Réponse à "Poèmes minutes"

de Image de profil de latofrujaddoi-6900latofrujaddoi-6900

Apprécié par 4 lecteurs
Image de couverture de Réponse à "Poèmes minutes"

Quand on marche saoul, se déroule un instant de grâce qu’il faut savoir saisir. Il est fugace et propre à l’ivresse. C’est un moment accordé par les dieux où l’âme se dissocie du corps. Ce dernier dans un instinct primaire suit sa route. Celle du retour, celle du chemin choisi, celle de la perdition peut être. Et peu importe en fait. Le corps va, c’est tout ce qui compte. Et cela compte puisque de ce temps-là, l’esprit s’en va !

Il part aux divagations du moment, aux dernières pensées ou aux nouvelles. Il se laisse guider au pas lourd du corps. Il s’accroche aux branches des pensées qui le ramènent vers la jungle folle de la liberté. Celle-là même qui s'acquiert dans l’inconscience du monde environnant. Elle n’appartient en réalité qu’aux poètes, aux clochards qui savent le temps qu’il faut pour la voir, la savourer, en jouir pleinement. Elle est là comme un but pour tous et pourtant donnée aux renégats. Ainsi le financier ne la côtoie qu'ennivré. Là, il oublie son pas, sa destination, son but pour une fois. Il laisse tout cela à la liberté de son esprit. Pour une fois, il ne dirige pas mais se laisse guider par l’absolue inconscient de ses pensées. Il rejoint alors le monde, l’autre. Celui que l’on rejoint tous quand à défaut de vivre on pense. Celui qui apparaît quand le premier est un peu trop lourd. Celui qui nous propose autre chose quand le ciel est bas et les fréquentations oppressantes. Alors, face à soi-même, quelle que soit son origine, on est tous libre de se perdre dans cette jungle.

Il y a là-haut tout ce que l’on veut et ce que l’on refuse aussi de meilleur. L’espoir des branches vertes et pleines d’une sève riche en projets. Il y a aussi les branches mortes du passé. On tente ce que l’on peut, on remue le cerveau, on mélange les méninges. Un projet peut naître et grandir, devenir la base de la vie d’après. Ou juste un moment de méditation, de remise en question pour le reste.

Les jambes battent encore, la fumée peut grimper au ciel et rejoindre les volontés. Si l’on avance vers un métro, un bus ou une porte, les pensées peuvent rester, incapables de monter le mur de la réalité.

Tous droits réservés
1 chapitre de 2 minutes
Commencer la lecture

Table des matières

En réponse au défi

Poèmes minutes

Lancé par Tom Ripley

Bonjour à tous,

Petit préambule, si vous le permettez :

C'est en lisant Le déversoir : poèmes minutes” de Arthur Téboul (sorti en mars) que j’ai découvert l’écriture automatique inventée par André Breton. "Une dictée de pensée, en l'absence de tout contrôle exercé par la raison et en dehors de tout souci esthétique ou moral."

Dans son manifeste surréalisme, Breton explique la technique de l'écriture automatique:

  1. Se situer dans un lieu aussi propice que possible à la concentration de l'esprit
  2. Entrez dans l'état le plus passif ou réceptif dont nous sommes capables
  3. Se passer du génie, du talent, du génie et du talent des autres
  4. Répétez à plusieurs reprises que la littérature est l’un des plus tristes chemins qui mènent partout
  5. Écrivez rapidement, sans sujet préconçu, écrivez suffisamment vite pour ne pas pouvoir freiner et ne pas être tenté de lire ce qui est écrit
  6. Laissez la première phrase me venir à l’esprit et de façon succincte
  7. Continuez à écrire. Confiance en la nature inépuisable du murmure
  8. Si le silence menace, à cause d'un manque, nous devons appeler "manque d'inattention", ici, interrompre
  9. Après le mot mettre n'importe quelle lettre et ainsi revenir à l'état d'arbitraire.

C'est ainsi qu'André Breton a défini l'écriture automatique et l'a utilisée comme un moyen de faire de l'art à travers le subconscient et la spontanéité de la pensée.

extrait de :

https://fahrenheitmagazine.com/fr/art/lettres-d%27art/l%27%C3%A9criture-automatique-d%27andre-breton-une-transcription-de-ses-r%C3%AAves

*

Je vous propose donc le défit suivant :

5 à 7 minutes maximum pour capter l’instant présent de ce que l’esprit vous dicte. Se laisser aller, se laisser surprendre. Libérer les mots de votre pensée.... Et publier tel quel !

Ca vous tente ?

Merci d'avance pour vos participations,

Hâte de vous lire,

Tom


Commentaires & Discussions

Quand on marche saoulChapitre1 message | 3 mois

Des milliers d'œuvres vous attendent.

Sur l'Atelier des auteurs, dénichez des pépites littéraires et aidez leurs auteurs à les améliorer grâce à vos commentaires.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0