suicide ?

   — Non non, pas du tout. De ce coté là, je n'ai aucune inquiétude.

   — Alors quoi ?

   — Je préfère que tu te rendes compte par toi même. Et puis, tu trouveras la solution mieux que moi.

   — Hugues ! La prochaine fois que nous nous rencontrons je t'étripe ! Tu en sais beaucoup plus que tu ne veux bien m'en dire.

   — Tu verras. C'est mieux que tu te rendes compte sans mon aide. Après tout, je me trompe peut-être. Je compte sur toi.

   — Enfoiré !

   — J'assume, Erin, j'assume.

Hugues faisait semblant de prendre les insultes d'Erin à la légère. Il est vrai qu'elles étaient plutôt des marques d'affection. Mais sa voix était fatiguée et exprimait une grande tristesse.

   — T'en fais pas, parrain, je m'en occupe. Fais un bon voyage.

   — Merci, marraine. Porte-toi bien. Et... bonne chance !

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