04h24

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Malgré son souffle irrégulier, Kenji garde un contrôle apparent et une posture droite.

D’un regard, il observe les étagères garnies de multiples pâtisseries et pains variés.

Les effluves sucrés se mélangent aux odeurs grillées venant du four en brique de l’arrière-boutique.

Il fixe Samuel qui est accoudé derrière le comptoir, non loin, une odeur de fermentation flotte.

Le bois crépite doucement dans les braises. Avec un large sourire, Samuel sourit à Kenji.

— Qu’est-ce que je te sers ?

— Une brioche, pour ma fille gourmande.

— Elle ne va pas faire long feu avec Mizuki.

Ses lèvres s’étirent et un léger rire résonne pendant que Samuel se tourne vers l’étagère.

Il saisit une grosse brioche dorée qu’il glisse dans un sac en toile pendant que Kenji l’observe.

— Cette coupe au bol ressort parfaitement avec tes cheveux frisés.

— C’est Éline qui me l’a faite hier et je compte bien la gâter ce soir.

Samuel dépose la brioche sur le comptoir et se met à fixer Kenji qui lui remet dix pièces de bronze.

Le sourcil gauche de Kenji se soulève légèrement avec un air intrigué.

— Pourquoi me dévisages-tu ainsi ?

— Savais-tu qu’Annie possède des produits pour les cheveux grisonnants ?

— Ça ne me dérange pas de vieillir.

— C’est bien de savoir s’accepter comme on est.

Samuel réajuste sa charlotte d’un geste calme, puis secoue la farine sur son tablier blanc.

Kenji fixe le regard noiraud du boulanger, pâtissier.

— Quelque chose a l’air de te perturber ?

Tout en poussant un soupire avec calme, Samuel soutient le regard de Kenji.

— Je me demande juste si mon enfant sera comme sa mère.

— C’est vrai qu’Éline est l’opposée de Mizuki sur la nourriture.

— Exact ! Je ne veux pas la forcer, mais cela m’a toujours inquiété.

— Tu devrais peut-être essayer un autre type de pâtisserie.

— C’est une bonne idée ! Je vais y réfléchir.

— Parfait, c’est le bon état d’esprit !

— Je commencerai dès ce soir après avoir fait le ménage. Je sais qu’elle aime ce qui est pimenté.

Soudain, la clochette tinte vivement et la porte s’ouvre en fracas. Kenji se retourne.

Sonia s’approche du comptoir d’un pas déterminé, puis claque ses mains dessus. Samuel lui sourit.

— Qu’est-ce que je te sers ?

— Des gâteaux secs aux fruits ! J’en veux un plein sac… Non, deux !

Kenji fixe Samuel qui commence à servir Sonia.

— Je vais rentrer !

— D’accord ! Passe une bonne journée.

Il observe Sonia avec un sourire en coin.

— Ne mange pas trop, on a un long trajet tout à l’heure.

— T’inquiète pas ! Je fais juste le plein pour la route et mon petit déjeuner !

D’un pas serein, Kenji s’approche de la porte.

Ses sensations s’effacent et mes perceptions se connectent aux sens de Shana.

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