04h56

2 minutes de lecture

Son regard se pose sur les sièges en cuir qui se reflète dans les miroirs, puis sur le matériel de coiffure et les produits de beauté rangé sur les tables attenantes. Il fixe la cabine dissimulée derrière un rideau près de l'escalier, tandis que des pas feutrés résonnent sur les marches.

Annie les descend avec calme, un sourire sur les lèvres, sa petite taille contraste avec celle d'Henri.

Mes souvenirs... Enfin, pas vraiment les miens. Me laisse savoir que le salon de coiffure est située au rez-de-chaussée de la maison des Watson. Il sert aussi d'institut de beauté au village de Hanakaze et se trouve au sud de la place centrale.

Annie s'arrête à quelques centimètre de lui, Henri incline la tête vers le bas

— Je vais devoir partir, les gardes attendent mes instructions.

La voix d'Henri est puissante, mais calme.

— Pas si vite, mon grand gaillard ! D’abord mets-toi à genoux !

Le ton sensuelle d'Annie résonne, Henri s’agenouille rapidement.

Elle l'embrasse d’un geste assuré en plaquant sa petite poitrine contre son buste musclé. Je ressens la douceur des lèvres qui se rencontrent, tandis qu'il passe sa grande main dans la longue chevelure soyeuse de couleur brune qui frotte contre son visage.

Après quelques longues secondes, le baiser s’achève doucement dans un sourire réciproque.

Sans corps je n’éprouve pas d’excitation physique, mais j’aime cette émotion de tendresse.

— Il faudrait que tu apprennes à déléguer tes fonctions, mon cœur !

— Je ferai de mon mieux pour me libérer, ma chérie.

D’un geste lent, il fait glisser sa main le long du dos d’Annie, puis saisit son petit derrière bien ferme.

— Mon grand coquin, cherches-tu à m'exciter de bon matin ?

Annie observe le crâne d’Henri et sa contrariété est perceptible dans son regard, mais il lui sourit.

— On dirait que le fait que je garde mon crâne rasé te contrarie toujours ?

Il lui répond d'une voix ferme, mais douce, en fixant ses iris ambrés. Annie lui sourit également avec une grande sérénité, avant de caresser sa joue tendrement.

— Oui ! Mais n’insistons pas ! Dis-moi plutôt qui as-tu sous tes ordres ce matin ?

— Tatsuya, Pete, Noémie et Elias.

Annie tourne la tête sur le côté, puis ricane doucement en couvrant sa bouche.

— Bonne chance ! Je parie que ces deux-là sont déjà en train de le faire. »

Alors qu'elle continue de rire, Henri reste calme tout en l'observant.

— Je me doute ce que tu imagine, mais je sais gérer ces deux-là.

— Je n’en doute pas, mon amour ! D'ailleurs, ils sont sûrement au poste de garde en ce moment.

— Bon ! Je dois me préparer correctement. J'ai des choses importantes à régler aujourd’hui.

— J’aimerais passer une matinée complète avec mon mari.

— Je sais ! Il faut que je choisisse qui va prendre l’intérim.

— Pourquoi pas, Elias ?

— C’est une bonne idée, je lui en parlerai.

— File vite ! Ce serait un comble que tu arrives en retard à ton poste. Cher Capitaine de la garde,

— Avant que je parte, sache que ta beauté reste intemporelle malgré les années.

— Remercie Kenji de nous avoir forcés à sortir ensemble il y a vingt-cinq ans.

— Henri se relève, tandis qu’un léger frisson parcourt Annie qui est pieds nus sur le carrelage.

— Tu as raison ! Embrasse Mélanie pour moi.

— Pas de souci, je m’occupe de notre fille.

Henri jette un dernier regard à Annie en franchissant la porte. Mes perceptions changent, le lieu aussi… Les sensations de Kuroki sont désormais les miennes. L'environnement est étouffant, malgré son habitude.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 2 versions.

Vous aimez lire MirinaIshiki ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0