04h45

3 minutes de lecture

Depuis la posture du viparita chakrasana, ses épaules pivotent légèrement.

Elle engage une impulsion mesurée avec ses bras.

Son bassin se soulève et ses jambes montent vers le plafond de manière fluide.

Elle passe ainsi en adho mukha vrksasana. Ses lèvres s’étirent dans un sourire.

— J’ai hâte de commencer mon apprentissage officiel avec Yumi.

— Une future herboriste en herbe !

Un léger gloussement suit l’intonation ondulante de Michel.

— Merci pour le jeu de mots, mais toi aussi tu dois être impatient que papa te forme ?

— Évidemment ! C’est à moi de prouver que je mérite d’être le futur chef de Hanakaze.

En arrière plan, le bourdonnement des firins continue, tout comme le clapotis des aquinas.

La brise légère fait bruisser les feuilles des arbres.

Brusquement, son nez se contracte et un éternuement retentit, sans la faire quitter sa posture.

— À tes souhaits.

— Merci.

— Qu’est-ce qui t’a fait éternuer ?

— Je ne sais pas, peut-être un courant d’air.

— C’est ce qui arrive quand on dort en culotte avec la fenêtre ouverte.

— On s’en fiche !

Un léger silence s’installe…

— Compte sur moi pour te soutenir et t’aider à réaliser ton rêve !

La voix de Mizuki est énergique.

— Pas en économie en tout cas, mais je vais quand même te tester !

— Prépare-toi à une surprise !

Ses jambes s’écartent de chaque côté alors qu’elle passe en adho mukha vrksasana samakonasana.

— Cite-moi les valeurs monétaires.

L’intonation de Michel est ferme.

— Le bronze, le fer, l’argent, l’or et le platine !

Celle de Mizuki est très claire.

— Combien pour une pièce de rang supérieur ?

— Cent de rang inférieur.

— Cite-moi les différents motifs pour les identifier.

— Ce sont des lettres B, F, A, O, P, suivies par l’apposition du sceau royal.

— Explique-moi comment tu as pu confondre le bronze avec le fer ?

Ses joues rougissent légèrement, pendant que sa tête s’incline un peu sur la droite.

— Je n’ai juste pas fait attention…

— Faire attention à son argent est important.

— Alice et Chloé m’attendaient pour jouer !

— Ce n’est pas une raison.

— D’accord, j’essaierai d’être plus attentive.

Ses jambes se resserrent, la gauche descend au sol et ses mains se posent sur sa cheville.

— Content que tu comprennes, mais continuons avec trois raisons d’utiliser ce système.

— La taille pour le poids, la…

Ses sourcils remontent légèrement, et ses yeux regardent le sol.

— La stabilité économique ?

Elle pousse un léger soupir.

— La base reste identique !

— Comment sont-elles si elles viennent d’autres pays ?

— Hum…

Les secondes s’écoulent en silence.

— Désolée, mais j’ai oublié.

— Dans ce cas, tu redemanderas à Linda !

Mizuki sifflote doucement et tourne instinctivement sa tête à droite.

— Je ne vois pas ce que tu veux dire…

— Elle t’a aidée à réviser, n’est-ce pas ?

— Comment as-tu deviné ? Je pensais avoir été super discrète !

— Tu oublies que je suis ton grand frère.

— Sur ce point, tu gagnes !

Sa jambe revient vers le sol d’un geste assuré, puis elle place ses genoux sous ses aisselles.

Ainsi elle passe de la posture de l’urdhva prasarita eka padasana au bakasana.

— Cependant, je parlais de t’aider en tant qu’herboriste et combattante.

— Je sais que je peux compter sur toi, mais essaie aussi de t’améliorer sur tes points faibles.

— D’accord.

Tous deux rient encore une fois pendant un instant léger.

— Au fait, as-tu une idée pour le pari qui fête nos quinze ans ?

— J’y réfléchis encore, mais ne t’en fais pas je trouverai une idée originale.

— J’ai envie de t’affronter, ne me fais pas attendre.

Michel sifflote tranquillement.

— Tu es juste mauvaise d’avoir perdu celui-ci.

— Je ne le nie pas, mais toi non plus tu n’aimes pas perdre.

— Exact, je me rappelle encore à quel point tu étais fière l’an dernier.

— Normal, j’ai fait le tour du village sur les mains.

— Quant à moi j’ai fini la tête dans le bassin.

Tous deux rient joyeusement.

— Papa fait du café ?

— Pourquoi tu es surprise, il en fait tous les matins.

— Je ne suis pas surprise, mais j’aime pas le goût.

— Sucre-le.

— Ça reste amer.

— Peut-être, mais c’est comme ça que je l’aime.

Mizuki sourit.

— T’es bizarre parfois.

Ses sensations s’effacent et mes perceptions se connectent aux sens de Kenji.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 4 versions.

Vous aimez lire MirinaIshiki ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0