Les paumes au sol et sur la pointe des pieds, le nez de Mizuki frôle le tapis en laine avant qu’elle ne se propulse avec force. Son corps s’élève alors pour exécuter une pompe plongeante d’une précision impeccable. Ses muscles tendus, elle se relève d'un geste souple.

Même en passant la centaine, je ne transpire toujours pas.

Elle resserre ses jambes, plie ses genoux, descend ses fesses au sol et se relève sans les mains. Mizuki commence à enchaîner des squats avec efficacité, tout en souriant avec calme.

— Je ne vais pas tarder à descendre, tu devrais commencer à t’habiller !

La voix de Michel est détendue, tandis que Mizuki ne se presse pas dans ses mouvements.

— Je veux d’abord terminer mes abdominaux et mes squats.

— D’accord, mais ne viens pas te plaindre si je pars avant toi et que je mange trop de brioche.

— On se retrouve à la croisée des chemins de toute façon ! Et laisse-moi ma part !

Les sensations de Mizuki s’effacent…

Le lieu change… Me voilà connecté à celles de Michel.

Il ouvre le tiroir du haut de sa commode d'un geste vif.

Baisse son caleçon, en saisit un propre, l'enfile, jette l'autre dans le panier de linge sale.

Met un pantalon en lin qui frotte avec douceur sur sa peau.

Un maillot en coton qui laisse son torse respirer malgré sa musculature développée.

Il se tourne rapidement vers le portrait d'Émilie.

— Veille sur nous depuis l’endroit où tu es, maman, je te rendrai fière.

Son murmure adopte un ton triste, mais aussi joyeux.

Encore une fois, je n'ai pas le temps d'en profiter…

C'est cette fois les sensations de Yumi que je ressens.

Des gestes moins vifs, mais concentrés et méthodiques.