Prologue

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À l'époque de la Grèce antique.

  À l'âge du Bronze.

  En l'an 1500 avant Jésus-Christ.

 Dans une grotte du fleuve de l'Étolie près de la ville Calydon, dont la chasse du sanglier fut célèbre ; abritait un père, trois sœurs et une jeune fille qui avait atteint ses quinze ans.

  _ Anthéa, arrête d’écraser des scorpions dans tes mains ces écœurants et va chercher de la vraie nourriture au lieu de nous servir encore du poisson ou du serpent.

  _ Ligia, laisse là tranquille, elle n'est pas ta servante et toi Anthéa arrête de faire ça, tu as pris l'habitude de t'amuser avec les scorpions depuis tes quatre ans ; mais là tu es devenue une femme et les jeunes filles ne font pas ça. D'ailleurs, j'ai une surprise pour toi !

  _ Et quoi au juste Parthénopé ? Si tu as réservé un grand vaisseau pour ta fille avec de nombreux marins à rendre fous et bien c'est peine perdue, Anthéa ne s'intéresse pas comme nous à rendre les voyages des navigateurs un enfer.

   _ C'est vrai, c'est stupide de la garder avec nous, elle devrait faire son propre chemin.

   _ Merci Leucosia.

   _ Je ne dis pas ça pour toi, mais parce que tu as une grosse pierre attachée à une corde qu'on traîne avec nous.

  _ Leucosia ! Je t'interdis de parler de ma fille de cette façon.

  _ Ne vous en faites pas mère, de manière aussi simple que vos vies, je vais changer la mienne radicalement. Je ne vais pas rester dans cet endroit minable et finir comme vous avec une existence éternelle monotone.

   _ Anthéa ! C'est de ma demeure que tu parles !

  _ Si on peut appeler cela un logis grand-père.

  _ Cela suffit hors de mon foyer.

  _ Non ! Anthéa... revient...

  Après cette discussion empoignante, Anthéa partit et se dirigea à destination du golfe Thermaïque pour un projet qu'elle espère voir le jour.

   Arrivée tout près de la Macédoine, la fille de Poséidon se posa sur un rocher et fit une sieste.

  À l'aube, Anthéa se réveilla et se dit qu'il est temps de prendre son avenir en main.

  _ Hermès ! … Hermès ! …

   Le Dieu aux sandales ailées descendit de l'Olympe et vola jusqu'à la mer.

  _ Anthéa ! C'est toi qui m'as appelée ?

   _ Oui, je voudrais une audience auprès de l'assemblée des Dieux olympiens pour une requête.   _ Une sirène qui veut réclamer quelque chose aux augustes, ce serait une première. Hi hi.

  _Pourtant, c'est le cas et c'est très sérieux, alors remonte sur cette montagne et fait ton devoir.   _ Ouh ouaouh... Mais c'est que le petit poisson est sur les nerfs.

   _ Exact, alors si tu ne veux pas que je m'occupe de toi à ma manière, fiche le camp.

   _ D'accord, je m'en vais.

  Dans le milieu de l'après-midi, le demi-dieu messager vint donner la réponse à sa prière.

   _ Zeus accepte de te recevoir avec les autres pour un entretien ce soir ; je viendrais te chercher à ce moment-là.

  À la tombée de la nuit, Anthéa finissant son repas de crabe, elle vit une silhouette avec un pétase et un caducée arrivé et s'arrêta devant elle.

  _ Il est temps d'y aller.

  _ Enfin !

   Anthéa pensait qu'il l'emmènerait sur l'Olympe, mais ce ne fut pas le cas, il la conduisit dans un palais qu'elle connaissait déjà. Arrivé chez son père, Anthéa fut escorté dans la salle du trône, celui-ci était en grande conversation avec son frère. Elle espérait que Zeus porte égide, le roi des Dieux lui donnerait son approbation et la soutiendrait devant son père.

  Les dix autres Dieux et Déesses : Héra, Déméter, Hestia, Arès, Athéna, Apollon, Artémis, Aphrodite et Héphaïstos étaient assis sur un siège attendant que la réunion commence puis Hermès prit sa place parmi eux laissant Anthéa au centre de la pièce dans les eaux menant à la pièce. Enfin, les deux frangins s'installèrent à leur place respective.

  _ Bonjour mon oncle, Dieu des Dieux, bonjour père et aussi bonjour à vous autres Olympiens vénérés des mortels.

  _ Anthéa, mon enfant, que fait-tu ici parmi nous, que veux-tu ?

  _ Je vous ais solliciter une entrevue pour une requête.

  _ Quelle est-elle ma fille ?

  _ Je souhaiterais avoir la permission de votre part à seule fin de bâtir une cité pour toutes les sirènes, enfante des trois sœurs et d'autres.

  Le Dieu Poséidon lui sourit d'un air moqueur ainsi que les autres sauf Zeus se mirent à rire à se plier en deux.

  Le roi des Supérieurs lui demanda alors :

  _ Pour quelle raison Anthéa ? Les sirènes ont les mers pour maison.

  _ Nous, filles d'êtres divins, méritons d'avoir à notre image, un municipe qui nous appartienne. Vous vivez dans vos palais, les mortels dans leur maison, et nous ? Nous nous déplaçons d'océan en océan. Nous adorons cela bien sûr. Cependant, nous désirons pouvoir nous retrouver dans un lieu commun après avoir voyagé des mois durant aux quatre points cardinaux du monde et tourmenté à loisir tous ces humains.

  _ Ma fille, la plaine liquide est votre cité. N'est-elle pas assez vaste pour vous ?

  _,Mais...

  Zeus alors prit la parole :

  _ Poséidon... Elle a raison, le fait de réunir toutes les mélusines en un seul endroit pourrait être une bonne chose pour elles. Mais aussi pour nous, afin de mieux les surveiller et Anthéa pourrait diriger cette cité. Elles commettraient moins de dommages envers les mortels et les demi-dieux si Anthéa les tenait sous ses ordres.

  Cela dépassait ses espérances, son oncle la soutenait, mais Apollon arrogant essaya de casser ses chances.

  _ Ne serait-ce pas plutôt toi, Anthéa, qui veut un chez-toi et non les autres sirènes ; et pour que tu puisses obtenir ce que tu veux, tu utilises les filles de Leucosia et de Ligia, n'ai-je pas raison ?

  _ Eh bien, j'ai des ambitions plus grandes que ceux de ma mère ou de mes tantes ! Et pour cela, je sollicite un privilège supplémentaire.

   _ Qui est ?

  _ Serait-il possible que notre queue de poisson devienne des jambes à l'instar de celles des humaines à la sortie de l'eau salée ?

  À présent, c'était Héra, reine des Immortels qui prirent la parole :

   _ Maintenant, les sirènes voudraient ressembler aux mortels ! Voyons Anthéa, cela devient ridicule, écourtons cette assemblée et passons au vote.

  Évidemment, quatre sur douze ont refuser, mais Anthéa avait quand même eu ce qu'elle souhaitait, elle avait gagné une partie de son futur butin et avenir.

  _ Ma chère nièce, je vais te laisser gérer la suite, notre grand architecte est à ta disposition et quelques espèces faites pour ériger une cité seront à ses ordres.

  _ Hermès, va chercher Rozeus.

  _ Tout de suite...

  Anthéa n'en crut pas ses yeux à la vue de ce personnage qui avait construit beaucoup pour les Dieux et Déesses de l'Olympe.

  Ce bâtisseur était petit avec le crâne rasé, un nez pointu et laid.

   Il parlait en zozotant tout en se curant le nez et s'essuyait sur ses habits décharnés qu'il porte tous les jours et sentait la puanteur d'un bain non pris depuis des jours.

  _ Maître, je suis à votre service...

   _ Rozeus tu va faire des plans d'un municipe selon les désirs d'Anthéa que voici, tu lui obéiras et lui donnera ce qu'elle souhaitera pour la réalisation de sa cité. Mais tu devras édifier des statues à mon image et à celle de mon frère à l'entrée et à l'intérieur des estases des douze dirigeants du monde.

   _ Poséidon, tu planteras ton trident sur le fond de l'océan à l'endroit que tu estimeras être le bon pour l'ouvrir en deux afin de construire sur le sable durant une année entière de la chronologie (sois 354 jours, calendrier grec).

  _ Héphaïstos, ton art seras pour fabriquer un sceptre, un diadème et un trône pour Anthéa qui lui légitimerait de se faire écouter et respecter par ces consœurs en tant que leur chef.

  Un mois après, les ouvriers arrivèrent avec l'architecte pour enfin donner vie aux rêves d'Anthéa. Zeus lui envoya les Bâtisseurs (des hommes n'ayant qu'un œil au front), des géants et des gnomes nommés les Cercopes qui monteront son grand palais en brique.

  Cinquante ans après (en 1450 Av.Jc) sa cité étaient terminés. Un scorpion des mers, le Pterygotus, un prédateur de 3 mètres de long avaient été sculptés en bronze sur la porte d'entrée comme emblème royal ; plus tard, un Olaus Magnus, un serpent des mers venimeux de 60 mètres de long et de 6 mètres de large fut mis sur le drapeau de l'armée. Anthéa ayant réuni toutes les sirènes qui voulaient un toit sur la tête créa une armée de mille cinq cents hoplites et huit cents archers pour les combats sur terres, ainsi qu'un gouvernement de femme :

  Odelia était son bras droit ; Madalina, la générale de l'armée ; Océane, la médiatrice en politique ; Halcyone, la messagère ; Sandria, l'Archonte des moissons ; Calissa, l'Archonte de la trésorerie ; Eidyia, l'Archonte de la chasse ; Madalon la sœur jumelle de Madalina, l'Archonte de la justice ; Tamesis, l'Archonte de l'armée et des armes et Naia, l'Archonte du commerce.

  À cette époque, l'écriture linéaire B était utilisée pour les documents.

  En mille avant Jésus-Christ, les enchanteresses des océans en eurent assez de vivre uniquement entre elles. Des conflits avaient eu lieu durant les quatre cent cinquante ans de célibat. Elles réclamèrent à la reine de changer d'avis sur l'idée que la cité était conçue uniquement pour les femmes et d'admettre les hommes parmi elles. Anthéa accepta les mâles, mais sous surveillance, puis le mariage entre les sirènes et les mortels fut agréé dans la communauté ainsi fut créer le poste d'Archonte des mariages et des naissances diriger par Narcissa. Le peuple de la cité se multipliant lui permit d'augmenter son armée en engageant les hommes et celle-ci fut doublée : trois mille hoplites et mille six cents archers.

  Pendant que les habitants du municipe d'Anthéa vivaient presque en harmonie, les filles d'Achéloos restaient dans le palace de leur père et sillonnaient les mers dans une routine pathétique.

  Cent ans plus tard (900 Av.Jc), son premier enfant naît ; un garçon nommé Corantus dont elle a eu avec un soldat du nom de Linos, par la suite, Mennos viendra au monde en l'an huit cent cinquante.   

  En l'an sept cent soixante-seize, Anthéa crée un gymnase pour les hommes qui veut participer aux Jeux olympiques afin qu'ils puissent s'entraîner.

  La bibliothèque de la cité fut construite seize ans plus tard (760 Av.Jc) et l'usage de l'écriture alphabétique fut à partir de l'an sept cent quarante.

  Le style de la cité ne ressemblait en aucun cas à un palais royal d'après les mots d'Anthéa et donc, elle prit la décision de changer l'aspect de celle-ci à partir de l'an sept cent en la transformant avec l'ordre dorique composant de colonnes et de chapiteaux.

  La création de la monnaie sirénien avec le portrait de Poséidon dessus est apparue en six cent soixante-quinze Av.Jc en alliage d'or et d'argent que les Grecs appelaient Drachme, s'ensuivent par les lois libeller par des scribes et dicter par Anthéa qui pris exemple sur le législateur athénien, Dracon ; pour renforcer son pouvoir sur le peuple et donner plus d'autorité à son gouvernement.   Son troisième fils est né en l'an cinq cent cinquante sous le nom d'Egemnor et son père était Asclépios. En cinq cent quarante-deux Av.Jc, elle fit appel à Endoios d'Athènes, un sculpteur pour des statues afin d'améliorer la décoration de la cité.

  Troïlos, un capitaine de son armée, lui donna Mannius, un autre garçon en l'an cinq cent vingt. Puis en l'an cinq cent, la reine fit venir Apollodore d'Athènes pour peindre des fresques majestueuses, aussi Mirinna, un médecin et ancienne élève d'un médecin égyptien et Polygnote de Thasos en l'an quatre cent soixante-neuf pour des murales différentes.

  Dans son jardin privé, Anthéa estimait qu'il manquait quelque chose, ainsi jugea-t-elle bon de demander à Onatas d'Égine en quatre cent cinq Av.Jc d'installer des estases. Enfin, sa dernière décision de construction fut pour une école avec des salles de cours en l'an trois cent quatre-vingt-dix en l'honneur de Platon pour les jeunes garçons et filles de haut rang.

  Anthéa créa également une confrérie de femmes conduites par une prêtresse d'Apollon où les séances se passaient dans une salle secrète dans l'académie bâtie à sa demande dans le plus grand mystère pour cet usage. Parmi les membres il y avait : la grammairienne Délia ; l'historienne Xéna ; la philosophe Danaé ; la poétesse Soppha ; la mathématicienne Aspasie et l'astronome Aglaonice. Soixante-dix ans plus tard, Polanos, fils fragile qu'elle eut avec Iolaos, le gardien des manuscrits, arriva.

  En deux cents Av.Jc, son dernier fils et futur roi des siréniens Égisthe vit le jour dont son père n'était autre qu'Énée de Troie.

  Un jour de l'an cent quatre-vingt-cinq, elle se promenait dans un village et rencontra son neveu Memnon, fils du Dieu Triton et de Galaé, une mortelle.

  Il vivait comme simple fermier et jeta son dévolu sur lui, puis au fil du temps, Anthéa en tomba amoureuse ainsi décida de l'épouser et fit de lui le roi. Cinq ans après, une petite fille donna le sourire à la reine qui n'avait eu jusque-là que des mâles ; elle reçut le prénom d'Aganippé.

  Dès ce jour, Anthéa rédigea une nouvelle loi par laquelle la succession du trône se ferait de mère en fille sauf cas exceptionnel où un garçon pourrait être régent du royaume afin de ne pas briser l'héritage.

  Durant la même année, Anthéa apprit que la métempsycose de son âme était possible. Curieuse et poussée par le désir de connaissance, un peu aussi par ennui, elle décida de tenter l'expérience. Avec de la sagesse et négociant avec les Dieux, ça demande de devenir mortelle lui fut accordé.   Son jeune fils Égisthe, qui était en désaccord sur le choix du successeur du trône, sachant qu'elle était sujette à la mort et que son époux était absent pour affaire en profita pour la torturer afin qu'elle change sa décision et la loi par écrit.

   Voyant que sa mère ne cédait pas et qu'il était assoiffé de pouvoir à l'âge de 30 ans, il exécuta ses frères qui avaient survécu aux guerres ainsi que sa sœur n'ayant que 10 ans en leur coupant la tête sous ses yeux ; maudissant son fils son cœur lâcha.

  Après avoir fermé ses mirettes, Orphée auprès d'elle et muni d'une lamelle d'or, se mit à lire à haute voix :

  « Anthéa, tu trouveras à la gauche des demeures d'Hadès, une source et, se dressant auprès, un cyprès blanc.

  Poursuis ton chemin et tu en trouveras une autre qu'est le lac de Mémoire.

  Dit aux gardiens :

  « Je suis fille de Poséidon, j'ai besoin de cette eau fraîche ; pourriez-vous m'en servir ? », ils te donneront du liquide de la source divine et te diront :

  « Âme descendante du dieu Poséidon, certaines divinités dont tu connais le nom te souhaitent bon voyage et bon retour à la lumière. »

  Pendant ce temps, un volcan sous-marin situé non loin de la cité explosa tuant des milliers de sirènes, enfants, vieillards, blessés, malade...

  Tous ceux qui ne purent fuir furent ébouillantés par l'eau qui se réchauffait au contact de la lave.

  C'était la fin du municipe d'Anthéa.

  Pour Égisthe, la cité de sa mère avait totalement disparu. Il trouva une île déserte près de l'île d'Ithaque et se proclama roi des sirènes qui donnèrent plus tard à son peuple le nom de Sirénéens et fit bâtir durant dix années une cité encore plus monumentale et royale que l'ancienne à l'ordre ionique. Entre-temps, il prit pour reine Mélodia, une jeune fille de vingt ans et eu une héritière du nom de Cléotia. Par la suite, ses descendants moururent très tôt et furent des souverains et souveraines sans intérêt jusqu'au roi Timérion...

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