Chapitre 4

7 minutes de lecture

  Mercredi 30 décembre 2015

  Ce matin-là, la jeune fille n'avait pas encore fait sa toilette et portait encore sa chemise de nuit bleue avec un ours dessus. Elle allait réveiller sa mère pour le petit déjeuner lorsqu'on frappa à la porte.

  Iriséa alla ouvrir en pensant que c'était peut-être son oncle. Un homme en uniforme se tenait devant la porte avec un sourire d'ange. Sur la veste de son uniforme, on pouvait lire le nom d'un sous-officier dont elle ne connaissait pas le nom, mais qu'elle avait croisé une fois ou deux.

  — Bonjour, tu te souviens de moi, je passe souvent ici ?

  — Oui, si vous voulez parler à ma mère, elle dort encore.

  — Non, c'est toi que je voulais voir, je peux entrer ? En fait, je suis un ami de ton beau-père.   — Pourquoi ? Qu'est-ce que vous me voulez ? Qu'est-ce que j'ai encore fait ? il vous a demandé de me surveiller ?

  — Rien Iriséa, rien, et non je ne suis pas là pour t'épier.

  Il poussa la porte pour entrer et la referma derrière lui.

  Celle-ci commença à se méfier de lui, pour un membre de l'équipage et une personne qui connaissait John Smith, il était plutôt étrange.

  — Un cadeau de ton père ? Lui demanda-t-il en lui désignant une console de jeux ? Elle avait décidé de donner celle-ci à la sœur de Ryan et demandé la dernière sortie il y a peu.

   — Pourquoi êtes-vous là alors ?

  — Est-ce que tu sais quand John montra à bord ? lui et moi devions parler ensemble sur une affaire.

  — Non, je ne sais pas.

  — Bien, au moins j'ai pu te voir sans que tu sois avec ces idiots avec qui tu traînes, d'ailleurs, je trouve que tu bats le pavé plus souvent avec le jeune Olman, si tu étais ma fille, je ferais plus attention. Peut-être que je devrais en toucher deux mots à John.

  — Ce n'est pas des idiots, c'est mes amis et ce n'est pas vos affaires.

  — Bien sûr que si, j'étais très proche de ton beau-père à une certaine époque, donc c'est normal que je m'occupe de sa famille.

  À présent, elle le trouvait vraiment trop louche et commença à flipper. Il dit d'abord qu'il est un ami du nouveau mari de sa mère et par la suite, qu'il était autrefois. Ce type n'est pas clair.

   — Tu sais, tu es plus intelligente qu'eux et plus maligne, je t'ai vue à l'oeuvre. Tu vaux mieux que ces stupides gamins.

  — Arrêtez, ça suffit maintenant, allez-vous-en.

  Il lui fit un grand sourire, mais celui-ci finit par faire un rictus, et lui dit avant de partir.

   — Sois sage et à bientôt dans les couloirs. Dit à ta mère, que je passerais la voir plus tard.    Comme elle et sa mère devaient dîner avec le capitaine, Iriséa a décidé de lui parler de cette visite désagréable et étrange.

  Dans l'un des restaurants, envoyant arriver le nouveau serveur, le plongeur du nom de Jake, lui demanda :

  — Ben alors, où étais-tu passé Massyl, le chef n'était pas content, ta pause est dépassée depuis longtemps. Fais gaffe, si tu veux garder ta place, tu sais sur ces navires, les employés, ça vient et ça part aussi vite qu'on accoste.

  — Ne t'en fais pas mon vieux, ce n'est qu'un job saisonnier, lui répondit l'irakien en lui tapant sur l'épaule avec un sourire narquois.

Après s'être pouponné et habillées, la mère et la fille sortirent de la cabine pour leur projet de la journée. Pendant que Cynthia est allée au centre de soin pour aller faire des séances de yoga, lui faisant du bien étant donné les circonstances ; enceinte de quatre mois, elle pouvait se relaxer. Dans le même groupe qu'elle, il y avait Elizabeth Lawton, une biologiste avec qui elle sympathisa de suite.   Cynthia était une ancienne nageuse de New York aux nombreuses médailles, de plusieurs compétitions nationales, celle-ci aurait pu avoir une carrière internationale si elle n'avait pas rencontrer son premier mari. Chaque fois qu'elle pouvait, elle pratiquait des brasses dans la piscine de la maison.

  Iriséa, elle, rejoignit ses amis pour la chasse au trésor organisée.

  Les enfants et adolescents de tout âge se regroupaient pour cette journée particulière. « Le trésor des pirates » était des objets marins disséminés partout dans le bateau et un coffre en bois de fausses pièces d'or à trouver caché dans un endroit précis du navire.

  Quand celle-ci arrivait vers la piscine, Iriséa reconnut une femme qui connaissait son père.   — Bonjour Iriséa, je ne savais pas que tes parents et toi étiez sur le bateau !

  — En fait, il n'y a que ma mère et moi. Mon père est en voyage d'affaires à New York.

   — Oh, tu lui passeras le bonjour ! J'en suis sûre que ta mère doit regretter de l'avoir quitté !   — Bon, je dois y aller !

  Cette Nelly Jewinson avait hérité de son grand-père une mine de diamants d'Alaska et elle avait la réputation d'être une croqueuse d'hommes. Elle avait tenté d'avoir Jack Kennedy, qui lui était encore amoureux de son ex-femme malgré ses quelques aventures qui ne duraient que quelques mois.

  La jeune fille avait passé une bonne journée en compagnie de ses amis et elle avait fait la connaissance de Michelle, la nièce du commandant ; une petite poupée aux cheveux cuivrés et yeux gris vert âgée de six ans.

  Le soir était arrivé, et Cynthia et Iriséa arrivèrent dans une tenue décontractée au restaurant, ainsi ne s'installa à une table pour quatre personne qu'il avait choisi pour cette soirée en famille. À côté de leur table, un couple fêtait leur vingt ans de mariage. Cynthia se disait mentalement que cette date d'anniversaire, elle aurait pu la fêter aussi avec Jack, ce qui la rendit un peu triste. 18 h 10, le capitaine Andrews, arrivait enfin pour dîner avec son regard mélancolique habituel.

  — Bonsoir, excusez-moi, je suis un peu en retard.

  — C'est pas grave Isaac, on est arrivé il n'y a pas longtemps.

  — Ça va ? la croisière se passe bien ?

  — Oui, tout va bien, Iriséa, c'est fait des amis et elle s'amuse, quant à moi, je me repose et j'ai fait quelques rencontres intéressantes, mais John me manque, j'aurais préféré qu'il soit avec nous.   — Je sais Cynthia, mais il ne va peut-être pas tarder à vous rejoindre.

  Iriséa interrompit cette superbe conversation pour lui raconter ce qui s'est passé dans la cabine.   — Quoi, qu'est-ce que c'est que cette histoire, mais pourquoi tu n'es pas venu m'en parler avant et tu aurais du en discuter avec ta mère aussi.

  — Je ne voulais pas l'inquiéter pour rien.

  — Iriséa, ma chérie, tu aurais dû me réveiller, lui dit-elle en lui caressant les cheveux ?

  — Bien, je vais faire faire une enquête, je n'aime pas ça, et la prochaine fois toutes les deux, il se passe quelques de louche, venez me voir compris...

  Les deux femmes de sa vie hochèrent la tête pour lui répondre.

  Le Capitaine trouvait cela étrange et qu'il pensait déjà à faire viré l'employé puisque le règlement du travail était très clair : les membres d'équipages n'avaient pas le droit de flirter avec les clients (e) se qu'ils devaient toujours avoir les deux mains visibles sur les photos et qu'ils devaient être le moins visibles possible en dehors de leurs heures de travail ; mais ce que Andrews détestait voir dans ses croisières c'est les décès fréquents que ce soit des vacanciers bourrés qui tombent à la mer sans que personne s'en aperçoive ou des personnes âgées victimes de crises cardiaques. Il ne supportait pas non plus les délits commis à bord, mais ce dont il s'inquiétait toujours plus, c'est le fait que certains employés savaient que certains navires ne respectaient pas les normes de sécurité et avait toujours peur que parmi les passagers ou employés il y soit un intrus dangereux.

  La conversation et le dîner se poursuivit sur la réussite à l'école d'Iriséa, entre les bonnes notes, en tant que pom-pom girl du lycée et ses exploits comme très bonne nageuse.

  — Tu sais ta mère faisait partie de l'équipe de natation au lycée et elle détrônait les autres, tu n'as jamais vu ses coupes et médailles ?

  — Non, maman parle peu de son enfance et de sa carrière.

  — Aujourd'hui, il n'est pas question de moi, mais de toi et de ton avenir ma chérie.

  Puis tous les trois se baladèrent sur les ponts tout en parlant de tout et de rien : la venu du bébé, de John et de Jack, si Iriséa avait un petit copain, le travail et la vie privée du capitaine, ainsi que faire des projets pour se revoir d'ici les prochains mois. Isaac Robinson s'était engagé à dix-huit ans dans la marine, où il fit ses études à l'Académie navale d'Annapolis, dans l'État du Maryland. Puis il s'engagea dans la société Millenium. Il avait un appartement à New York et son seul bébé au présent était sa Chevrolet corvette cabriolet rouge qu'il bichonnait dès qu'il le pouvait. Ils rencontrèrent des personnes qui discutaient sur la comédie musicale « Motown », un show sur un voyage à l'époque de gloire de Détroit.

  À 23 h, il était temps de se séparer pour le retour dans les cabines pour un bon repos. Mais pour d'autres passagers, la soirée ne se terminerait que vers minuit.

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