Le bois de l'escalier craque légèrement sous les pas vifs de Tomo.

Il est bizarre, ce petit être invisible.

Il arrive au rez-de-chaussée de l'auberge et saisie vivement la poignée.

— Maman ! Je vais jouer avec mes amis avant l’école.

La voix puissante de Yuna retentit depuis l’étage de la maison des Igunachi.

— Attends une minute !

Sans l’écouter, il part en courant…

Mes perceptions sont passé sur les sens de Yuna...

C'est ma nouvelle hôte pour le moment.

Elle descend lentement l'escalier.

Je me demande si Tomo pensait à moi...

— Ah…

Yuna soupir en refermant la porte.

Ce garçon est intenable, il ne m’a même pas laissé l’embrasser.

Son regard se tourne vers le comptoir et fixe une boîte en bois.

— Il n’a même pas pris son goûter… C’est vraiment agaçant !

Une porte s’ouvre au fond de la salle commune.

— Laisse-moi le faire à sa place, Yuna.

Takumi s'approche d'un pas assuré, puis la serre tendrement dans ses bras avant de soulèver son menton entre son pouce et son index.

Il me fait rougir comme si j’étais une petite fille inexpérimentée.

Je me sens timide... C'est bon, je peux le contrôlé.

— Oui… Vas-y, mon chéri.

D'un geste tendre, Takumi pose ses lèvres sur celles de Yuna. Je ressens son haleine mentholée, sa douceur, sa délicatesse. Son amour chasse vite la colère de Yuna. De tendres caresses s'ajoutent sur les nuques, de légers reculs prolonge ce moment intime.

Les secondes s'écoulent... Finalement, ils s'arrêtent, mais leurs visages restent proches.

— Tu embrasses comme un dieu, je suis contente que Tomo ait filé.

Takumi laisse sa main glisser dans les longs cheveux ivoire de Yuna.

— C’est facile quand je le fais avec une déesse.

Elle observe la tache de naissance sur sa joue gauche, regarde ses yeux ébène et ses cheveux bruns coupés en crew cut, caresse son visage ferme, mais doux.

— Tu veux qu’on aille se promener un moment ?

Les mots de Takumi son calme, patient.

— Oui... J’aimerais aller faire un tour à l’épicerie.

Yuna rougit, hésite...

— Parfait, j’en profiterai pour t’acheter ton cœur.
— Vilain flatteur, cela va te coûter très cher.

Elle lui sourit, l'enlace.

— Le prix n’est point un problème, mon amour est infini.
— Vraiment... où le caches-tu donc ?

Il s'agenouille, embrasse sa main.

— Il ne vous est pas visible, gente dame. Seul un miroir le révélera.
— Eh bien, commençons à en chercher un de suite.

Ils se prennent la main en riant, quittent l’auberge d’un pas léger...

Les sensations de Yuna s'estompent...

Henri devient mon hôte et me voilà devant un grand entrepôt.

Je n'ai même pas pris le temps d'observer l'auberge... Ce n'est pas très grave je finirais sûrement par y revenir. En tout cas, il faudra que j'essaie de communiquer avec Tomo... Cependant, je n'ai pas de garentie que cela fonctionne.

Je m'égare encore, mon but est d'observer...

Bon, continuons.